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Comment juger de la légitimité d'une représentation ?

Publié le 18/08/2005

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La représentation légitime sera celle dont on parviendra à justifier l'existence et l'utilité ou la nécessité. Ici, il s'agit des connaissances du 1er et du 2nd genre.     III/ Une représentation n'est légitime que si elle est réellement utile :                    ● Mais si une représentation consiste simplement à donner une image du réel, quel est l'intérêt de posséder quelque chose d'irréel ? Qu'est-ce que cela nous apprend en lus sur le réel ? Certes, les représentations de Spinoza nous permettent de mieux évoluer dans le réel, mais elles ne nous permettent pas à mieux le connaître, elles ne nous apprennent rien sur lui.             ● Ainsi, on pourrait trouver un tout autre critère pour juger de la légitimité d'une représentation, à savoir sa portée heuristique, c'est-à-dire sa capacité à nous apprendre quelque chose de nouveau. Il est possible ainsi de prendre 2 exemples. Commençons par celui des animaux-machines de Descartes. Cette représentation qui consiste à considérer les animaux comme des machines n'est pas une représentation légitime si on prend pour critère celui de la vérité. En effet, les animaux ne sont pas que des machines.

● Bien définir les termes du sujet :

- « Légitimité « : c’est ce qui fait que la chose est fondée en droit, que son existence eut être justifiée. En ce qui concerne la représentation, il suffit de trouver les raisons qui font qu’elle est utile, ou tout du moins qu’elle n’est pas gratuite. 

- « Représentation « : c’est l’acte par lequel l’esprit rend des objets présents, extérieurs ou intérieurs. C’est aussi le fait intellectuel qui résulte de l’opération. Se représenter consiste à rendre présent ce qui est absent.

- « Juger « : C’est déterminer de la validité d’une chose, de son existence, et cela nécessite des critères.

● Construction de la problématique :

            Se pose la question de savoir quels sont les critères qui permettent de déterminer la légitimité d’une représentation, de justifier son existence.     

 

« faisons effort pour l'avoir, la voulons, tendons vers elle et la désirons.

» (Éthique, III, P.

9, Sc.).

Ainsi le désir,reconnu par toute la philosophie comme le dynamisme immanent à la nature, exprime directement l'essence de l'êtrefini, ou puissance finie. ● Ainsi, dans L'Ethique, Spinoza distingue trois types de connaissance.

La connaissance du 1 er genre est la connaissance la plus basse, la moins fiable, la connaissance par « ouï-dire », par imagination,… Ces connaissance du1er genre sont une connaissance par « idées inadéquates » ; c'est une connaissance fausse ; (même si c'est vrai,on en n'est pas sûr, c'est toujours à vérifier).

La connaissance du 2 nd genre : on y passe par rupture avec la 1 ère ; elle est une idée adéquate, elle est donc une connaissance par les notions communes, elle est juste, c'est laconnaissance par idées adéquates.

Connaissance du 3 ème genre : C'est la plus élevée, la plus philosophique, la plus profonde ; c'est l' « amour intellectuel de Dieu ».

Il s'agit de se réjouir de la positivité de toute chose.

Chaqueconnaissance implique un mode de représentation du monde particulier.

La représentation légitime sera celle dont onparviendra à justifier l'existence et l'utilité ou la nécessité.

Ici, il s'agit des connaissances du 1 er et du 2 nd genre.

Spinoza: Les trois genre de connaissance Pour aboutir à la définition de la connaissance vraie, Spinoza distingue troisgenres de connaissances, ou trois modes hétérogènes de perception.Connaître est, en effet, une certaine manière de voir ou de percevoir unechose ou une idée. 1.

La connaissance du premier genreConnaissance par oui-dire ou expérience vague, elle désigne la confiance faiteaux témoignages, lorsque je m'en remets à ce que m'a dit autrui : c'est ainsi,par exemple, que je sais la date de ma naissance.

Je sais par expériencevague que je mourrai, ou encore que l'eau est propre à éteindre le feu.

C'estici l'expérience qui me conduit et non l'entendement.

Ce mode de perceptionne permet pas une connaissance certaine. 2.

La connaissance du deuxième genreElle désigne le raisonnement, l'enchaînement logique.

L'entendement partd'idées simples qui ne sauraient être que vraies, pour aboutir à d'autresvérités : par exemple, quand je connais la nature de la vision, qui fait qu'unmême objet vu à grande distance paraît plus petit que si nous le regardionsde près, j'en conclus que le Soleil est plus grand qu'il ne m'apparaît.

Ce mode de connaissance est toujours vrai, mais il n'est pas une connaissance directe de la chose. 3.

La connaissance du troisième genreOn ne connaît véritablement une chose que lorsqu'on connaît son essence, sa nature.

C'est ainsi que nous savonsque deux et trois font cinq.

Cette connaissance n'est pas un raisonnement mais une intuition, une connaissancedirecte de la chose.

Elle ne porte pas sur l'existence de la chose mais sur son essence. III/ Une représentation n'est légitime que si elle est réellement utile : ● Mais si une représentation consiste simplement à donner une image du réel, quel est l'intérêt de posséderquelque chose d'irréel ? Qu'est-ce que cela nous apprend en lus sur le réel ? Certes, les représentations de Spinozanous permettent de mieux évoluer dans le réel, mais elles ne nous permettent pas à mieux le connaître, elles nenous apprennent rien sur lui.

● Ainsi, on pourrait trouver un tout autre critère pour juger de la légitimité d'une représentation, à savoir saportée heuristique, c'est-à-dire sa capacité à nous apprendre quelque chose de nouveau.

Il est possible ainsi deprendre 2 exemples.

Commençons par celui des animaux-machines de Descartes.

Cette représentation qui consiste àconsidérer les animaux comme des machines n'est pas une représentation légitime si on prend pour critère celui de lavérité.

En effet, les animaux ne sont pas que des machines.

Mais cette théorie, cette manière de se représenter lesanimaux permet de mieux comprendre le fonctionnement du vivant, et d'étudier les mouvements vitaux, comme ceuxdu cœur ou des muscles.Ainsi, c'est grâce à cette représentation des animaux comme étant des machines que l'on a pu étudier et apprendrele fonctionnement des vivants.

La cinquième partie du "Discours de la Méthode" expose la physique cartésienne, forme résumée du Traité du monde; c'est une déduction rationnelle des principales lois de la nature à partir d'un chaos initial fictif.

« Démontrant leseffets par les causes » (V), il s'appuie sur le principe mécaniste d'une nature explicable par figure et mouvement, etfait ainsi l'économie du recours à la notion d'âme (il développe l'exemple de ses travaux sur les fonctionscardiaques).

C'est particulièrement dans l'étude du vivant qu'un tel geste se trouve mis en relief.

De là, le modèle dela machine ou de l'automate pour penser le corps animal et ses divers mouvements, l'image technique ayant pourvocation de souligner ici l'approche mécaniste du monde naturel.

Mais, là où l'animal peut s'y réduire complètement(car il est tout matière), on doit reconnaître en l'homme, et en l'homme seulement, une composition de deux. »

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