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expliction de texte alain

Publié le 03/02/2016

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Lycée René Char Philosophie Méthodologie : explication de texte. Texte d’Alain. Introduction : Enoncé de la thèse : Alain, dans ce texte extrait de l’ouvrage intitulé Eléments de philosophie (1941), critique la théorie freudienne de l’inconscient à partir d’un double angle d’attaque : le caractère non scientifique de cette théorie et le fait qu’elle est moralement dangereuse car elle conduirait, selon l’auteur, à déresponsabiliser les individus, la conscience étant incapable d’accéder aux désirs inconscients refoulés par la censure (elle-même en grande partie inconsciente : surmoi). Le concept freudien d’inconscient ruinerait ainsi l’idée de liberté, basée sur l’idée que la conscience (réflexive et/ou morale), propre à l’homme, fonde l’unité de sa personnalité psychique (sans laquelle je ne peux me considérer comme l’auteur de mes actes). Alain déduit de cette double critique la nécessité de revenir à la signification courante du mot inconscient, càd à l’idée d’instinct (sur lequel la conscience a prise, qu’elle peut modifier). Formulation de la problématique : Alain semble considérer comme allant de soi le fait que, pour la conscience, l’accès à l’inconscient est complètement barré, tout comme il semble admettre sans discussion l’idée qu’il n’y a de liberté qu’à la condition que l’homme soit essentiellement un être conscient. Or les choses ne sont pas si simples : la psychanalyse, qui repose sur l’interprétation consciente des rêves, ne cherche-t-elle pas, en plus de soulager le patient de ses névroses, de lui permettre de retrouver une part de sa liberté perdue ? Ne cherche-t-elle pas à repenser le lien entre conscience et liberté tout en admettant l’idée d’une scission de la personnalité psychique? Annonce du plan : pour chercher à répondre à ce problème, nous allons suivre la stratégie argumentative adoptée par l’auteur en distinguant deux parties dans le texte : la réhabilitation de l’instinct (l.1- l.11) puis la double critique de l’inconscient, scientifique et morale (l.12-fin). La réhabilitation de l’inconscient comme instinct (l.1-l.11) Alain oppose le caractère  « mythologique » (l.2) de l’inconscient freudien au « mécanisme » (l.2) c’est-à-dire aux rapports naturels et objectifs de causes à effets, à l’œuvre notamment dans le déterminisme passionnel, lorsque nous agissons sous l’emprise de nos instincts, de nos impulsions, de nos sentiments etc. D’emblée, le vocabulaire choisi pour qualifier l’inconscient est péjoratif. L’expression « personnage mythologique » (l.2), à cet égard, est symptomatique : tout en faisant implicitement écho à Œdipe, héros tragique de la fameuse pièce de Sophocle qui a (re)donné son nom à la découverte majeure de Freud (le complexe d’Œdipe), elle condense les reproches adressés par Alain à Freud. En effet, deux sens distincts peuvent être donnés, dans ce passage, à ce terme : -Mythologique veut dire, d’abord, une construction purement imagina...
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« - Alain oppose le caractère « mythologique » (l.2) de l’inconscient freudien au « mécanisme » (l.2) c’est-à-dire aux rapports naturels et objectifs de causes à effets, à l’œuvre notamment dans le déterminisme passionnel, lorsque nous agissons sous l’emprise de nos instincts, de nos impulsions, de nos sentiments etc.

D’emblée, le vocabulaire choisi pour qualifier l’inconscient est péjoratif.

L’expression « personnage mythologique » (l.2), à cet égard, est symptomatique : tout en faisant implicitement écho à Œdipe, héros tragique de la fameuse pièce de Sophocle qui a (re)donné son nom à la découverte majeure de Freud (le complexe d’Œdipe), elle condense les reproches adressés par Alain à Freud.

En effet, deux sens distincts peuvent être donnés, dans ce passage, à ce terme : -Mythologique veut dire, d’abord, une construction purement imaginaire, une fiction purement irréelle qui n’a de sens que dans la mesure où nous croyons en elle. Or Freud, pourtant, soutient l’idée que ses hypothèses ont une valeur scientifique : il n’a pas inventé le complexe d’Œdipe de toute pièce, c’est le résultat auquel il est parvenu après des années et des années de pratique thérapeutique et qui permet d’unifier une large palette de phénomènes (de la formation de ces maladies jusqu’alors inexpliquées que sont les névroses jusqu’au processus d’éducation via le concept de sublimation).

Sans doute ses théories reposent sur des hypothèses qui ne peuvent être démontrées avec certitude : mais il ne cherche pas moins à les justifier avec un maximum de rigueur intellectuelle (ce que ne font pas les récits de nature mythologique).

L’expression d’Alain est donc clairement de nature polémique (nous reviendrons plus en détail sur ce point dans le second paragraphe). -Mythologique, par ailleurs, renvoie aussi, sur le plan de l’action, à l’univers des puissances surhumaines, celles qui dépassent la volonté des simples mortels.

Les grands récits mythologiques nous ramènent à notre impuissance, ils montrent que les hommes sont le jouet du destin, tel que l’ont décidé les dieux: Œdipe, dans la pièce de Sophocle, réalise le destin qui lui est assigné (et qui lui est communiqué par un oracle) en cherchant à le fuir par tous les moyens possibles.

Le concept freudien d’inconscient ne serait donc qu’une nouvelle fable justifiant la dépossession de la liberté humaine au profit d’une puissance occulte : non plus celle d’un Dieu mais celle des fantômes de sa propre enfance ( insérer ici le cours : expliquer l’origine des névroses, le refoulement des désirs infantiles, qui ne disparaissent jamais bien que nous ne nous reconnaissions plus en eux).. »

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