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Essais sur le Politique Claude Lefort

Publié le 01/01/2013

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CLAUDE LEFORT, ESSAIS SUR LE POLITIQUE La Terreur révolutionnaire, Un discours de Robespierre     Contexte Discours du 11 Germinal de l'an II de la Révolution (31 Mars 1794) Depuis quelques mois se sont succédées les arrestations et exécutions en particuliers   « les Chefs de la Gironde, les Enragés, les hébertistes «, c'est-à-dire les dirigeants des sans culottes. Les Comités de salut public viennent d'arrêter entre autres Desmoulins, Danton, Lacroix et Philipeau.   Lefort ne s'intéresse pas tellement aux circonstances politiques, sociales, économiques de l'évènement, ni même à sa portée mais bien au discours.   Le style, le ton, la composition, la stratégie Le discours ne parle pas de Terreur, ne donne pas d'arguments pour accuser les arrêtés, ne cherche pas à légitimer la Terreur. Par son discours, Robespierre EXERCE la Terreur. Il déroule à ses interlocuteurs une argumentation qu'ils doivent reconnaître comme...

«   La stratégie pour imposer l'argumentation Alors que le débat lancé en début de séance portait sur le fait d'accorder ou non aux accusés le droit de se défendre, Robespierre commence son discours en affirmant que l'objet du débat est de savoir si « quelques hommes doivent l'emporter sur la patrie ».

Il affirme en effet que si l'on accorde le droit de se défendre aux accusés, ce que l'on avait refusé aux précédents, cela signifierait que l'assemblée renie ses principes.

Il accuse donc l'assemblée d'avoir des raisons injuste de discuter de cela. Il dénonce ceux qui cite le nom de Danton, expliquant qu'ils en font un argument d'autorité, c'est à dire qu'ils veulent privilégier un citoyen en particulier.

Il accuse donc les défenseurs de Danton de remettre en cause le principe d'égalité.

Le débat est donc une question de principe. Dans le même temps qu'il affirme qu'on ne doit pas faire entorse au principe pour un nom idolâtre, il soutient que le nom de Danton ne l'est plus.

On ne discute donc plus de la chute de Danton, qui est acquise, mais de la chute potentielle de l'assemblée si elle revient sur ses principes. Au lieu d'argumenter contre Danton, il démontre l'infaillibilité des Comités: La Convention se confond avec la Nation car elle décide souverainement en accord avec la volonté populaire. Les Comités de même que la justice nationale se confondent avec la Convention dont ils sont des émanations. Ceux qui doutent des comités et de la justice doutent et donc s'attaquent à la Convention c'est-à-dire à la Nation.   Les jeux de langages de Robespierre. »

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