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De la nature des choses, I

Publié le 29/09/2012

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Le philosophe Lucrèce (1er siècle avant JC.) reprit fidèlement dans son seul et unique livre les principes et la doctrine de son maître Épicure et pose, dans cet extrait de son livre De la nature des choses, la question de l’origine des choses, et de l'influence du pouvoir divin. Ainsi se pose la question de la place et du rôle des dieux dans les événements qui animent les vies des hommes et de la création ex nihilo. Lucrèce soutient quant à lui la thèse selon laquelle rien dans le monde n'est créé à partir de rien, et en déduit donc que les dieux n'influent pas sur les vies des humains, puisque Lucrèce réfute également la création par le pouvoir divin. Exposant dans un premier temps cette thèse, Lucrèce l'illustre ensuite par des exemples qui découleraient d'une possible création à partir de rien, en démontrant que cela serait inimaginable. Nous nous pencherons donc sur l’étude du texte dans sa linéarité et les différentes parties qui le compose, la pre   Dans cette première partie du texte, Lucrèce énonce sa thèse selon laquelle « rien, jamais, n’est engendré de rien par l’effet d’un pouvoir divin « (lignes 1-2). Cette toute première phrase présente exactement la visée de Lucrèce dans ce texte, dont le but est de convaincre que sa thèse est juste à partir de ce principe. Cette thèse nous renvoie immédiatement à la physique atomique d’Épicure (qui reprend celle de Démocrite), qui démontre que tout est formé d’atomes et que ces atomes se ré-assemblent infiniment, cr&ea...

« naturelles qui trouvent toutes une explication scientifique.

Selon-lui la crainte des dieux viendrait entre autre de ces lacunes scientifiques, car les dieux n'ayant rien à voir avec ces catastrophes naturelles ou autres événements, ils ne seraient en aucun cas à craindre.

D'autant plus, cette vision des dieux qui n'interviendraient pas dans les événements secouant la planète, rejoint la position d'Épicure sur l'indifférence des dieux, qui par définition, sont des êtres parfaitement heureux, et ce bonheur parfait ne serait pas s'ils ne s'occupaient en aucune manière des hommes.

Lucrèce ne doute pas de sa thèse, puisqu'il compte la démontrer pour « ensuite plus sûrement découvri-r ce que nous cherchons, et savoir à partir de quoi chaque chose peut être créée et comment tout, dans l'univers, vient à être sans l'intervention des dieux » (lignes 7-9).

Ainsi, une fois écartée la crainte des dieux et l'idée irréaliste au caractère anthropomorphique de cette vision des dieux qui créeraient la vie, et interféreraient dans celle-ci, l'homme peut enfin se tourner vers la recherche des connaissances scientifiques qui, même si elles sont pour l'époque parfois hors d'atteinte des techniques et des connaissances des hommes sont pour Lucrèce bien réelles et atteignables.

Pour démontrer cela, Lucrèce expose la thèse qui s'oppose à la sienne, dans le but de la réfuter, et qui supposerait que « si quelque chose pouvait se former de rien, toute espèce d'être pourrait naître de n'importe quoi, rien n'aurait besoin de semence » (lignes 9-11).

Cette thèse simple est facile à réfuter pour toute personne dotée d'un quelconque sens de l'observation, auquel fait appel Lucrèce : rien dans la nature ne naît directement de rien, et de ce fait, les êtres vivants, suivant leurs espèces ne vivent pas n'importe où, les créatures maritimes dans la mer, et les autres sur terre ou dans le ciel.

Si ces êtres vivants étaient créés à partir de rien, ils pourraient donc apparaître n'importe où sur la terre ou dans la mer indifféremment, puisque le non-étant serait partout, et non dans un lieu précis, comme le dit Lucrèce : « De la mer pourraient surgir les hommes, de la terre la gent porte-écaille et les oiseaux ; du ciel s'élanceraient les bestiaux gros et petites ; les bêtes sauvages de toute race engendrées au hasard occuperaient indifféremment les lieux cultivés et les déserts » (lignes 11-14 ). Ces localisations géographiques spéciales pour chaque espèce que mentionne Lucrèce peuvent également renvoyer le lecteur contemporain à la théorie de l'évolution de Darwin, apparue au XIXème siècle et, encore plus récemment, aux recherches des primatologues sur les différences entre grands primates et hommes.

En effet,. »

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