Devoir de Philosophie

enfance et dépassement de soi

Publié le 22/01/2013

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DEVOIR DE PHILOSOPHIE Commentaires : Devoir riche et intelligent. Vos connaissances philosophiques sont utilisées de manière très pertinente. La construction est à la fois limpide et assurée. Juste peut être une remarque : vous n'avez pas suffisamment exploré la dimension morale du problème du dépassement de l'enfance. Mais il s'agit d'un oubli compensé par bien d'autres qualités et bien d'autres agréments (le correcteur vous en remercie). 17 Sujet n°2 : L'enfance est elle pour l'homme ce qui doit être surmonté ? Introduction : L'éducation occidentale avait fait, jadis, de l'enfance un état presque honteux. Elle ne lui avait reconnu aucune valeur formatrice, comme par exemple la possibilité de constituer une étape nécessaire au développement de l'homme. Bien au contraire, elle s'était employée à la "gommer" de la conscience individuelle. Pourtant, aujourd'hui, on voit proliférer de multiples entreprises de valorisation de l'enfance. On lui reconnaît des droits, on le définit même comme une cible sinon citoyenne du moins culturelle (il y a un univers propre à l'enfance, consumériste, éducatif, affectif etc..). On finirait presque par faire regretter chaque homme de « devoir « la quitter. Le problème posé par la question de savoir si "l'enfance est, pour l'homme, ce qui doit être surmonté" ne consiste évidemment pas à se demander si on peut ou non rester dans l'enfance mais si on peut toujours considérer que l'univers de l'enfance est, comme le pense la morale rigide et traditionnelle, une négation de la liberté individuelle et qu'il faudrait en conséquence l'oublier au plus vite. Ou si, au contraire, l'enfance est une étape essentielle dans la quête d'autonomie de l'homme et s'il ne faudrait pas alors l'appréhender différemment que comme ce qu'il faut fuir. Et ce, pour des raisons qu'il nous restera à déterminer.... -801Aussi tâcherons nous , dans ce travail, d'analyser (I° partie) ce qui fait que nous pourrions toujours avoir peur de l'enfance - position paradoxalement qui est facilitée par les découvertes de Freud et de la psychanalyse - puis (II) nous montrerons les biens-faits que peuvent exercer sur nous "la conscience" de l'enfance et enfin, nous verrons (III) que le problème peut se poser en termes de "sublimation" de l'enfance ; "sublimation" qui déboucherait en fait sur une plus grande liberté individuelle liée justement au dépassement de l'enfance. I Pourquoi pourrions nous avoir peur de l'enfance ? Avec comme perspective de ne pas parvenir à accepter l'enfance et à la dépasser pour mieux l'oublier. Nous allons envisager dans cette première partie pourquoi nous devons dépasser (au sens de passer à un autre ordre, une autre dimension de l'homme) notre enfance. Pour cela nous reprenons la position (inadaptée parce qu'excessive) de la tradition. Cela constitue la thèse qui sera redéfinie et fortement nuancée dans la 3 eme partie, en comprenant bien évidemment le terme « dépasser « autrement qu'ici. Il serait bon de comprendre pourquoi l'homme a eu parfois si peur de l'enfance. Car c'est sans doute cette peur qui avait déterminé la morale d'autrefois à nier les valeurs de l'enfance. La pensée grecque avait -elle- sûrement un plus grand respect de l'enfance qu'a eu jusqu'à une époque récente notre pensée occidentale. Mais, déjà, elle regardait l'enfant comme un être absolument pas autonome; et elle introduisait, vis à vis de l'enfance, un rapport de maître à élève/ disciple qui sera la base des rapports de l'enfant avec les morales chrétienne ou bourgeoise. Dans la mesure où ces dernières ont considéré, pendant longtemps, l'enfant comme un petit être sans réelle conscience, elles s'étaient réservées le droit de l'&e...

« 2 Nous allons envisager dans cette première partie pourquoi nous devons d épasser (au   sens de passer  à un autre ordre, une autre dimension de l’homme) notre enfance. Pour   cela  nous   reprenons  la   position  (inadapt ée  parce  qu’excessive)  de  la  tradition.  Cela   constitue  la  th èse  qui  sera  red éfinie  et  fortement  nuanc ée  dans  la  3  eme  partie,  en   comprenant bien  évidemment le terme «   d épasser   » autrement qu’ici.    Il serait bon de comprendre pourquoi l'homme a  eu parfois si peur de l'enfance. Car c'est   sans   doute   cette   peur   qui   avait   d étermin é  la   morale   d’autrefois   à  nier   les   valeurs   de   l'enfance.

  La   pens ée   grecque   avait   –elle­   s ûrement   un   plus   grand   respect   de   l'enfance   qu’a eu jusqu’ à une  époque r écente notre pens ée occidentale. Mais, d éjà, elle regardait   l'enfant   comme   un   être   absolument   pas   autonome;   et   elle   introduisait,   vis   à  vis   de   l'enfance, un rapport de ma ître  à élève/ disciple qui sera la base des rapports de l'enfant   avec   les   morales   chr étienne   ou   bourgeoise.

  Dans   la   mesure   o ù  ces   derni ères   ont   consid éré, pendant longtemps, l'enfant comme un petit  être sans r éelle conscience, elles   s' étaient  r éserv ées  le droit  de l' éduquer.

 Descartes,  lui­m ême, consid érait par exemple,   l'enfance comme un monde trouble et vague et pensait que c' était  à l'éducation de sortir   l'enfant de l' état de perversion naturelle dans lequel il se trouvait. Il comparait la menace   des sens au stade non form é de l’enfance.  La probl ématique, ici pos ée,   d écoule du fait que la rigidit é de notre  éducation vis  à vis   de   l'enfance   est   tout   à  la   fois   la   cons équence   et   la   cause   de   notre   peur   de   l'univers   infantile.

  Nous   avions,   a   priori,   peur   de   notre   enfance   donc   l’ éducation   avait   été   longtemps   l à  pour   la   nier;   et   comme   nous   devions   dans   le   cadre   de   l’ éducation   relativiser l’enfance, c’est qu’en retour, celle­ci  était en grande partie malfaisante. C'est   Freud et ses disciples qui  éclairent finalement cette probl ématisation  étonnante. Freud, en cr éant la psychanalyse, a en effet montr é que tout homme est conditionn é, au   plus   profond   de   lui­m ême,   par   un   m écanisme   complexe   de   pulsions.

  L'ensemble   des   pulsions,   dont   la   plus   remarquable   est   la   pulsion   sexuelle,   si   elles   s'exprimaient   librement,   nous   laisserait   à  l' état   animal.

  Or   ces   pulsions   sont   entrav ées   par   le   m écanisme  de  la  conscience,   lui­m ême  activ é  par  la  pr ésence   ext érieure   à  nous,  de  la   morale. On voit donc que la morale d étermine bien notre peur des pulsions. Mais cette   morale est justement la cause de notre peur infantile des pulsions puisque c'est l'homme   qui l'a invent ée pour contrecarrer les mouvements de son inconscient.  Cela   suppose   qu'il   y   a   en   nous   des   forces   qui   ont   fait   prendre   inconsciemment   "conscience"  à l'homme que les pulsions infantiles devaient  être surmont ées , au sens de   ni ées.

  C'est   cette   prise   de   conscience   paradoxale   qui   nous   fait   repousser   toutes   ces   "attaques" pulsionnelles. Finalement, c'est le moi qui remplit, lors de la p ériode ­d écrite   par   Freud­   de   latence,   pleinement   son   r ôle   de   m édiateur   en   s’adaptant   au   Sur­moi.

  Certainement   influenc é  par   le   Sur­moi,   le   Moi   va,   par   des   mouvements   purement   inconscients, refouler les pulsions du  ça qui s' étaient exprim é librement au stade buccal   et au stade anal. Il ne faut pas oublier que l'on parle  à propos de ces derniers, de stades   2Tjrs 1er argument : De fait on a également en retour éduqué l’enfant dans la peur de sa propre enfance Freud éclaire pourquoi au nom de la morale -sans doute bourgeoise- nous avons peur de l’enfance : l’expression de la perversité.Le devoir commence par un raisonnement par l’absurde : Au nom de quoi pourrions-nous avoir peur de l’enfance ? La première partie va faire comme si c’était une position dé- fendable. 1 argument : Développons l’idée que l’éducation elle- même a eu peur de l’enfance. Ici, nous avons recours pour expliquer la peur de l’enfance à la vision du refoulement tel que Freud l’explique.

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