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Dans tout amour, n'aime-t-on jamais que soi-même ?

Publié le 22/08/2005

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amour

Dans l'affection on estime l'objet de son amour moins que soit, dans l'amitié on estime l'objet à l'égal de soi. Le problème avec l'amour comme dévotion c'est qu'il peut être dangereux pour l'amant qui peut être près à tout pour l'objet de son amour. L'amour comme dévotion est alors une dépossession de soi où l'amant oublieux de lui-même est un mort en sursis.   B : Pour Kant l'amour comme don peut être à la source de l'action morale. Selon Kant il existe deux types d'amour : l'amour pathologique dans lequel je ne suis pas libre d'aimer tout le monde puisque l'amour pathologique est de l'ordre de la sensibilité et qu'il incline à singulariser une personne en particulier. En revanche l'amour pratique est le seul qui peut être commandé parce qu'il est de l'ordre du devoir. Pour que le don dans l'amour soit vraiment don, il doit être désintéressé, le don doit se justifier par lui-même sans référence à un but. Cette amour pratique est suscité par la raison pure pratique qui selon Kant commande la volonté sans que celle-ci soit déterminée par des penchants sensibles.   III L'amour comme don : illusion ?   A : Si l'amour comme dévotion s'apparente à une dépossession de soi, alors il peut être dangereux pour celui qui en est la victime, car l'amant est prêt à tout pour combler les désirs de l'aimé, peut être parfois jusqu'à sacrifier sa vie.

L’amour est ce sentiment dans lequel je me sens comme dépossédé de moi-même en raison du fait que toute mes pensées sont tournées vers l’aimé(e). Aimer un être c’est lui vouloir du bien, et en ce sens l’amant est près à tout et parfois même au pire pour réaliser cette exigence.

Dans cette perspective, l’amour apparaît fondamentalement comme étant un sentiment désintéressé. Il s’apparente alors à la dévotion puisque je considère l’autre comme étant infiniment supérieur à moi. Mais l’amour est-il en son essence de l’ordre de la dévotion ?

Nous avons tous entendu au cours de conversations portant sur l’amour, nos amis parler de leurs déceptions amoureuses : « je ne l’aime plus, il ne me fait plus de cadeaux « ou « je me suis trompé, il ne répondait pas à mes désirs. «.Ici on constate avant tout qu’en amour il s’agit d’aimer mais aussi d’être aimé. Or cette preuve d’amour passe souvent par la réalisation de la part de l’aimé des désirs de l’amant. Ainsi l’aimé(e) est parfois utilisé(e),il ou elle devient un moyen pour satisfaire des désirs flattant l’image de l’amant. Dans cette perspective l’amour semble être un phénomène narcissique où l’aimé(e) est utilisé(e) au gré des fantasmes de l’amant. Mais peut-on affirmer que l’amour est fondamentalement un phénomène narcissique ? Dans tout amour, n’aime-t-on jamais que soi ?

L’amour revêt plusieurs formes, en ce sens il s’agira de savoir si un amour désintéressé est possible.

 

  • I) Quoi qu'on aime, c'est soi qu'on aime.

a) Celui qui aime veut être tout aux yeux de l'être aimé. b) L'altruisme n'est qu'une des formes de l'amour de soi. c) Comme l'artiste aime son oeuvre le bienfaiteur aime son ouvrage.

  • II) Aimer, c'est trouver sa richesse hors de soi.

a) L'amour est désir de l'autre. b) L'amour est dialogue. c) L'amour veut le bien de l'autre.

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amour

« A : Dans Les Passions de l'âme art 82, Descartes considère qu'en amour « on se considère comme joint et uni à la chose aimée » de sorte qu'on « préfèretellement la chose aimée à soi-même qu'on ne craint pas de mourir pour laconserver.

».

Ici l'amour apparaît comme dévotion .

Pour Descartes, la dévotion est la plus haute forme d'amour car on aime l'aimé plus que soi.

Ellese distingue de l'affection et de l'amitié. Dans l'affection on estime l'objet de son amour moins que soit, dans l 'amitié on estime l'objet à l'égal de soi.

Le problème avec l'amour comme dévotion c'est qu'il peut être dangereux pourl'amant qui peut être près à tout pour l'objet de son amour.

L'amour commedévotion est alors une dépossession de soi où l'amant oublieux de lui-mêmeest un mort en sursis.

B : Pour Kant l'amour comme don peut être à la source de l'action morale.Selon Kant il existe deux types d'amour : l'amour pathologique dans lequel je ne suis pas libre d'aimer tout le monde puisque l'amour pathologique est del'ordre de la sensibilité et qu'il incline à singulariser une personne enparticulier.

En revanche l'a mour pratique est le seul qui peut être commandé parce qu'il est de l'ordre du devoir.

Pour que le don dans l'amour soit vraimentdon, il doit être désintéressé, le don doit se justifier par lui-même sansréférence à un but.

Cette amour pratique est suscité par la raison purepratique qui selon Kant commande la volonté sans que celle-ci soitdéterminée par des penchants sensibles.

III L'amour comme don : illusion ? A : Si l'amour comme dévotion s'apparente à une dépossession de soi, alors il peut être dangereux pour celui qui enest la victime, car l'amant est prêt à tout pour combler les désirs de l'aimé, peut être parfois jusqu'à sacrifier sa vie.Cependant un tel dévouement peut provoquer chez l'aimé un sentiment d'amour car il ou elle se trouve comblé(e)par les actes de bienveillance effectués à son encontre par l'amant.

Dans son Commentaire du Banquet de Platon, en II,8, Ficin évoque sa théorie de l 'amour homicide : aimer c'est mourir car l'amant qui aime ne pense plus à lui, or celui qui ne pense plus à lui , n'est plus en lui et qui n'est plus en lui est mort.

Pourtant l'amant oublieux de lui-mêmepeut survivre à condition d'être récupérer par l'aimé qui se voyant aimé chez l'amant, tombe amoureux des effets desa personne en l'amant et finit par y succomber.

Ainsi l'amant est sauvé car « moi qui pensait à toi je me récupèreen toi en train de penser à moi ».

L'amant oublieux de lui-même agit comme un miroir et présente à l'aimé(e) uneimage dont celui-ci ou celle-ci s'éprend : c'est l'amour réciproque ou la rencontre à la manière d'une Allégorie de la Renaissance, entre Dévotion et Narcisse.

B : Nietzsche combat l'altruisme : il conteste que l'amour soi de naturedésintéressé, pure abnégation, oubli de soi.

Pour Nietzsche l'amour duprochain comme renoncement à soi pour le prochain est illusoire.

Ici c'est le narcissisme qui veut se prouver qu'il a bon cœur.

Si l'amour comme donimplique la négation de soi alors on ne donne rien.

En fait pour donner il fauts'affirmer.

C'est ce qui fait dire à Nietzsche que pour aimer, « il faut avoir unmoi solidement assis ».

La relation amoureuse est avant tout une relation oùdeux personnes s'affirment.

Pour aimer, pour donner, il faut être . Conclusion A la question dans tout amour, n'aime-t-on jamais que soi, on peut apporterplusieurs réponses.Tout d'abord l'amour comme prédilection repose avant tout sur un choix quimanifeste les désirs de l'amant, opération de cristallisation ou de transfert qui montre que l'amour renferme une part de narcissisme.

Cependant l'amour nese réduit pas à cela, il peut aussi être de l'ordre de la dévotion ou de la bienveillance qui consiste à s'oublier, à aimer autrui pour son bien, pour travailler à son bonheur.

Mais cet amour semble être fait à contre-cœur parcequ'il est de l'ordre du devoir moral c'est-à-dire qu'il est motivé par la raison etqu'il s'agit d'aimer non pas le proche, mais le prochain.

Enfin on peut affirmerqu'il est possible de consolider narcissisme et dévotion dans un amour réciproque et qu'il est possible de donner tout en s'affirmant.. »

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