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De quoi la technique nous libère-t-elle ?

Publié le 13/09/2018

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technique

■ Analyse du sujet

 

— L’hypothèse du caractère libérateur de la technique peut être discutée, mais seulement après qu’on aura répondu à la question elle-même.

 

— Le concept de << technique » est pris ici dans un sens assez étroit (il ne s’agit pas, par exemple, des techniques du corps), qui désigne la technique moderne, telle qu’elle se développe dans les pays industrialisés.

 

— Le << de quoi >> est particulièrement flou : on peut y entendre aussi bien les besoins élémentaires que certains aspects les moins grati fiants — du travail.

■ Pièges à éviter

 

— La question peut sembler ne concerner que la dimension fonctionnelle ou efficace de la technique. Ne pas oublier que son développement peut faire surgir des problèmes sociaux ou moraux.

 

— Il serait maladroit, en conséquence, d’affirmer que la technique

 

nous assure un avenir de plus en plus radieux (pensez, par exemple, aux

 

techniques dont on commence à disposer en biologie et aux questions dont doit traiter la bioéthique).

 

— Ne pas oublier que les performances techniques sont au service d’intentions qui en orientent les applications : le développement des techniques peut affirmer uine certaine autonomie, mais il n’en va pas de même de leur usage (donnez des exemples historiques de leur usage pervers).

 

■ Plan

 

Introduction

 

I. La technique facilite la satisfaction des besoins

 

II. La technique libère des tâches les plus ingrates

 

III. La permanence de la réflexion éthique

 

Conclusion

technique

« CORRIGÉ [I ntroduction] Lorsque Descartes annonce, à la fin du Discours de la méthode, que la technique nous permettra de modifier notre existence et que, alliée à la science, elle réalisera la maîtrise et la possession de la nature, il esquisse le programme qui a, depuis le XVII' siècle, suscité le développement accé­ léré des techniques.

L'être humain semble trouver son avantage dans un tel développement, mais il convient de se demander pourquoi.

Si les tech­ niques nous rendent plus aisément « comme maître[ s] et possesseur[ s] de la nature », est-ce d'un mouvement sans ambiguïté ? La technique est peut-être libératrice -mais de quoi peut-elle exactement nous libérer ? [1 .

La technique facilite la satisfaction des besoins ] Puisque le travail humain a initialement pour but de satisfaire les besoins élémentaires, l'invention technique lui est favorable.

Elle permet en effet une économie de 1 'éner gie physique, et autorise une production plus abondante.

De ce point de vue, 1 'his toire du travail est aussi celle des inventions techniques, progressivement capables d'utiliser des énergies empruntées à la nature, et non plus au corps de l'homme.

Celui-ci, à en croire le Pro tagor as, est particulièrement peu apte à survivre : « nu, sans chaussures, ni couvertures ni armes >>, il doit à Prométhée le don du feu, puis de la connaissance technique qui lui permet d'obtenir de la nature de quoi répondre à ses besoins.

Dès la préhistoire, l'outil est un prolongement du corps, qui assure une meilleure efficacité des gestes : il accroît la puissance d'un coup, ou pré­ cise son impact.

Au Moyen Âge, l'invention du gouvernail, puis de la boussole, permet les voyages d'exploration et la «d écouver te>> de nou- · veaux continents.

Dans les temps modernes, le perfect ionnement des moyens de communication détermine une meilleure circulation des mar­ chandises, tandis que la multiplication des machines-outils augmente la production dans des proportions inédites.

Marx soulignait ainsi que le monde humain avait davantage été modifié depuis les débuts du capita­ lisme, grâce à l'innovation technique, que durant toute l'histoire anté­ rieure de l'humanité.

Mais il notait aussi qu'une telle accélération de l' histoire n'était bénéf ique qu'à la classe dominante, dans la mesure où elle garantissait avant tout un surcroît de profit, mais se soldait pour les travailleurs par une déshumanisation plus prononcée que jamais.

Le pro­ grès technique n'est donc pas sans ambiguïté.

To utes les sociétés en ont d'une certaine façon conscience -même si elles ne connaissent pas le concept de lutte des classes : dans de nom-. »

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