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Ecole de Milet

Publié le 12/03/2024

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« SOMMAIRE Introduction I- HISTOIRE a- Les présocratiques b- L'école éléatique IITHESES a- Fondements du savoir b- Bases logiques de la vérité c- L'Être d- Dieu et l'Un III- LES ELEATES a- L’école de Parménide a- L’école de Zénon LA PERIODE PRESOCRATIQUE Introduction L’école éléatique est une école de pensée philosophique fondée par Xénophane de Colophon à Élée, dans le sud de l'actuelle Italie.

Élée était une colonie de Phocée, cité d'Ionie.

Les principaux représentants de cette école sont Parménide et Zénon, tous deux d'Élée, et Mélissos. Cette école s'est principalement intéressée à la métaphysique. 1ERE D L’ECOLE ELEATIQUE 1 LA PERIODE PRESOCRATIQUE I- HISTOIRE a- Les présocratiques Les présocratiques sont des philosophes qui, dans la Grèce antique, ont participé aux origines de la philosophie et ont vécu du milieu du VIe siècle av.

J.-C.

jusqu'au IVe siècle av.

J.-C., c'est-à-dire pour la plupart avant Socrate (470-399 av.

J.-C.).

Certains penseurs considérés comme présocratiques étaient toutefois contemporains de Socrate, comme les atomistes et certains sophistes (voir plus bas : « Critique du mot présocratique »). On considère les Présocratiques comme les fondateurs de plusieurs aspects de la spéculation philosophique détachés de l'autorité de la tradition, notamment comme ayant formulé les bases théoriques pour le passage du mythe à la raison (logos).

À la place des légendes expliquant la création du monde ou les phénomènes naturels apparaissent des théories formulées par des penseurs.

Il en résulte que le paradigme de l'autorité de la tradition poétique est remplacé par celui des arguments et preuves présentés avec une cohérence logique.

Les questions qu'ils ont posées concernent principalement la cosmogonie, en réponse à la question de la genèse du monde, la Cosmologie, en réponse à la question sur la texture et le fonctionnement du monde et l'épistémologie en réponse à la question concernant les possibilités et les limites de la pensée humaine. Leurs doctrines et leur vie ne sont que partiellement connues.

En effet, il ne nous reste souvent d'eux que des fragments1 et citations transmises par des auteurs ultérieurs.

Lorsqu'ils sont évoqués par un philosophe ultérieur2, leur pensée peut donc faire l'objet d'une présentation tendancieuse.

Les auteurs présocratiques les plus célèbres sont, chronologiquement, Thalès, Anaximandre, Pythagore, Héraclite, Parmén ide, Anaxagore, Empédocle, Zénon et Démocrite. b- L'école éléatique L'école éléatique est une école présocratique parmi celles qui ont le plus influencé la philosophie occidentale.

Leurs idées ont eu une portée considérable par la suite, avec Platon, qui consacra l'un de ses dialogues à l'éléate Parménide (le Parménide), et Aristote, qui développa la notion d'Être dans les livres regroupés en occident au XIIIe siècle dans la Métaphysique. 1ERE D L’ECOLE ELEATIQUE 2 LA PERIODE PRESOCRATIQUE IITHESES a- Fondements du savoir Les Eléates rejettent la validité épistémologique de l'utilisation des sens dans le cadre de l'expérience.

Ce que nous apprennent les sens ne sauraient fonder une vérité.

Dans son poème De la nature, Parménide n'oppose pas les sens à la raison, comme le fera Platon ; il oppose l'Être et la doxa (opinion).

Il s'agit de considérations relevant de la méthode philosophique : il convient de distinguer la vérité de l'opinion que l'on peut avoir sur un fait.

Il est au contraire nécessaire d'imposer des standards de clarté et de nécessité pour découvrir la vérité. b- Bases logiques de la vérité Ces philosophes ont ainsi été des précurseurs de la logique.

Zénon d'Élée, disciple de Parménide, est considéré comme l'inventeur de la dialectique. Il est l'auteur de célèbres paradoxes ; de dichotomie (paradoxe de la flèche ; Achille et la tortue ; etc.).

Empédocle d'Agrigente, autre disciple, affirme que le monde est soutenu par deux principes opposés, l'amour et la haine. c- L'Être Parménide est connu comme le fondateur de l'ontologie.

Il réfléchit en effet à la question de l'Être et à son origine.

Il développe une épistémologie en rapport avec le concept de l'Être.

Pour lui, deux voies se présentent à celui qui cherche la vérité ; la première est l'affirmation de l'existence de l'Être, voie d'accès à la vérité (l'Être est).

En dehors de cette voie, le chemin de l'opinion confuse n'est qu'une non pensée, la doxa ou savoir imparfait d- Dieu et l'Un La métaphysique éléatique conçoit l'unité de l'univers.

Le principe fondamental est que tout se ramène à l'unité, qui comprend tout. Incorruptible, elle est Dieu.

Elle est douée d'intelligence.

L'univers est Dieu.

Il subsiste de toute éternité.

Sans Dieu, il ne peut y avoir d'univers1. Les éléates sont ainsi monothéistes, et s'opposent au polythéisme grec, surtout dans ce qu'il a d'anthropomorphe.

Xénophane de Colophon fait remarquer à ce titre que « Les hommes [...] donnent [aux dieux] leur manière d'être, leur voix et leur forme ».

Or, « il n'y a qu'un seul Dieu, supérieur aux dieux et aux hommes, et qui ne ressemble aux mortels ni par la forme ni par l'esprit » 1ERE D L’ECOLE ELEATIQUE 3 LA PERIODE PRESOCRATIQUE III- LES ELEATES a- L’école de Parménide Parménide naquit vers 515 dans la ville d'Élée (fondée vers 540 par des Ioniens fuyant la conquête Perse).

Il composa en texte en vers, De la Nature, dans lequel il expose à usage public, sa pensée. Parménide décrit les voies de la connaissance ainsi que son objet.

Ces voies sont au nombre de deux, la Voie de la Vérité et la Voie des Opinions.

La Vérité correspond à l'état intrinsèque de la nature, état totalement indépendant (objectif) de son observateur; et l'opinion à notre perception, ou rationalisation de celle-ci. Ce que Parménide cherche à mettre en évidence c'est, d'abord, par un raisonnement logique, les contradictions où nous conduisent nécessairement nos sens.

La vérité n'est pas contradictoire (par définition) et s'il apparaît en quelque point un paradoxe c'est non pas que la vérité soit différente mais que nos sens nous font illusion.

Tout être et comme nous le verrons il existe un Être unique et immobile pour Parménide résulte de la fusion d'un principe moteur qui lui donne vie, esprit et pensée avec une structure matérielle. La vérité se réduit à la suite raisonnée, dont les conséquences sont innombrables: (i) L'Être est, le Non-être n'est pas (ii) L'Être est éternel: incréé (ἀγένητον) et impérissable (ἀνώλεθρον) (iii) L'Être est complet (οὐλομελες : global, sans membres séparés), immobile (ἀτρεμές) et sans fin (ἀτέλεστον) (iv) L'Être est éternellement présent: il n'a ni ni passé ni avenir (v) L'Être est Un et continu Ces propriétés de l'Être sont issues de l'enchaînement logique simple suivant: 1.

Ce qui est ne peut pas ne pas être 1ERE D L’ECOLE ELEATIQUE 4 LA PERIODE PRESOCRATIQUE 2.

Commencer ou finir présuppose la non existence avant ou après, en vertu de 1.

C’est impossible 3.

De même le mouvement est impossible, car il suppose que l'Être apparaisse là où il n'était pas auparavant et disparaisse là où il se trouvait. 4.

Ce raisonnement appliqué à l'espace s'applique aussi au temps; l'Être n'a donc ni passé ni avenir. 5.

L'Être est non divisible et homogène (ὅμοιον) sinon il lui manquerait quelque chose en un point et quel qu’autre chose ailleurs; or, s'il lui manquait quelque chose il lui manquerait tout, toujours en vertu de 1.

(en effet il y aurait du Non-Être localement, ce qui est impossible). 6.

En conséquence l'Être est continu et Un, et le vide n'existe pas. Parménide ne va pas au-delà de ces simples conséquences et, en particulier, il imagine que l'Être n'est pas sans limites (car il possède tous les attributs, donc la limite) et l'Être est alors identifié à la Sphère, mais pas seulement à la Sphère d'Anaximandre, dont on conçoit bien qu'elle est plongée dans quelque chose, mais une Sphère, forme pure, voisine de la Sphère immuable de l'Espace-Temps (sous réserve de l'anachronisme conceptuel correspondant). Même demeurant dans le même, en soi-même il repose Et ainsi reste immobile dans le même lieu, car la toute puissante nécessité (ἀνάγκη) La maintient dans les liens de la limite (πείρας) qui enclôt son contour. Au surplus, puisqu'il existe une ultime limite l'Être est achevé: De toutes parts semblable à la masse d'une sphère bien arrondie A partir du centre identique dans toutes les directions. Cela l'oppose explicitement à l'élément premier d'Anaximandre, infini, générateur de changement intrinsèque, alors que l'Être de Parménide fixe la permanence éternelle.

Voilà donc la voie de la Vérité ; et pourtant l'on sait bien, par l'observation courante, voir autrement : Aussi n'est-ce que pur Nom Tout ce que les mortels ont édicté, persuadés qu'en cela gisait la vérité.

(6) γὶγνεσθαὶ τε καὶ ὂλλυσθαι, εἲναι τε καὶ οὔχι, Naître et disparaître, être ou ne pas être 1ERE D L’ECOLE ELEATIQUE 5 LA PERIODE PRESOCRATIQUE Aussi bien que changer de lieu ou modifier son éclat grâce à la.... »

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