être une personne est-ce avoir une identité ?

A qui ce meurtre sera t il rapproché ? A l'homme qui dort, qui serait ainsi une personne différente de l'homme qui vit le jour même si elle partage son corps, ou à l'homme qui vit le jour ? Si ce dernier est accusé des actes de « l'homme nocturne » n'est-ce pas injuste ? En même temps, ne partagent ils pas le même corps ? On voit ainsi que l'identité de la personne est nécessaire à l'application du droit car la « dispersion » de l'identité personnelle engendre de multiples complications. En effet, si la personne change d'identité au cours du temps, alors à qui imputer les actes commis ? Il existe en fait une symétrie entre la personne comme agent moral responsable et le droit. En effet, la personne, consciente de ses actes se les impute, c'est à dire les reconnaît, alors que le droit lui impute ses actes, c'est à dire reconnaît qu'elle les a commis. Ce mécanisme d'imputation est nécessaire afin d'appliquer le droit et, pour qu'il ait lieu il faut qu'il existe un point unique auquel rapporter un ensemble d'actes, ce point étant la personne. Il est d'ailleurs frappant de voir qu'il est impossible d'appliquer le droit, c'est à dire de condamner quelqu'un lorsque quelqu'un est atteint de « troubles de la personnalités », c'est à dire lorsque ce « point » est dissolu en plusieurs personnalités, à cause de la schizophrénie par exemple.