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Dans quelle mesure puis-je dire du monde qu'il est mon monde ?

Publié le 27/02/2008

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D'une manière générale, le monde désigne l'ensemble ou la totalité des objets existants. Mais il peut aussi consister dans un ensemble particulier de choses, qui partagent toutes un caractère commun malgré leur diversité. Aussi peut-on parler du monde en général, de même que d'un monde particulier ; par exemple, le monde des affaires, le monde de la vie intérieur, ou encore le monde de l'art. Nous pourrions ainsi distinguer autant de mondes que de collections possibles d'objets apparentés. Cependant, dans les deux acceptions que nous avons soulignées, le monde renvoie toujours à un ensemble d'éléments ou un tout composé de parties.      En outre, le monde en général semble caractériser par son extériorité, et s'opposer ainsi à l'intériorité du Moi ou du sujet. En effet, le monde est un ensemble de choses dont les rapports sont extérieurs, alors que chacun de nous comprend un ensemble de vécus qui sont intérieurs. Le monde s'oppose donc au Moi comme l'extériorité à l'intériorité. Il est vrai que nous pouvons parler de notre monde intérieur, mais nous n'utilisons ici le mot « monde » qu'en un sens métaphorique pour qualifier l'ensemble de nos vécus personnels. Le monde ne pourrait donc jamais être caractérisé proprement comme mon monde.      Cependant, les vécus qui définissent mon intériorité font aussi partie du monde. En effet, si le monde désigne la totalité des objets existants, alors je peux me considérer à juste titre comme une partie de ce tout. Dès lors, le monde peut apparaître comme mon monde, dans la mesure où je participe à lui. Notre réflexion aura donc pour objet de déterminer plus précisément ce lien de participation qui m'unit au monde, de telle sorte qu'il puisse constituer mon monde propre.

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