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Dissertation : Apologie de Socrate

Publié le 07/09/2012

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socrate

Pour conclure, Socrate s’est bien débattu avec sa réfutation des arguments de Mélétos et en contredisant les vieilles rumeurs. Toutefois, son arrogance et sa manière de refuser d’être conforme à ce que les gens s’attendent d’un accusé pouvant subit la peine de mort, les juges ne fut pas clément et le condamna à mourir. Je crois que les Athéniens ont eu tort de donner cette punition. Socrate n’était qu’un homme marginal qui posait toutes sortes de questions sur les affaires humaines, un domaine qu’à l’époque, les thèmes étaient encore abstraits. Les Athéniens avaient peur de faire face à la vérité. Au lieu d’affronter la réalité que Socrate leur proposait, ils l’éliminèrent. Même si quelqu’un pense différemment, il mérite comme tout le monde de vivre comme un homme libre. C’est ce que la démocratie devrait évoquer. Bref, la marginalité de Socrate fut son fardeau qui le conduit à sa mort. -------------------------------------------- [ 1 ]. Apologie de Socrate, 19c-19d [ 2 ]. Apologie de Socrate, 23b-23c [ 3 ]. Apologie de Socrate, 25d-26a

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« APOLOGIE DE SOCRATE Le dialogue entre Mélétos et Socrate démontre comment les mots, les propositions peuvent se confondre, se contredire, se réfuter par le biais de l'ironie.

Socrateréfute les accusations que lui adresse Mélétos en y répondant une à la fois, démontrant ainsi leur incohérence et finissant par mettre Mélétos devant ses proprescontradictions à l'issue d'un contre-interrogatoire. CONTRADICTION DE MELETOS La première erreur de Mélétos est d'affirmer que Socrate corrompt la jeunesse par le biais de l'éducation [24d].

Cette accusation de corrompre la jeunesse relève de lasupposition de Mélétos de vouloir rendre les jeunes gens meilleurs.

Dans ce passage, Socrate est contraint dans son argumentation.

Car il doit contre-argumenter laproposition que les personnes qui font du bien aux jeunes ne sont pas que les juges.

Socrate ne peut prétendre que ceux-ci ne puissent être de bons précepteurs, c'estpourquoi il fait appel au principe de la généralité [25b].

Il justifie son argumentation par l'analogie des éleveurs de chevaux, que la généralité ne peut être celle quifait du bien aux jeunes gens, car les meilleurs éducateurs sont ceux qui ont les connaissances appropriées dans un domaine donné.

C'est ainsi qu'il illustrel'insouciance de Mélétos sur l'éducation des jeunes gens.

Car les bons éducateurs sont l'exception et non le cas du général, donc Mélétos est insouciant de rendremeilleur les jeunes gens. La deuxième erreur de Mélétos est d'affirmer que Socrate corrompt la jeunesse volontairement.

Socrate commence l'examen par l'opposition des méchantes gens àcelui des gens de biens et demande à Mélétos s'il existe quelqu'un qui souhaite être mal traité [25d].

En confirmant par la négative, Mélétos permet à Socrate deproposer une proposition contraignante à double sens pour la deuxième question de cet examen : l'accuse-t-il de corrompre la jeunesse à dessein ou sans le vouloir ?En répondant à dessein, Mélétos est dans l'embarras.

Car comment peut-on prétendre vouloir corrompre des gens qui sont proches de nous, en sachant que ceux-cipourrons nous faire du mal par la suite, puisqu'ils seront corrompus ? Puisque Mélétos a répondu que personne ne souhaite être mal traité, ce postulat reviendrait àdire que Socrate n'agit pas à dessein lorsqu'il corrompt la jeunesse.

Car Mélétos a affirmé que personne ne souhaite du mal de personne, donc Socrate agiraitintentionnellement.

Mélétos était dans une impasse peu importe la réponse qu'il choisissait, les deux réponses de Mélétos disculpaient Socrate de ses chefsd'accusation.

Lors de ce contre-interrogatoire, Socrate démontre que le témoignage de Mélétos est une contradiction irréductible. L'accusation que porte Mélétos sur les croyances de Socrate est vraisemblable.

Socrate joue avec les termes, les manipule, de sorte qu'il change le propos del'accusation sur les divinités.

Pour ce faire, Socrate utilise un raisonnement inductif afin de démontrer que ses deux arguments sont véridiques : qu'il ne croit pas endes divinités nouvelles et qu'il n'est pas athée.

Pour les défendre, il fait référence aux puissances démoniques [27d].

La formulation du syllogisme de Socrate pourraitêtre celui-ci : Socrate croit aux puissances démoniques qui relève des démonsOr, si les Démons existent, les Dieux existentDonc Socrate croit forcément dans les dieux car il croit aux puissances démoniques Cette inférence confirme que l'accusation portée par Mélétos contre lui est énigmatique, voire une plaisanterie.

Qui revient à dire « Socrate est coupable de ne pasreconnaître les dieux, alors qu'il l'est reconnaît.

» Donc les arguments de Mélétos sont une suite de contradictions en ce qui a trait à l'impiété de Socrate.

Car aucommencement du plaidoyer, il prétend que Socrate croit en des divinités nouvelles et de corrompre la jeunesse à ne pas croire en les dieux de la cité [26b].

Dans ledialogue suivant, il accuse Socrate d'athéisme.

Ce passage est crucial dans la stratégie argumentative de Socrate.

Il détourne l'interrogatoire en sa faveur, il changecomplètement les propos de Mélétos afin que celui-ci affirme que Socrate ne reconnaisse et ne croie absolument en aucun dieu [26c].

Alors comment Socrate peut-ilcorrompre la jeunesse en leur enseignant sur des divinités nouvelles, s'il ne croit en aucun dieu ? À ce stade-ci, l'argument de Mélétos est à ce point contradictoire quel'on ne peut pas croire que celui-ci ne se contredise pas.

Afin que Mélétos encore une fois de plus soit dans l'erreur, Socrate propose l'affirmation sur les astres, enfaisant voir qu'il y a erreur sur la personne [26d].

Socrate met en évidence la contradiction et la maladresse de Mélétos.Une autre énigme se pose avec cette inférence, si Socrate ne croit pas que les dieux existent alors comment se fait-il alors qu'il obéit à la volonté d'un dieu, qui luirecommanderait de se consacrer à l'éducation morale de ses concitoyens [29d] ? S'il était athée, il n'aurait pas suivi les conseils du dieu de Delphes en passant sa vie àphilosopher, car il lui aurait désobéit [29a].

En acceptant de se dévouer à cette mission, Socrate réfute toutes les accusations le définissant athée et profanant desdivinités nouvelles puisque celles-ci sont reconnues par la cité. ÉNIGME DE L'ORACLE« Le dieu a dit que Socrate, n'est un expert en rien, serait le plus sage d'Athènes.

» Cette proposition de l'oracle contredit tous ceux qui se prétendent érudits, détenteurd'un savoir quelconque d'un point de vue syntaxique.

On pourrait aussi affirmer que cette proposition tend à montrer que Socrate se contredit sur son impiété et sonsavoir.

Car tout au long de sa vie, il tente de prouver que l'oracle à tort, qu'il y a manifestement quelqu'un de plus savant que lui en procédant à l'examen approfondide lui-même [21c].

Puisque Socrate doute de la véracité de la proposition de l'oracle, il s'en fait une quête savante.

Il fait enquête auprès des hommes politiques, despoètes et auprès des gens de métier afin d'illustrer les croyances conflictuelles et les opinions incohérents que peuvent tenir les présupposés gens savants.

Lorsqu'ilpasse l'examen auprès des hommes de la cité afin de trouver un homme savant, Socrate reconnaît savoir une chose c'est qu'il est ignorant.

L'orale a mentionné : «Parmi vous, humains, celui-là est le plus savant qui, comme l'a fait Socrate, a reconnu que réellement il ne vaut rien face au savoir » [23b].

Donc, si Socrate aconstater qu'il était ignorant, cela voudrait dire qu'il se savait savant. L'Apologie entière semble contradictoire, car si Socrate a procédé à l'examen des individus de la cité était-ce parce qu'il ne croyait pas l'oracle ? Ce qui reviendrait àdire que Socrate est athée et que son plaidoyer était ironique et qu'il se sait pas savant.

Alors Mélétos aurait raison de dire que Socrate ne croyait pas en Dieu ?. »

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