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Est-il légitime de punir ?

Publié le 09/09/2014

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Mais nous apercevons maintenant que si le droit de punir se justifie en fait, et si d'autre part, il risque, en fait, d'être lui-même répréhensible, c'est lorsqu'il cesse d'être un moyen et qu'il devient pour l'autorité une fin.

 

Le problème de la nature de l'autorité, celui du rôle de la punition se ramènent à ce seul problème. L'auto­rité elle-même doit réciproquement reconnaître une autorité, à laquelle elle puisse rendre des comptes. Le droit de punir est une mission lourde, entraînant une responsabilité grave. Sentant cela, un grand nombre de sociétés ont eu recours pour fonder le droit de punir à une métaphysique. L'autorité, le souverain tiendrait ce droit d'une délégation divine, d'un absolu qui pour­rait jouer, pour un esprit religieux, comme limitation de l'autorité sociale d'un homme ou d'un appareil punitif.

« AMÉRIQUE DU SUD 87 2e partie: Le droit de punir est un moyen, non une fin en soi.

a) L'autorité est responsable.

b) La limitation du droit de punir.

c) Autorité légale ou autorité morale.

Conclu•ion.

- L'autorité de la société et les maux sociaux.

Le droit de punir comme réformateur et rééducateur.

DÉVELOPPEMENT En tant qu'êtres responsables, nous avons la certi­ tude d'avoir à rendre compte de nos actes.

Nous sommes aptes aux sanctions dans la mesure où nous comprenons que cette reddition de comptes ne saurait rester sans effet.

Dans la vie pratique, nous savons qu'une erreur entraîne un échec, qu'une inobservation des règles pra­ tiques est suivie de conséquences parfois redoutables.

Si nous marchons au hasard dans la rue, en rêvant, nous risquons de nous faire écraser.

L'effet néfaste pour nous d'une conduite mal réglée nous paraît être une suite naturelle, inscrite dans la nature des choses.

Sur le plan de la vie morale, les conséquences de nos actions, sont les sanctions.

Nous les admettons certes, mais non sans réticences.

Nous avons commis une action jugée répré­ hensible, qu'une punition s'ensuive, cela n'est pas toujours accepté de bonne grâce.

Pourquoi ? Dans la question des sanctions, il s'interpose entre l'acte et sa conséquence, la punition, quelque chose d'autre.

La relation n'est pas directe, mais médiatisée sur la pré­ sence d'une autorité à qui revient le pouvoir d'établir un lien entre l'acte commis et la sanction.

Il nous apparaît que ce qui est jugé et sanctionné, c'est moins notre acte en lui-même, que la désobéissance à l'autorité.

Si l'autorité est représentée par nos parents, si nous avons transgressé un interdit, sommes-nous punis par l'autorité familiale, simplement parce que l'acte, qui ne nous a pas semblé répréhensible, l'est aux yeux de cette autorité.

Généra­ lisons.

La société est une autorité qui exige obéissance de la part de chacun de ses membres.

Elle punira tout manquement aux codes qu'elle a édictés.

Dans tous les cas, nous sommes punis par une autorité supérieure ; elle prononce la sanction, elle s'attribue le droit de punir.. »

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