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«c’est plus fort que moi»

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Dès lors que l'on conçoit l'homme comme un être essentiellement raisonnable et responsable, il ne peut y avoir pour lui de liberté et de sagesse que dans et par l'exercice de la raison. Celle-ci doit donc contrôler les émotions et triompher des passions. Les manifestations «incontrôlées» du psychisme ne sont pas plus fortes que moi. Passions et réactions diverses ne prouvent pas que des forces contraires à la raison et à la liberté peuvent triompher de moi. Elles montrent seulement le pouvoir qu'a un conflit psychique de produire des effets en dehors de tout contrôle conscient. Ceci veut dire qu'il n'y a pas en l'homme une instance psychologique maîtresse (la conscience, le moi) qui serait plus ou moins «assaillie» par des désirs et des forces de tous ordres. L'homme est une totalité complexe dont la conscience est une partie. Que le moi conscient se sente fort (c'est moi qui décide) ou faible (c'est plus fort que moi) n'est que le résultat secondaire d'un rapport d'équilibre ou de déséquilibre entre des exigences contradictoires que le sujet essaie de concilier.

« je suis libre de ne pas céder à la pass ion .�, ·��· C' est le lâche qui dit: ccc' est plus fort que moi».

En fait aucune force ne peut me contr aindre contre ma volonté.

Les mobi les n' ont sur moi que l'influence que je veux bien leur reco nnaître.

Ma liberté ne peut être atténuée par des pulsions incontrôlables S ''il y a des forces capables de me faire agir malgré moi, alors il n'y a pas de liber té.

Mais je suis libre, «Une affection qui est une passion, cesse d'être une passion sitôt que nous en formons une idée claire et distincte.• Spinoza, Éthique au contraire, et rien ne peut me contraindre.

Si des émotions ou des mo tifs m'inclinent dans un sens, c'est parce que je le veux bien.

Un prétendu motif ne pèse jamais sur ma décision.

C'est au con­ traire ma décision de le suivre qui lui donne sa force.

L'inconscient ne peut être un alibi I l est facile de feindre que l'on n'est pas libre au moment où il serait trop angoissant d'assu­ mer sa liberté.

C'est pré­ cisément ce que Sartre appelle «la mauvaise foi».

Je suis notamment de mauvaise foi quand j' essa ie de me per­ suader que je suis sou­ mis à un détermi­ nisme psychique.

En effet, un événement de ma conscience ne peut .

p as être causé par quelque chose d' exté­ rieur à elle.

L' homme est entièrement libre et responsable S artre le dit, Platon le disait déjà au livre X de La République.

Cha­ cun de nous choisit li­ brement la vie qu'il se donne.

Chacun est res­ ponsable du choix de sa destinée.

Il n'y a donc rien de plus fort que moi, ni en moi ni hors de moi.

«. »

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