COMMENTAIRE PHILOSOPHIQUE : Jean Jacques Rousseau. Le penchant de l'instinct est indéterminé

Dégagez l’intérêt philosophique du texte suivant en procédant a son étude ordonnée : « Le penchant de l’instinct est indéterminé. Un sexe est attiré vers l’autre : voilà le mouvement de la nature. Le choix, les préférences, l’attachement personnel, sont l’ouvrage des lumières, des préjugés, de l’habitude : il faut du temps et des connaissances pour nous rendre capables d’amour : on n’aime qu’après avoir jugé, on ne préfère qu’après avoir comparé. Ces jugements se font sans qu’on s’en aperçoive, mais ils n’en sont pas moins réels. Le véritable amour, quoi qu’on en dise, sera toujours honoré des hommes : car, bien que ses emportements nous égarent, bien qu’il n’exclue pas du cœur qui le sent des qualités odieuses, et même qu’il en produise, il en suppose pourtant toujours d’estimables, sans lesquelles on serait hors d’état de le sentir. Ce choix qu’on met en opposition avec la raison nous vient d’elle. On a fait l’amour aveugle, parce qu’il a de meilleurs yeux que nous, et qu’il voit des rapports que nous ne pouvons apercevoir. Pour qui n’aurait nulle idée de mérite ni de beauté, toute femme serait également bonne, et la première venue serait toujours la plus aimable. Loin que l’amour vienne de la nature, il est la règle et le frein de ses penchants. «

Mais peut-on dire que la personne en question ne peut commettre l’infidélité puisqu’elle est totalement indépendante de l’autre ? Ou encore une personne infidèle n’est telle pas amoureuse ? Rousseau dit également que l’amour embellit les choses, quand il dit que l’amour « a de meilleurs yeux que nous «. L’amour développe une vision du monde dans notre esprit qui était auparavant insoupçonné. (Histoire de Roméo et Juliette) De plus, l’amour procure à celui qui aime une sorte de compréhension intuitive et totale de l’aimé. Tout au long du texte on nous dit que l’amour provient de la raison, ici elle désigne la faculté de saisir « des rapports que nous ne pouvons apercevoir « sans l’amour mais il ne faut pas omettre que l’amour renvoie à la faculté de former des idées par nos gouts et nos préférences. Quelqu’un qui n’a aucune « idée de mérite et de beauté « ne peut juger et comparer. C’est pourquoi « toute femme serait également bonne, et la première venue serait toujours la plus aimable « puisqu’il ne voie pas de différences entres les femmes.