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Est-on assuré de bien vivre en vivant vertueusement ?

Publié le 27/02/2008

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Est-on assuré de bien vivre en vivant vertueusement ?

 

 

« qu'elles s'expriment sous la forme d'une réaction ou d'un acte inattendus.

Cependant, les conséquences des actionsinconscientes, dont le « moi » peut ne pas avoir conscience, sont toujours latentes dans l'inconscient, dans le «surmoi ».

Or, si l'Homme vit au sein d'une société organisée ayant construit et imposé certaines valeurs, certains codesmoraux, est-ce que s'il viole ces codes, peut-il être tenu pour responsable ? Pas nécessairement, vu que noussommes tous dotés d'un « surmoi » qui peut énormément varier d'un individu à un autre, car les valeurs intérioriséesde l'enseignement reçu lors de notre enfance, sont diverses et voire même opposées à celles d'autrui, ce qui nequitte pas que nous ayons tous une notion des conséquences.

C'est ainsi qu'on va maintenant s'intéresser au fait que, même si l'individu ne reconnaît pas le degré de gravitédes conséquences de ses actions, il sait, conscient ou inconsciemment, que toute action entraîne des incidences.On veut dire par là, que le sujet peut ignorer le « contenu » des implications de ses actions, mais cependant il esttoujours prévenu de l'existence d'effets.

Or nous rappelons que celui qui dit connaissance de possiblesconséquences, dit aussi responsabilité.

Nous pourrions prendre l'exemple d'un enfant élevé selon un certain codemoral que ses parents lui ont imposé.

Dans celui-ci, il a toujours compris que la triche n'était qu'un bon moyen poury parvenir, et non pas un acte immoral.

Il va donc construire sa vie à partir de ces valeurs qu'il considèrefondamentales et va même les transmettre à sa descendance qui va aussi assimiler la triche comme un acte tout àfait normal.

Cependant, aux yeux de la société cette « valeur » est condamnable.

Le père donc, même s'il neconnaissait pas les répercussions que l'enseignement de la triche aurait, il savait que le seul fait de transmettre unevaleur, allait avoir des conséquences dans la vie de son fils ; il imaginait qu'elles allaient être positives, maisn'écartait pas la possibilités qu'elles soient mauvaises.

Donc, même si les nos valeurs intériorisées sont totalementdifférentes de celles d'autrui, on sait que toute action aura des répercussions, mauvaises selon le point de vued'autrui, bonnes selon le mien, ou vice-versa.

Selon le philosophe Descartes, l'homme est une res cogitans, « une chose qui pense » donc une seule et uniqueconscience.

Ainsi, sa théorie supprime toute ambivalence dans notre psychisme ; chacun d'entre nous représenteune conscience indivisible, tout le temps présente à nous mêmes.

Il est vrai que cette conscience possède deuxmodalités : l'irréfléchie, symbole d'un comportement davantage naturel et spontané, et la réfléchie, allégorie duretour sur soi-même, de l'analyse et jugement que chaque individu peut faire sur lui.

Cependant, selon Sartre, iln'existe pas de pensée qui s'opère en moi sans que j'y intervienne; il défend donc l'existence d'un seul « je » qui doitêtre tenu comme responsable de toutes mes actions, elles soient bonnes ou mauvaises.

Donc tant que je suisconscient, je suis responsable, et comme « je » est toujours moi, donc ma personne ne pourra pas échapper à laresponsabilité des actes.

Ce principe est à la base de tout procès judiciaire lors duquel l'individu est rendu coupabled'un crime (donc responsable) à partir du moment où l'on démontre que c'est lui qui l'a commis.

Souvent, on ne tientpas compte des conditions qui ont influencé la personne à agir d'une telle manière, l'important est de savoir si c'estelle qui a agit et causé le dommage.

On pourrait ajouter que lorsque je fait n'importe qu'elle action, j'y suis présentet je me regarde en train de la commettre ; j'ai donc une sorte de conscience d'auteur qui me rend responsable.

Finalement, il est important de remarquer qu'un individu est capable de préparer un projet, de le faire mûrir pour enfin aboutir à sa réalisation à travers une action donnée.

Cependant, cette préméditation inclut, de même,l'anticipation à un certain nombre de répercussions que la réalisation de l'action aura.

Or, après que l'acte eut étécommis et que l'individu n'eut pas obtenu les résultats qu'il attendait, ou que les conséquences qu'il eut prévu nefurent pas celles qu'il estimait, il se peut que, même en se sachant responsable, il veuille se convaincre du contrairedans le but de se libérer de toute culpabilité.

Ainsi, il devient intéressant de prendre l'exemple d'un assassin en sériequi conçoit ses crimes avant de les réaliser dans le but de les rendre encore plus sanglants.

Toutefois, un jour ildécide d'arrêter de commettre de tels abus d'une part vu le nombre de victimes qu'il avait causé, d'autre part vuque la culpabilité commençait à laisser ses traces.

Il prend ainsi la décision de quitter son lieu de résidence et defaire en sorte à changer son identité pour ne pas être reconnu par ceux qui le cherchaient, mais aussi en pensantque cette nouvelle image qu'il donnera de lui au monde sera aussi un moyen de laisser dans le passé cette vie qu'ilcommence à détester.

Cependant, rapidement il se rend compte que même s'il n'a pas été découvert quand ilprésenta une carte fausse, il se voit obligé de créer une série de mensonges dans le but de faire tenir son histoire.Ainsi, le fait d'avoir éludé un obstacle, n'évite pas que la culpabilité revienne camouflée sous d'autres aspects en luiempêchant qu'il laisse de côté sa responsabilité.

Donc, le responsable sera toujours responsable vu que lesrésultantes de ses actions seront présentes dans toutes les instances de sa vie, et même s'il veule échapper à sonobligation, cela ne sera pas possible vu qu'une fois l'acte commis, l'auteur se transforme en créateur du même.

Le sujet est donc apparemment responsable de ses actions et des conséquences qu'elles entraînent.

Mais est-ce que l'homme a t'il toujours besoin d'attribuer la responsabilité à un sujet, que ce soit lui ou autrui ? Bien sûr.

La responsabilité se définie comme l'obligation de réparer le préjudice causé à autrui, soit par sonpropre fait, soit par le fait de ceux qu'on doit surveiller.

Il est donc important de reconnaître qu'elle joue un rôledans l'organisation de la société.

En effet, un sujet dépossédé de responsabilités risquerait de revenir à un « état sauvage », dominé par sesimpulsions et relatif manque d'organisation.

Or, direct ou indirectement, les individus ont des responsabilités, ce quiles réinsère dans le cadre d'appartenance à une société.

Ils peuvent ou ne pas être en accord avec cette situation. »

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