de la morale antique à l'éthique contemporaine

evolutionmorale.doc VICHY colloque 11 mai 2012 « de la morale antique à l'éthique contemporaine «Crépin INTRODUCTION Tout le monde le sent,  un monde craque, un autre est en train de naître ; aujourd'hui dans nos sociétés hyper-modernes ,gagnées par la crise et la libération des m?urs depuis 1968 déjà, pour beaucoup de gens tout semble aller de travers et j'entends souvent- - tout fout le camp ! y compris bien sûr et surtout la morale. La morale?parlons en! Il faut faire le bien et ne pas faire le mal mais le sens et le contenu du mot bien ont tellement changé au cours des siècles qu'on ne sait plus trop : il y aurait aujourd'hui un effondrement des règles dites de base ; ce que nos maîtres penseurs dénommaient les « fondamentaux « de l'éthique , et dans cette sémantique il faut voir une nostalgie mais surtout quelque chose d'inouï : le monde a davantage changé durant les100 ans qu'en mille ans ,durant le siècle dernier, PROMETHEE s'est littéralement déchaîné en jouant à l'apprenti sorcier. Une période parsemée aussi d'évènements terriblement tragiques qui ont jalonné la première moitié du XX°: guerres, génocides et qui ont contraint les penseurs à renouveler la réflexion sur la morale avec cette question: les bouleversements observés risquent-ils de brouiller définitivement la frontière de l'humain , et même en raison du développement fabuleux des techniques et technologies, de compromette sa survie, comme le pensent les Cassandre? L'éthique actuelle tente-t-elle d'y remédier? Je pense en particulier aux manipulations génétiques tout azimut :bidouillage du génome, introduire des gènes d'araignée dans ceux des chèvres et des saumons pour les faire grossir et bientôt clonage humain, et davantage encore : brouillage des frontières entre la machine et l'animal , entre l'animal et l'humain; sur Internet avant hier j'ai vu une bio-économie parfois scandaleuse: je lisais que des pilules pour booster l'endurance en provenance de CHINE, ont été saisies par les douanes parce qu'elles étaient fabriquées avec de la chair humaine et des restes de f?tus morts. C'est cette évolution de la morale traditionnelle antique jusqu'à l'éthique contemporaine que je me propose d'examiner avec vous, très très succinctement, en 3 temps I d'abord l'époque de l'antiquité, et du moyen âge où l' éthique est souvent dominée par la théologie, II puis à partir des temps modernes , où elle fait davantage appel à la raison III enfin l'époque contemporaine avec une éthique inspirée surtout par la sociologie et d' autres sciences humaines, la biologie &&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&& &&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&& I ERE PARTIE la morale durant l'antiquité, et le moyen âge 1 Mais très vite encore un petit peu de sémantique sur les termes éthique et morale a) ils ont la même étymologie :éthos,mores??Comme la morale, l'éthique a pour objectif de dire ce qu'est le Bien, de préciser ce que l'homme doit faire et ne pas faire la morale désigne davantage les obligations concrètes (EXEMPLE le dix commandements) mais on parlera d'éthique pour l'analyse des grands principes à caractère normatif, lorsqu'on en examine les fondements à l'aide de la philosophie morale et à l'aide des sciences humaines et de la biologie b) un autre aspect strictement descriptif, s'intéresse au développement du jugement moral, dans le comportement concret des individus, de l'enfance à l'âge adulte c) enfin,un troisième type de démarche : la déontologie concerne les problématiques qui peuvent surgir au sein de l'activité professionnelle 2) Les normes essentielles de la moral durant l'Antiquité et au Moyen- Age semblent s'être orientées dans 2 grandes directions : : A Une orientation dans la recherche du bonheur individuel ou Eudémonisme  B Une autre orientation qui vise la recherche du bien commun ou collectif A Le premier courant assimile la quête morale à une recherche de la sagesse qui a pour principale finalité le bonheur individuel par le respect de certaines vertus. Ce courant prend sa source chez les grands philosophes de l'antiquité : des philosophes tantôt spiritualistes (des philosophes de l'esprit tels que SOCRATE 470/399 connu pour sa principale maxime « connais-toi toi-même et tu connaîtras les dieux« : /PLATON427/347 et /ARISTOTE384/322 qui prêchent la vertu, et s'interrogent sur la vérité et la justice tantôt des philosophes matérialistes comme EPICURE(341/270) et LUCRECE (1er siècle av JC) qui visent le bonheur dans la recherche d'un plaisir mesuré, ou encore des philosophes stoïciens comme SENEQUE4avJC/65 après JC qui recherchent la paix de l'âme dans l'ataraxie . Cette quête de la sagesse dans l'eudémonisme et la paix de l'âme se poursuit au XVII° siècle, avec SPINOZA 1632/1677 qui recherche la béatitude dans l'accroissement du connaître (Ethique 1677) ?.Il subsiste...