Devoir de Philosophie

Charles de Valois candidat à l'Empire

Publié le 04/09/2013

Extrait du document

valois

Le 27 novembre 1308, le comte de Luxembourg est élu à l'unanimité. Il devien­dra Empereur sous le nom d'Henri VII et sera couronné à Rome, en juin 1312.

 

Ce résultat n'a pas l'heur de plaire à Philippe le Bel, qui tente de soudoyer le pape Clément V afin qu'il refuse de ratifier l'élection ! Mais il est trop tard, et l'échec de la stratégie du Capétien est patent. Certes, le roi de Fran­ce n'a pas eu à subir person­nellement l'humiliation de la défaite. Pourtant, il en garde une profonde rancoeur. Seule le console l'amitié qui le lie à Henri VII. Francophone, l'Em­pereur a longtemps siégé parmi les barons français et entend bien vivre en bonne

valois

« tales et de la papauté contre un royaume de France par trop hégémonique.

Discrète­ ment, mais fermement, ('Ara­ gon, l'Angleterre et le pape Clément V n'ont-ils pas fait connaître leur désapproba­ tion ? Prudent, le roi a jugé préférable d 'encourager son frère puîné à se présenter à l 'élection .

Politiquement incompétent et financièrement dépen­ dant , le comte Charles de Va­ lois lui semble être le candi­ dat idéal.

A la tête des do­ maines impériaux, qui ne génèrent plus aucun revenu, sans administration ni armée, entouré de ses conseillers, cet homme de paille restera à sa merci ...

Tout en ne parais - sant pas trop menaçant aux électeurs allemands ...

Fin mai, Philippe le Bel envoie trois ambassadeurs offr ir ca­ deaux et argent aux princes allemands.

Les archevêques de Cologne et de Mayence ré­ pondent poliment , mais refu­ sent d'engager leur vote .

Solli­ cité par le roi, le pape Clé­ ment V, pourtant redevable , n'a pas daigné accorder son soutien à Charles de Valois.

Il s'est contenté de déclarer que son candidat serait celui qui s'engagerait pour la croisade ...

Façon polie d 'écarter un prin­ ce dont tout le monde sait le peu d'enthousiasme que lui inspire le fait de devoir partir guerroyer en Terre sainte .

Pendant ce temps, un autre candidat marque des points : le comte Henri de Luxem­ bourg .

Épaulé par son frère , l ' archevêque de Trêves, ce­ lui-ci fait de la surenchère, promettant d'accorder des droits régaliens aux princes électeurs .

Un Empereur francophone Le 27 novembre 13 0 8, le comte de Luxembourg est élu à l'unanimité.

li devien­ dra Empereur sous le nom d'Henri VII et sera couronné à Rome, en juin 1312 .

Ce résultat n'a pas l' heur de plaire à Philippe le Bel, qui tente de soudoyer le pape Clément V afin qu 'il refuse de ratifier l'élection ! Mais il e st trop tard, et l'échec de la stratégie du Capétien est patent.

Certes, le roi de Fran­ ce n'a pas eu à subir person ­ nellement l'humiliation de la défaite .

Pourtant , il en garde une profonde rancœur .

Seule le console l'amitié qui le lie à Henri VII.

Francophone, !'Em ­ pereur a longtemps siégé parmi les barons français et entend bien vivre en bonne lfl!l!!!IED ITIONS lllm ATLAS LES MÉSAVENTURES ARAGONAISES DE CHARLES DE VALOIS Le 4 septembre 1282, le roi Pierre Ill d'Aragon s'empare de la Sicile et en chasse la Maison d'Anjou.

Le pape Martin IV, humilié par les partisans de Pierre Ill, dépose et excommunie l'Aragonais .

Puis, fait appel à Charles de Valois ...

En 1285, un légat couronne ce dernier roi d'Aragon dans la précipitation.

Faute de couronne, le prélat utilise son chapeau rouge ...

Ce qui vaut au nouveau monarque le sobriquet de « roi du chapeau ».

Mais l'affaire tourne mal.

En voulant installer Charles de Valois sur son trône, l'armée française est décimée.

S 'ensuivent dix années d'imbroglio diplomatique.

Finalement, en 1295, grâce aux bons offices du pape Boniface VIII, un accord est conclu.

Charles de Valois abandonne l'Aragon en échange de l'Anjou et du Maine .

De « roi du chapeau » le voilà devenu « Charles sans Terre » ! intelligence avec son puis­ sant voisin .

Mais des inten­ tions aux actes ...

Bientôt, le nouvel élu se dressera contre la France à propos des affai­ res italiennes .

Quant au malheureux Charles de Valois, après la Couronne d 'Aragon, c'est la Couronne impériale qui lui échappe .

Victime d 'un nouveau revers de l'Ostpo/itik des Capétiens , balançant éternellement entre l 'affaiblissement et l'accapa ­ rement de l'Empire .

Avant le frère de Philippe le Bel , son père, Philippe Ill le Hardi, n'avait pu accéder au trône impérial en 127 3.

Après lui , le comte Philippe de Poitiers, en 13 14, et Charles IV, en 1324, n 'auront pas plus de succès .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles