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Dissertation sur l'excentricité

Publié le 25/10/2012

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Dissertation « Excentricité. Méthode de distinction si peu coûteuse que les sots l'utilisent pour accentuer leur incapacité « - Ambrose Bierce Arborer un comportement excentrique est une façon d'apparaître au monde dénotant d'une profond mal être intérieur. Dès le plus jeune âge, un nouveau-né entreprend le phénomène d'humanisation grâce à la relation fusionnelle qu'il entretient avec sa mère. Suite à quoi, le processus d'intégration prend place. Par le biais d'un prénom, d'une nationalité et d'une famille, l'enfant va pouvoir se constituer un univers sécurisant dans lequel il va sentir le droit d'exister. Si ces éléments ne font pas partie intégrante de la construction psychique d'un être humain, il va s'en suivre une nécessité d'exister à travers le regard des autres. Typiquement, le cas des « white trash «, ces reclus de la société, marginaux excentrique et violemment rejeté. Tristement célèbre aux Etats-Unis, ces populations, chez qui la culture et l'esprit font cruellement défaut, qui n'ont ni principes ni éthique et dont les problèmes pécuniers sont monnaie courante, possède comme unique arme l'excentricité, face à un environnement régit par l'individualisme de masse. C'est ainsi qu'Ambrose Bierce affirme ironiquement : « Excentricité. Méthode de distinction si peu coûteuse que les sots l'utilisent pour accentuer leur incapacité «. L'auteur soutient que l'excentricité est un moyen de se distinguer mis en avant par des personnes défavorisées, tel que les white trash, tellement peu coûteux en termes d'effort qu'il faut être sot pour l'utiliser est ainsi faire étalage de sa pauvreté d'esprit. Cependant, il est légitime de s'interroger sur la...

« Gymnase de Nyon Dissertation Français Ces-derniers, symbole de la décadence, adeptes de la promiscuité et souvent enclin à la violence sont des personnes qui n’ont pas eu la possibilité d’être éduquées dans un milieu favorable à la création d’une personnalité propre et solide.

Les rituels d’appartenance à un groupe évoqués plus haut, sont manquant d’où une perte de repères.

C’est alors que se crée une volonté de s’émanciper induit par l’individualisme de masse.

Cet état de solitude crée une souffrance interne et existentielle terrible qui mène les white trash à tenter d’exister.

Prenons certaines célébrités telles que Lady gaga et sa robe composée de morceaux de viandes ou Paris Hilton exhibant sont corps de façon irrévérente.

Ces archétypes de la réussite, ambassadeurs du rêve américain, riche et célèbre sont des plus excentriques.

Elles possèdent le privilège de l’identité et par conséquent se transforme en un idéal à atteindre.

Les white trash, vont dès lors mimer ces idéaux et ainsi adopter l’excentricité comme moyen de distinction dans l’espoir d’atteindre un état d’existence social.

De fait, il n’est pas rare de croiser des personnes dénudées ou mutilées par des piercings ostentatoires dans les hyper- marchés à bas coûts des Etats-Unis.

Finalement nous pouvons constater que l’auteur ne nous parle pas d’argent ou du moins pas uniquement.

En effet, le coût qu’évoque Ambrose Bierce est lié à l’esprit des white trash.

Pauvre et mutilé par le manque d’éducation et de repère qui les conduits à s’en remettre aux médias pour se créer eux-mêmes une valeur sociale.

Comme le dit le psychiatre et psychanalyste Robert Neuberger : « L’excentricité est une façon autoproclamée d’exister ».

Dès lors, nous pouvons aborder la deuxième question qui nous conduit à un questionnement vis-à-vis du rejet qu’engendrent ces populations.

En effet, pourquoi les white trash créent plus de dégouts que les SDF qui jonchent les trottoirs des plus grandes villes ? Tout est question de point de vue.

En effet, le SDF classique est très différent de nous, on ne se sent pas concerné par sa condition on aura donc plutôt tendance à adopter un sentiment de tolérance voir de compassion.

En sommes on ne se reconnaît pas en eux.

En revanche les white trash, consommateur bas de gamme excentrique, sont « des miroirs horrifiques », comme le dit Véronique Hervouët.

Ces derniers exposés au vus de tous dans une société basée sur la consommation nous renvoie une image qui nous dégoûte et qui nous fait peur.

Ainsi, le fait de rejeter sans vergogne ces « déchus de la société », implique que nous n’appartenons pas à cette classe sociale.

Il s’agit tout bonnement de sacrifice.

Récemment j’ai expérimenté cela.

Un ami, dont les problèmes familiaux et financier hantaient sa vie, chez qui son négativisme généralisé, son manque d’ambition et son pessimisme omniprésent m’ont fatigués et énervés.

Parfaitement conscient de sa situation il m’était impossible de rester en présence de cette personne tant sa façon de voir appliquée à ma propre entité m’angoissait.

Et le fait de ne pas être avec lui, m’éloignait implicitement de son statut.

Cette réaction est très dure mais fait malheureusement partie de la psychologie humaine.

Carlos Burkhalter – 3M01 25.09.2012. »

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