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Dans quelles mesures le savoir-faire est-il un savoir ?

Publié le 22/08/2005

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Les sens des termes "savoir" et "savoir-faire" devront être précisés. Au sens strict, on peut le définir le savoir, comme un «ensemble de connaissances plus ou moins systématisées acquises par une activité mentale suivie« ; quant au "savoir-faire", le Dictionnaire définit ainsi : «Habileté à mettre en œuvre son expérience et ses connaissances ; compétence, adresse". On insistera sur cette notion d'habileté et d'adresse.

Introduction. Présentation du problème des rapports entre savoir et savoir-faire. • Première partie. Analyse de la question et de ses implications. Présentation des cas de figure évoqués (cf. éléments de réflexion de l'analyse). • Deuxième partie. Étude de ce qui semble donner consistance à l'opposition/distinction du savoir et du savoir-faire (cf. l'exemple du plombier). • Troisième partie. Étude du type de savoir que peut envelopper le savoir-faire. Réflexion sur le rapport entre habileté technique (expérience) et connaissance. • Quatrième partie. Réflexion sur la redéfinition des rapports entre savoir et savoir-faire dans la technique moderne (cf. l'exemple d'Edison, et surtout celui de Carnot). • Conclusion : bilan de la réflexion  Ouverture sur la nécessité d'une réflexion philosophique sur le sens des savoirs et des savoirs-faire dans la recherche de la sagesse (lucidité et maîtrise effective des techniques ou de l'utilisation des savoirs).

« obnubilé par la relation science technique que nous admettons à tort, que là où il n'y a pas de science de la Nature,il ne peut y avoir de technique élaborée.

Il existe cependant deux formes de savoir très différentes impliqués dansl'élaboration des techniques: le savoir-faire empirique et le savoir scientifique.

Ce n'est que dans le second cas quela théorie précède la pratique, dans le premier, c'est l'inverse qui a lieu.

L'urgence des nécessités vitales, laconservation de soi, la pression du milieu ont conduit les hommes à se doter d'instruments souvent trèssophistiqués.

Le mérite de l'anthropologie contemporaine est d'avoir montré que la « pensée sauvage » comporteune complexité et une richesse indéniable, qui ne doit pas être sous-estimée, pour la seule raison qu'elle ne cadrepas avec nos modes de pensée scientifiques.

C'est encore de la pensée.

Le savoir-faire traditionnel fait partie descultures du monde, cultures qui doivent être préservées pour sauvegarder le patrimoine de la diversité humaine.Vouloir à tout prix introduire la technique occidentale dans des cultures traditionnelles revient à les détruire. La science redevable de la technique : Si nous examinons l'histoire des sciences, nous pouvons aussi remarquer que le plus souvent, c'est la pratique quifait lui plus souvent avancer la théorie et non l'inverse.

Nous avons l'habitude de placer la technique après lascience en disant qu'elle en est une application de la science.

Ce schéma théorique suppose que la science gardeune certaine indépendance vis-à-vis de la technique.

Ce n'est pas le cas.

C'est un problème pratique qui a poussé àdévelopper une géométrie.

De même, on croit trop souvent que les découvertes scientifiques sont le fait derecherches pures, désintéressée, alors qu'il s'avère que le plus souvent elles sont venues à la suite de recherchesportant sur des améliorations techniques, pour des motivations tirées de la pratique.

La machine à vapeur de Carnotn'est en rien une application des connaissances de la thermodynamique.

Carnot était un officier de marine quicherchait surtout à assurer à sa patrie la suprématie sur les mers, d'où ses recherches pour améliorer le rendementdes machines à vapeur.

La découverte des premières lois de la thermodynamique viennent en fait de là.

Dans cecas, on voit bien que c'est la science qui se dégage de la technique et non l'inverse.

Notre puissance techniquedépasse notre connaissance scientifique exacte.Il faut donc opérer des distinctions.

Ce que l'on nomme la science, c'est une connaissance en forme de système, quivise à découvrir des relations objectives existants dans le réel.

La science a une vocation théorique, elle vise laconstitution d'une connaissance objective, l'exploration d'un objet distinct de la conscience qui l'étudie.

Latechnique n'a pas pour vocation d'interpréter le monde, elle est là pour le transformer, sa vocation est pratique etnon théorique.

Toute pratique est la mise en oeuvre d'une intentionnalité qui soumet le champ de l'action à des fins,toute pratique est soumise à une certaine utilité.

La technique sert à quelque chose qui n'est pas elle-même.

LaModernité a vu dans la technique un ensemble de moyens permettant de satisfaire les besoins humains, de libérerl'homme de l'effort pénible.

C'est au service de cette utilité que l'on rattache l'ambition de la technique : plus deconfort, plus de plaisir, moins de fatigue etc.

La technique est par nature au service de...elle est en ce sensesclave de nos désirs.

L'important est de comprendre à quelles fins on utilise la technique.

Or ces fins ne sont riend'autres que celles auxquelles préside l'économie.

La recherche est inséparable, dans notre contexte contemporain,de l'industrie et l'industrie est au service de l'économie de marché.

Ainsi, On peut chercher les progrès techniques 1)pour la science elle-même qui nécessite des appareillages complexes, des instruments de mesure.

2) pour laproduction d'objets technique susceptibles d'être commercialisés sur le marché économique.

Mais il peut aussiadvenir 3) que le progrès technique soit entretenu pour la technique elle-même.

Il faut en effet considérer l'espritqui préside à chacun de ses ordres.

L'esprit scientifique peut-être animé d'un intérêt sincère pour la connaissance, il peut, dans l'idéal, avoir une visiondésintéressée.

Les fins que la science est susceptible de fixer à l'élaboration technique peuvent avoir un caractèreélevé, détaché des considérations économiques.

Mais en réalité, l'esprit scientifique a constamment affaire à l'esprittechnicien.

L'esprit technicien vise a l'exploitation des résultats de la science.

Il se demande ce que l'on peut tirerde telle ou telle connaissance comme application pratique et il déploie toute son ingéniosité pour convertir un savoiren pouvoir.

Il n'a pas nécessairement de visée de la finalité humaine au delà de son champ d'activité.

Il est parnature spécialisé dans un domaine donné, où il déploie sa compétence, il n'est pas formé pour une vue générale ouuniverselle.

Ce qui nous apparaît donc c'est que la technique est très loin de rester sous le contrôle de la science,dont elle dépend directement.

C'est dire que la volonté de puissance qui s'exerce dans la technique est autonome,quoique directement autorisée par la représentation scientifique du monde.

La science rend possible un type detechnique tout à fait unique, qui n'est pas assimilable aux techniques artisanales ou artistiques, aux pratiquescoutumières et traditionnelles.

Dans le monde Moderne, l'action technique dépend d'une représentation qui, encherchant l'explication de la Nature, vise en fait à la domination de l'homme sur la Nature.

L'homme Moderne ne sesent pas comme faisant partie de la Nature.

Il se perçoit comme lui faisant face.

La puissance de l'explicationscientifique de la Nature, non seulement en délivre les rouages les plus secrets, mais autorise une puissance demanipulation sans commune mesure avec la pratique traditionnelle.

Le monde de la techno-science : Découvrons alors le monde qui nous est ouvert par la techno-science fondé par les Modernes.

Il comporte : lesmachines de production des industries mécaniques, chimiques, textiles, dans l'agriculture et les ateliers de toutessortes etc.

Celles-ci sont ont considérablement évoluées depuis le stade de la machine outil, vers les machinesautomatisées de la robotique.

Leur nombre ne cesse à ce titre d'augmenter, car il semble que dès qu'un travailhumain semble simple et répétitif, la technique s'ingénie à inventer une machine pour l'exécuter.

Les machines detransport ont connu un immense développement.

L'homme circule sous terre sur terre, et au dessus de la terre aumoyen de machines de plus en plus rapides, si bien que la distance naturelle s'abolit et se mesure aux performancesdes moyens de transport.

Les machines de la communication se sont développées pour connaître une expansioncroissante.

Elles ont radicalement modifié notre rapport au temps, en réduisant les délais de transmission de. »

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