Etre beau est-ce être bon ?

« La beauté n'est pas une garantie de bonté La beauté physique ne témoigne que d'elle-même.

C'est une valeur relative aux canons de la mode, alors que la beauté morale se réfère à des règles universelles.

L'ha pas L a sagesse des nations n'a pas tort de nous mettre en garde contre les séductions de l'ap- parence.

Nous avons tous connu de «ravissantes idiotes» ou de stupides bellâtres.

La beauté physique ne doit pas faire illusion, d'autant moins qu'elle est éphé- mère et sujette aux variations de la mode.

Les amoureux roman- tiques qui se pâmaient devant des beautés pâles et roses n'auraient qu'in- différence pour nos top- models longilignes et bronzées.

Il est possible d'être beau et sot Trop souvent, le soin 1 exclusif qu'un hom- me a accordé à son ap- parence l'a empêché de «Très souvent, c'est faux, et de telles erreurs causent souvent de grands mal- heurs.» (Simone Weil, Intuitions préchrétiennes (Suite immédiate du texte cité en première partie) cultiver son esprit.

Il est alors beau comme un animal peut l'être: c'est une belle bête, c'est tout.

Dopée à la gonflette et body-buildée, sa beau- té physique cache un vertigineux vide in- térieur.

La beauté peut être perverse M ise au service du seul plaisir, la beau- té physique devient la beauté du diable: une puissance de séduc- tion sensible qui éloigne des vraies va- leurs.

C'est la beauté de la «femme fatale» qui entraîne l'homme à sa perte.

C'est la beau- té de don Juan qui sé- duit par jeu cruel.

La beauté peut aller de pair avec la bonté, mais ces deux valeurs ne s'impliquent pas mutuellement.

La beauté physique peut cacher une méchanceté de l'âme.. »