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Est-ce d'abord le lien économique qui fonde la société ?

Publié le 01/09/2005

Extrait du document

 

§  Le lien économique semble de prime abord être secondaire eu égard à la formation de la société. En effet, l’économie au sens large apparaît comme fondée elle-même une fois la réunion des hommes accomplie. Ce serait donc « après coup «, une fois les hommes unis en société que serait découverte l’économie comme moyen d’échange et d’enrichissement de l’homme.

§  La société semble alors trouver son fondement premier dans la nature de l’homme elle-même. Ce fondement serait alors anthropologique,, lié à l’essence même de l’homme qui serait incapable de vivre seul et isolé et aurait besoin des hommes pour vivre, notamment dans la mesure où l’état primitif de l’homme avant le société est un état de guerre perpétuelle destructeur de l’homme. C’est donc anthropologiquement et non économiquement que la société est d’abord nécessaire.

§  Néanmoins, il apparaît que le nature même de l’homme, lorsqu’il est étudié de manière anthropologique, est toujours déjà « économique «, c’est-à-dire est toujours déjà liée à l’intérêt, l’échange, les biens matériels et les richesses. De sorte que l’anthropologie elle-même révèlerait la nature de l’homme comme nature intéressée et tournée vers l’économie au sens large.

§  Dès lors, la société serait une nécessité anthropologique et économique, les deux facteurs se réunissant en un seul et marquant la nature profonde de l’homme.

§  La société est-elle fondée d’abord sur la nature de l’homme, nature essentielle qui fait de cet être un être qui doit nécessairement s’unir aux autres pour survivre ou est-elle fondée sur le lien économique entre les hommes, la nature humaine profonde étant elle-même une nature fondée sur l’économie au sens large ?

 

 

  • I)                  Le fondement de la société est d’abord anthropologique : c’est la faiblesse de l’homme qui rend nécessaire la société.

 

  • II)               L’intérêt économique comme constitutif de la nature humaine et rendant nécessaire la société.

 

  • III)            L’échange comme donnée économique et anthropologique à l’origine de toute société.

 

 

 

« cruauté contre l'homme par la quantité infinie de besoins et de nécessités dont elle l'a écrasé et parla faiblesse des moyens qu'elle lui accorde pr subvenir à ces nécessités.

C'est par la société seule qu'ilest capable de subvenir à ces déficiences, de s'élever à l'égalité avec ses compagnons de création.La société compense toutes les infirmités.

Quand chaque individu travaille isolément et seulementpour lui-même, ses forces sont trop faibles pr exécuter une œuvre importante.

Or, l'union des forcesaccroit notre pouvoir, la division des tâches accroît notre capacité, l'aide mutuelle fait que noussommes moins disposés au sort et aux accidents. § Mais pour que se forme la société il faut que les hommes aient conscience de ces avantages ; or il estimpossible que dans leur condition sauvage et inculte les hommes soient capables de parvenir à cetteconnaissance par la seule étude et la seule réflexion.

C'est donc heureusement que se joint à cesnécessité une autre nécessité, dont le remède est sur place, très manifeste, et qui peut êtreregardée comme le premier principe de la société humaine : l'appétit naturel d'un sexe pour un autre,qui les unit et maintient leur union jusqu'à l'apparition d'un nouveau lien : l'enfant.

Pourtant, il fautavouer qu'il y a d'autres particularités dans notre caractère naturel qui sont contraires à l'unionrequises : l'égoïsme et la générosité restreinte.

Il apparaît que, d'après la structure primitive de notreesprit, notre plus forte attention se limite à ns-mêmes, le degré suivant s'étend à nos parents etc'est slt le plus faible de gré qui atteint les étrangers.

Nos idées morales naturelles et frustres, au lieude fournir un remède à la partialité de nos affections, s'accordent plutôt ac cette partialité et luidonnent un supplément de force. § Le remède alors se tire non pas de la nature mais de l'artifice.

Il faut une convention conclue par tousles membres de la société pour conférer de la stabilité à la possession des biens extérieurs et laisserchacun jouir en paix de ce qu'il peut acquérir.

Les passions sont alors limitées dans leurs mouvementspartiaux et contradictoires.

Une telle limitation n'est pas contraire aux passions elles-mêmes, elle estseulement contraire à leurs mouvements irréfléchis. § La nature de l'homme est alors celle d'un être intéressé, partiel envers lui-même et ses proches, etnon immédiatement tourné vers autrui dans un acte de pure générosité.

C'est donc bien un mienéconomique qui fonderait la société dans la mesure où cette fondation se fait sur la base du besoinde l‘homme en termes de richesses et de biens matériels. III) L'échange comme donnée économique et anthropologique à l'origine de toute société. § C'est dans l'échange que l'homme et la société trouvent leur essence, les rapports réciproques, quiseuls permettent à a fois de mettre au jour la vertu des hommes et de remédier à leurs besoins. § Adam Smith, dans la Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations , énonce que les hommes ont une tendance à échanger les choses.

L'homme a presque continuellement besoin duconcours de ses semblables, et c'est en vain qu'il l'attendrait de leur seule bienveillance.

Il sera bienplus sûr de réussir s'il s'adresse à leur intérêt personnel : donnez moi ce dont j'ai besoin, vous aurez en retour ce ont vous avez besoin. Ns ne ns adressons pas à leur humanité mais à leur égoïsme.

Ce n'est jamais de nos besoin dont ns parlons mais de leurs avantages.

L'échange permet de réglerl'égoïsme de chacun et de permettre des rapports réciproques entre les individus. § Simmel, dans Philosophie de l'argent , généralise cette nécessité des échanges et, bien loin d'en faire un rapport d'égoïsme, en fait un rapport naturel qui est à l'œuvre dans toute circonstance de lasociété, de sorte que la nature même de l'homme s'accomplit dans l'échange.

Pour lui en effet, laplupart des rapports entre les hommes peuvent être rangés dans la catégorie des échanges.L'échange est l'interaction à la fois la plus pure et la plus intense, constitutive de la vie humaine. § L'amour, la conversation, le jeu sont échange.

Il y a néanmoins une différence : dans l'interaction, ondonne ce que l'on n'a pas, alors que dans l'échange, on ne donne que ce qu'on a.

Mais en réalitécette différence est seulement apparente.

Le sens de l'échange, c'est que la somme de valeur soitplus grande après qu'avant.

Cela signifie que l'un donne à l'autre plus que ce qu'il a possédé lui-même.L'échange est une forme et une fonction originelle de la vie interindividuelle. CONCLUSION.

§ La société semble de prime abord trouver son fondement dans la nature même de l'homme, nature quien fait un être craintif qui est en conflit perpétuel avec les autres si la société ne les lie pas. § Néanmoins, cette nature primitive de l'homme est aussi une nature économique, c'est-à-dire fondéesur l'intérêt pour les biens matériels et les richesses de sorte que le fondement de la société sembleêtre e lien économique. § Anthropologie et économie se réunissent pour définir la nature de l'homme et expliquer le fondement dela société, le lien social entre les hommes étant toujours un lien fondé sur l'échange et donéconomique au sens large.. »

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