Décoloniser, est-ce désaliéner ?
Publié le 25/11/2011
Extrait du document
Dans leurs relations avec les autres, certains peuples cultivent et manifestent la volonté de puissance et domination qui débouche sur la colonisation.
A.
Coloniser, c’est transformer un pays en colonie, c’est-à-dire son occupation et son administration par une nation étrangère dont il dépend sur le triple plan politique, économique et culturel.
1.
Chez le peuple colonisé, on observe l’absence du pouvoir d’auto-détermination politique. Il est sous la tutelle du pouvoir colonisateur et est administré depuis la métropole, par une autorité locale ou indigène interposée (style de colonisation anglaise). Dans certains cas, les dirigeants politiques sont des expatriés (style de colonisation française). Tout compte fait, le peuple colonisé ne se gouverne pas et n’est pas souverain.
2.
Les richesses aussi bien matérielles qu’humaines du peuple colonisé ne lui appartiennent pas. Elles sont la propriété exclusive du colonisateur qui les utilise à son gré pour développer et faire prospérer la nation colonisatrice au détriment du peuple colonisé.
«
CORRECTION DE DEVOIR.
REDIGE PAR MAHORO Brégui Eloi
ou de ses droits régaliens.
Cette liberté d’action au plan politique conférée à chaque pays est
sous- tendue par La charte des nations unies , qui déclare en son article premier que , « les
membres de l’organisation s’abstiennent dans leurs relations internationales de recourir à
la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’ indépendance
politique de tout É tat… » .
2.
La puissance de jouir de ses biens
Le peuple décolonisé étant souverain, il jouit désormais de ses richesses selon sa
volonté et pour son propre compte .
Ce droit inaliénable est exprimé par l’article 17 de la
déclaration universelle des droits de l’homme qui stipule que, « toute personne, aussi bien
seule qu’en collectivité a droit à la propriété.
Nul ne peut être arbitrairement privé de sa
propriété ».
3.
le retour aux sources
Décoloniser consiste pour le peuple colonisé à se réapproprier sa culture et ses
valeurs.
En un mot se désaliéner.
Il nous faut inscrire dans cette mouvance, la négritude
(e nsemble des valeurs culturelles et spirituelles propres aux Noirs, et revendiquées par eux) .
Elle vise la réhabilitation de l’identité et des valeurs nègres nag uère avilies par le
colonisateur.
Elle vise également à décomplexer le nègre vis -à -v is du colonisateur, et
impulse enfin le retour aux sources.
Dès lors, l’ on peut dire que la négritude, en tant que ce
mouvement qui retourne en positif ce que le terme " nègre״ a vait de
péjoratif , est selon les
mots de Jean Paul SARTRE (1905 -1980) : « la négation de la négation du nègre .
» C’est dans
cette optique qu’il nous faut comprendre cette pensée de Jean ZIEGLER (né en 1934),
(
p rofesseur de sociologie à l’université et à l’Institut universitaire d’études du développement de Genève ,
professeur associé à l’université de Paris -Sorbonne ) dans Main basse sur l’Afrique : « tout
mouvement de libération […] doit d’abord pour désaliéner l’homme dominé, détruire le
système de signification que la rationalité capitaliste instaure dans la conscience du
peuple .
»
Il rejaillit de ce qui précède q ue, décoloniser serait désaliéner.
Cependant, n’y a- t-il
pas persistance de l’aliénation après avoir décolonisé ?
C.
Persistance de l’aliénation après avoir décolonisé
1.
Le néo -colonialisme
L’une des cara ctéristiques essentielles de l’É tat, c’est la souveraineté du pouvoir
politique ou la non soumission de celui- ci à un quelconque pouvoir aussi bien intérieur
(rébellion) qu’ extérieur (un autre État).
Pourtant, la plupart des ex -colonies, très endettées,
sont soumises aux programmes d’ajustement structurel (PAS) .
Ces programmes pilotés à
distance par la Banque Mondiale et l e Fonds Monétaire International, leviers de
l’impérialisme, se substituent aux programmes de gouvernement concoctés par les
politiques des ex -colonies .
Qui plus est, sous le couvert fallacieux de la coopération
internationale, les ex -puissances colonisatrices déterminent la politique intérieure de leurs
anciennes colonies au point même de leur imposer des gouvernants dont l’allégeance est
sans faille.
Sous le prétexte d’une prétendue « mission civilisatrice », intervention
humanitaire ou droit d’ingérence à géométrie variable (il n’y a ingérence que dans les pays
potentiellement riches et profitables) qui voile mal la volonté expansionniste, les puissances
colonisatrices font preuve d’ingérence impériale constitutive d’une atteinte à la
souveraineté des anciennes colonies.
Ce qui constitue une violation flagrante de l’ar ticle
premier de La charte des nations unies .
2.
L’exploitation économique des ex -colonies.
»
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