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Commentaire Rousseau, Julie et la nouvelle Héloise, lettre VIII

Publié le 21/05/2015

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Commentaire du texte de Rousseau : Julie ou la Nouvelle Héloïse, Lettre VIII        Ce texte, écrit en 1761, est tiré de l’œuvre de Jean Jacques Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse. Le sujet traité  dans cet extrait est le bonheur et sa provenance. L’auteur explique tout d’abord l’état de désir : lors de l’absence de ce qui est désiré, l’imagination pallie à cette absence en embellissant l’image de ce qui est désiré. Ensuite, Rousseau décrit l’état dans lequel on se trouve lorsque l’on vient à posséder ce qui était désiré : la réalité ne peut rivaliser avec la beauté qu’avait produite l’imagination. Cela lui permet d’affirmer qu’il n’y a illusion et beauté que lors du désir et que le plaisir qu’elles procurent est bien supérieur à celui de la possession et de la jouissance de l’objet désiré. Pour Rousseau, la vie ne vaut vraiment d’être vécue que si elle est emplie de désirs. L’auteur expose ainsi la thèse que c’est le fait de désirer et d’imaginer l’objet de nos désirs qui mène au bonheur, et non la satisfaction de ces désirs. Le désir est seul capable de procurer du bonheur ? Ne peut-on définitivement pas être heureux par la satisfaction d’un désir ? Cet extrait se divise en trois parties : tout d’abord, de la ligne 1 à la ligne 4, Rousseau affirme que le désir est une jouissance en soi, qui surpasse même la réalité. Dans un second temps, de la ligne 4 à la ligne 12, l’auteur argumente sa thèse en parlant du rôle de l’imagination, qui rend comme présent l’objet du désir, puis de la désillusion qu’engendre la satisfaction du désir. Enfin, Rousseau conclut dans la dernière partie de l’extrait, de la ligne 12 à la ligne 18, en affirmant que la seule source de bonheur possible pour les hommes est le désir plutôt que sa satisfaction.        Rousseau annonce tout d’abord que le désir peut remplacer le bonheur, puis que le désir peut être lui-même un bonheur.      L’extrait débute par « Tant qu’on désire on peut se passer d’être heureux. » (L1), une phrase tout d’abord surprenante, car l’Homme recherchant le bonheur, on s’interroge sur ce désir qui surpasserait le bonheur. Selon Rousseau, l’attente d’un bonheur futur permet de se passer d’un bonheur présent. Nous voyons en effet que cette attente permet de se passer d’un bonheur présent car elle provoque de « l’espoir » et « le charme de l’illusion » (L2). Or ce sont deux sentiments positifs. L’espoir procure un plaisir présent car nous supposons qu’un bonheur est à venir et nous jouissons donc en avance d’un bonheur hypothétique. L’illusion est un mensonge, une image fausse que nous pouvons nous faire et cette illusion peut charmer. Nous sommes en effet attirés par ce qui est beau et plaisant même si ce n’est pas une réalité. Le désir se suffit ainsi à lui-même grâce à l’espoir et au charme de l’illusion,  si bien que le bonheur n’est plus nécessaire, nous n’avons besoin de rien d’autre que cela. « L’inquiétude qu’il donne est une sorte de jouissance »(L3) qui peut être apparenté au bonheur et qui « supplée à la réalité, qui vaut mieux peut-être »(L4): la réalité est donc imparfaite puisque une illusion lui est préférée.                                                                                                                       ...
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« surprenante, car l'Homme recherchant le bonheur, on s'interroge sur ce désir qui surpasserait le bonheur. Selon Rousseau, l'attente d'un bonheur futur permet de se passer d'un bonheur présent.

Nous voyons en effet que cette attente permet de se passer d'un bonheur présent car elle provoque de « l'espoir » et « le charme de l'illusion » (L2).

Or ce sont deux sentiments positifs.

L'espoir procure un plaisir présent car nous supposons qu'un bonheur est à venir et nous jouissons donc en avance d'un bonheur hypothétique.

L'illusion est un mensonge, une image fausse que nous pouvons nous faire et cette illusion peut charmer.

Nous sommes en effet attirés par ce qui est beau et plaisant même si ce n'est pas une réalité.

Le désir se suffit ainsi à lui-même grâce à l'espoir et au charme de l'illusion,  si bien que le bonheur n'est plus nécessaire, nous n'avons besoin de rien d'autre que cela.

« L'inquiétude qu'il donne est une sorte de jouissance »(L3) qui peut être apparenté au bonheur et qui « supplée à la réalité, qui vaut mieux peut-être »(L4): la réalité est donc imparfaite puisque une illusion lui est préférée.                                                                                                                                                                                        Rousseau considère ainsi que ces sentiments sont si positifs qu'ils peuvent remplacer la réalité.

Comme ce sont des sentiments procurés par l'attente d'un bonheur incertain, nous ressentons une inquiétude, nous ne pouvons être persuadés que ces désirs vont être accomplis.

Cette incertitude apporte un enjeu important au désir, nous ne pouvons être certains de la finalité de notre attente, cela y apporte une jouissance qui surpasse le bonheur.

Ainsi, Rousseau introduit dès le début l'idée, qu'il développera dans le second paragraphe, que cette « jouissance » (L3) que nous apportent l'espoir et le charme de l'illusion vaut mieux que la réalité elle-même.       Après avoir affirmé que le désir, puisque nous sommes dominés par un espoir et une illusion, est un état qui apporte un bonheur qui permet de remplacer le bonheur que nous procure la réalité, il prend un exemple inverse pour appuyer son argumentation et montre le malheur que provoquent l'absence de désir et le décalage entre imagination et réalité.        Dans un second temps, Rousseau montre le rôle de l'imagination dans le bonheur apporté par le désir, et la sévère désillusion apporté par la satisfaction de ce désir.      La phrase « Malheur à qui n'a plus rien à désirer ! » (L4) est une formule provocatrice et paradoxale.

Elle. »

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