enfance et dépassement de soi
Publié le 22/01/2013
Extrait du document
«
2
Nous allons envisager dans cette première partie pourquoi nous devons d épasser (au
sens de passer
à un autre ordre, une autre dimension de l’homme) notre enfance. Pour
cela nous reprenons la position (inadapt
ée parce qu’excessive) de la tradition. Cela
constitue la th
èse qui sera red éfinie et fortement nuanc ée dans la 3 eme partie, en
comprenant bien
évidemment le terme « d épasser » autrement qu’ici.
Il serait bon de comprendre pourquoi l'homme a eu parfois si peur de l'enfance. Car c'est
sans doute cette peur qui avait d
étermin é la morale d’autrefois à nier les valeurs de
l'enfance.
La pens
ée grecque avait –elle s ûrement un plus grand respect de l'enfance
qu’a eu jusqu’
à une époque r écente notre pens ée occidentale. Mais, d éjà, elle regardait
l'enfant comme un
être absolument pas autonome; et elle introduisait, vis à vis de
l'enfance, un rapport de ma
ître à élève/ disciple qui sera la base des rapports de l'enfant
avec les morales chr
étienne ou bourgeoise.
Dans la mesure o ù ces derni ères ont
consid
éré, pendant longtemps, l'enfant comme un petit être sans r éelle conscience, elles
s'
étaient r éserv ées le droit de l' éduquer.
Descartes, luim ême, consid érait par exemple,
l'enfance comme un monde trouble et vague et pensait que c'
était à l'éducation de sortir
l'enfant de l'
état de perversion naturelle dans lequel il se trouvait. Il comparait la menace
des sens au stade non form
é de l’enfance.
La probl
ématique, ici pos ée, d écoule du fait que la rigidit é de notre éducation vis à vis
de l'enfance est tout
à la fois la cons équence et la cause de notre peur de l'univers
infantile.
Nous avions, a priori, peur de notre enfance donc l’
éducation avait été
longtemps l
à pour la nier; et comme nous devions dans le cadre de l’ éducation
relativiser l’enfance, c’est qu’en retour, celleci
était en grande partie malfaisante. C'est
Freud et ses disciples qui
éclairent finalement cette probl ématisation étonnante.
Freud, en cr
éant la psychanalyse, a en effet montr é que tout homme est conditionn é, au
plus profond de luim
ême, par un m écanisme complexe de pulsions.
L'ensemble des
pulsions, dont la plus remarquable est la pulsion sexuelle, si elles s'exprimaient
librement, nous laisserait
à l' état animal.
Or ces pulsions sont entrav ées par le
m
écanisme de la conscience, luim ême activ é par la pr ésence ext érieure à nous, de la
morale. On voit donc que la morale d
étermine bien notre peur des pulsions. Mais cette
morale est justement la cause de notre peur infantile des pulsions puisque c'est l'homme
qui l'a invent
ée pour contrecarrer les mouvements de son inconscient.
Cela suppose qu'il y a en nous des forces qui ont fait prendre inconsciemment
"conscience"
à l'homme que les pulsions infantiles devaient être surmont ées , au sens de
ni
ées.
C'est cette prise de conscience paradoxale qui nous fait repousser toutes ces
"attaques" pulsionnelles. Finalement, c'est le moi qui remplit, lors de la p
ériode d écrite
par Freud de latence, pleinement son r
ôle de m édiateur en s’adaptant au Surmoi.
Certainement influenc
é par le Surmoi, le Moi va, par des mouvements purement
inconscients, refouler les pulsions du
ça qui s' étaient exprim é librement au stade buccal
et au stade anal. Il ne faut pas oublier que l'on parle
à propos de ces derniers, de stades
2Tjrs 1er argument :
De fait on a
également en retour
éduqué l’enfant dans
la peur de sa propre
enfance
Freud éclaire
pourquoi au nom de
la morale -sans
doute bourgeoise-
nous avons peur de
l’enfance :
l’expression de
la perversité.Le devoir commence
par un raisonnement
par l’absurde :
Au nom de quoi
pourrions-nous avoir
peur de l’enfance ?
La première partie va
faire comme si c’était
une position dé-
fendable.
1 argument :
Développons l’idée
que l’éducation elle-
même a eu peur de
l’enfance.
Ici, nous avons
recours pour
expliquer la
peur de
l’enfance à la
vision du
refoulement tel
que Freud
l’explique.
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