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Croire à la réalité de ses désirs est-ce prendre ses désirs pour la réalité ?

Publié le 27/02/2008

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-         En effet, si l?animal agit par instinct, l?homme agit par le biais de sa conscience. Il est donc nécessaire pour l?homme que le désir habite sa conscience, faute de quoi il ne subviendrait pas même à ses besoins. -         « La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin. » (Bachelard, La Psychanalyse du feu) -         L?homme, effectivement, accomplit des choses plus « spirituelles » parce que ses désirs visent des choses qui sont parfois hors de la réalité. -         A cet égard, l?on peut citer cette pensée de Freud qui nous rappelle que « l'homme énergique et qui réussit, c'est celui qui parvient à transformer en réalités les fantaisies du désir » (Freud). -         Ainsi que le montre Freud, l?être humain est un être vivant dont la survie dépend de la capacité dont il dispose à lier son principe de plaisir au principe de réalité. -         Le principe de plaisir est dominé par le chaos des désirs pulsionnels qui ne respectent rien. Le principe de réalité est un principe que l?être humain acquiert au contact de la réalité en sacrifiant certains de ses désirs à la réalité. -         Toutefois, en faisant sien le principe de réalité, l?individu développe sa raison par laquelle il peut déterminer certains désirs à s?orienter vers la réalité.

« « croire à la réalité de ses désirs », qu'on ne puisse croire à ce que le désir nous promet, à cebonheur réel qu'il nous propose. - Le désir est par ailleurs illusoire parce qu'il nous trompe sur notre liberté : « Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes sontconscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent.

» (Spinoza, Lettre à Schuller , 1674) - Nous croyons donc à la réalité de ce désir, mais en réalité, ce désir n'est que l'effet d'autre chose, il n'a pas de réalité en soi. - Nous ne croyons à lui que parce que nous voudrions être libre, parce que notre orgueil nous pousse à vouloir être cause de nous-mêmes, mais là encore, nous prenons nos désirs pour laréalité, car ce désir nous ne l'avons pas choisi et c'est lui qui nous trompe. - C'est pourquoi il est permis d'écrire avec Épictète que : « Ce n'est pas en se rassasiant des choses désirées que l'on prépare la liberté, c'est par la suppression des désirs.

» (Épictète,Entretiens, livre IV, chap.

I) - Pour toucher au bonheur et ne plus être trompé par ses désirs, il faudrait donc comprendre que nos désirs nous poussent hors de la réalité, et ainsi appliquer cette devise d'Épictète : « Necherche pas à faire que ce qui arrive, arrive comme tu le désires; veuille, au contraire, ce quiarrive comme il arrive.

» - Cependant, y aurait-il encore vie humaine s'il n'y avait le désir pour la motiver ? Mais le désir peut nous ancrer dans la réalité. 3.

- « Il n'y a qu'un seul principe moteur : la faculté désirante.

» (Aristote, De l'âme ) - L'homme en effet ne semble accomplir des actions que parce que le désir le pousse à le faire. - Si l'homme n'avait pas cette « faculté désirante », s'il n'était habité du désir de vivre, il y a fort à parier qu'il ne vivrait plus. - Pour cette raison, l'on peut affirmer que le désir est quelque chose qui raccroche l'homme à la réalité : « Malheur à qui n'a plus rien à désirer.» écrivait Rousseau. - En effet, si l'animal agit par instinct, l'homme agit par le biais de sa conscience.

Il est donc nécessaire pour l'homme que le désir habite sa conscience, faute de quoi il ne subviendrait pasmême à ses besoins. - « La conquête du superflu donne une excitation spirituelle plus grande que la conquête du nécessaire.

L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin.

» (Bachelard, La Psychanalyse du feu ) - L'homme, effectivement, accomplit des choses plus « spirituelles » parce que ses désirs visent des choses qui sont parfois hors de la réalité. - A cet égard, l'on peut citer cette pensée de Freud qui nous rappelle que « l'homme énergique et qui réussit, c'est celui qui parvient à transformer en réalités les fantaisies du désir » (Freud). - Ainsi que le montre Freud, l'être humain est un être vivant dont la survie dépend de la capacité dont il dispose à lier son principe de plaisir au principe de réalité. - Le principe de plaisir est dominé par le chaos des désirs pulsionnels qui ne respectent rien.

Le principe de réalité est un principe que l'être humain acquiert au contact de la réalité en sacrifiantcertains de ses désirs à la réalité. - Toutefois, en faisant sien le principe de réalité, l'individu développe sa raison par laquelle il peut déterminer certains désirs à s'orienter vers la réalité. - Par conséquent, l'être humain peut alors rationaliser ses désirs de telle sorte que ceux-ci ne soient plus en discordance avec la réalité, mais épousent cette réalité. - Il rejoint alors Aristote pour qui « de même que l'enfant doit vivre selon les commandements de son maître, notre faculté de désirer doit se conformer aux prescriptions de la raison.

»(Aristote, Éthique à Nicomaque ) - De la sorte, il n'est pas absurde de « croire à la réalité de ses désirs », mais à condition qu'on soit parvenu à éduquer ses désirs à l'aide de notre raison, de telle manière que nous ne prenionsplus nos « désirs pour la réalité », mais que les deux cohabitent. Conclusion :Dans une première partie, nous avons tenté de cerner en quoi consistait le désir et avons attesté d'une certaine« réalité » de ce désir.

Suite à cela, nous avons dans une seconde partie présenté en quoi le désir pouvait nousmener à l'illusion, et en quelle manière il était donc possible de ne pas « croire à la réalité de ses désirs.

»Finalement, nous avons dans une troisième partie montré que le désir était cependant nécessaire à l'homme et qu'ilétait possible d'éduquer ses désirs de telle façon qu'ils puissent correspondre à la réalité.. »

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