Culture, altérité, diversité
Publié le 02/04/2012
Extrait du document


«
mène au paradoxe de l’altérité.
Le but utopique de la mixité est rattrapé par la crainte.
En
effet, si l’Autre est placé dans des schèmes familiers, il perd sa différence, devient comparable
et menace les frontières du « Nous ».
Il est alors rejeté par l’accueillant schizophrène car, trop
semblable, il floute les repères identitaires de ce dernier.
La distinction susmentionnée trouve ici sa pertinence.
Le propos ne se situe pas dans la
conception que l’on a de l’Autre, mais dans celle que l’on a de soi.
Alors que le colonialisme
n’est raciste que par mépris, parce que, comparativement à l’Autre, il souhaite affirmer le
caractère supérieur de sa culture, l’hitlérisme « nombrilise ».
La question n’est pas de juger
des qualités de l’étranger, mais de préserver les siennes.
Ce racisme est crainte car l’Autre,
par essence, menace la pureté de sa race.
La problématique culturelle
Alain Finkielkraut nous rappelle le statut tabou du terme « race ».
L’Histoire, meurtrie, a
prohibé son usage.
Mais cela était sans compter le retour du concept de culture.
La mise en
valeur des différences culturelles éclaire à nouveau la perspective de la diversité.
La
distinction est alors réintroduite par la valorisation du folklore.
Se pose alors la question de
savoir si la culture est intrinsèque à l’individu.
Selon l’UNESCO :
« La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble des traits
distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou
un groupe social.
Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits
fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances »
(para.1).
D’après Finkielkraut, nous tendrions actuellement à la considérer comme composante de
l’individu.
Le respect de ce dernier implique donc le respect de sa culture.
Les distinctions
culturelles doivent donc nécessairement être mises en valeur.
La mise en exergue de la
différenciation ressort d’ailleurs de la définition que donne l’UNESCO de la culture.
Nous
nous décrivons donc par rapport à l’Autre.
Dès lors que la culture fait partie intégrante de l’individu, le v œu de neutralité de l’instruction
publique se trouve face à un dilemme.
Qui de l’individu ou de la neutralité prime ? Est-il à la
hauteur de l’Homme d’en exiger qu’il fasse abstraction des particularités culturelles ? Cela
dépasse le jugement basique et critiquable du raciste de bas étages.
La condescendance bien-.
»
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