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Faut-il avoir du nez ?

Publié le 27/06/2012

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Pour démontrer que toutes les facultés sont susceptibles d'être engendrées par n'importe quelle sensation, CONDILLAC se propose de donner séparément à une statue chacun des sens et d'abord à celui qui passe pour le moins propice à la science, c'est-à-dire l'odorat. { Description illusoire}. La statue qui n'a que l'odorat entre progressivement en possession de toutes les facultés. Au moment où le sens de l'odorat est ouvert, la statue n'a en elle aucune idée, puisqu'elle n'a acquis aucune expérience. C'est à dire, elle n'a pas « d'idées innées «. La statue n'a pas non plus le sentiment du « moi « et du « non-moi «. Par l'expérience on peut éveiller de la statue des fonctions intellectuelles dont la plus abstraite. Elles ne sont le résultat que des fonctions essentielles élémentaires. CONDILLAC affirme la comparaison à l'origine de tout jugement. La sensation passive n'existe pas objectivement. Si l'on fait sentir à la statue une rose après un œillet, la statue juge que la deuxième odeur n'est pas la même que la première.

« pour chasser et tromper a recours aux vertus de la bonne odeur.

Elle se sert de cette bonne odeur pour capturer ses victimes.

Le parfum est donc unpiège invisible.

Dans sa technique de chasse, elle fait part de tromperie et de séduction.

Le piège qu'elle tend à ses victimes n'est autre que son corpsdont le parfum fait oublier la mort.

Cette séduction par l'odorat entraine l'intimité entre le parfum de la femme désirable et le corps de la panthère.Comme la panthère, la courtisane pratique la chasse « d'Aphrodite ».

Le désir c'est le piège et celui qui en est saisi comme victime, en est saisi d'amour.La séduction s'inscrit toujours dans un rapport de force, qui s'inscrit dans la forme.

La force de la séduction réside dans le fait de ne pas être écrasante.Si elle est écrasante, elle fait peur.

Si je le séduis, je suscite le désir.

La séduction n'effarouche pas la volonté de l'autre, comme c'est le cas dans lacrainte de la peur.

Cette force d'attraction, le parfum y participe.

La séduction parfumée anime la force intérieure du désir de l'autre.

On peut absorberla tentation du fétichisme (surtout au 18e et 19e siècle).

C'est-à-dire le désir de retrouver tous les pièges à odeur de l'être aimé. La répression de l'odorat et le développement de la civilisation : FREUD établit une relation entre la dépréciation de l'odorat et le développement de la civilisation, l'une est la condition indispensable de l'autre.

Il établitune relation entre dépréciation de l'odorat et le dépeuplement de la civilisation.

L'une est la condition indispensable de l'autre.

L'effacement de l'odorats'inscrit dans un renoncement aux pulsions et participe au processus civilisateur.

Cette idée « de refoulement organique » est développée dans Malaisedans la civilisation.

Le rôle de l'odorat se serait estompé lors du redressement de l'Homme, qui en le soustrayant à l'importance des stimulationsolfactives aurait permis aux sensations visuelles de devenir dominante.

À l'origine, l'excitation sexuelle est intermittente, peu à peu elle devient régulièreet rend possible la fondation de la famille qui est le point de départ de la civilisation.

Il y aurait un refoulement organique lié à la verticalisation del'Homme et à sa rupture avec l'animalité.

La station debout permet la continuité et la vie sociale.

Dans le processus civilisateur, l'odorat est imposé –affaiblit et il s'accompagne d'une mise à l'écart de la femme.

Les faits de l'odeur des femmes sur les mâles constituent une menace de régression, c'est-à-dire un comportement sexuel animal « archaïque ».

Les femmes ont un rôle négatif dans le développement de la civilisation.

Le dépassement du stadeanimal a imposé la répression et exclusion de l'odorat et de la femme.

FREUD montre que le développement à la civilisation renonce à la coprophilie.C'est l'éducation qui énergiquement fait passer l'enfant du stade anal à son développement.

Il y a aussi un refoulement érotique anal et ce refoulementest facteur de civilisation, cela dit si la régression et répression de l'odorat sont nécessaire au processus civilisateur, elles ne se font pas sans risquesparce que la répression des pulsions peut être à cause de névroses ( problèmes provenant de l'enfance).

Le point de vue de FREUD est pessimiste car ilfait de la répression l'essence même de la civilisation. Le nez au milieu de la figure - { Esthétique } : Le nez a une place singulière pour HEGEL, c'est un organe de liaison : il occupe une place stratégique entre deux parties du visage qui sontantinomiques ( en contradiction ).

Il y a une partie théorique ou spirituelle : le front, les yeux, les oreilles...

où se trouve l'esprit ; l'autre partie c'est lapartie pratique qui est formée principalement par l'appareil buccal ( bouche ) qui est utilisé pour la nutrition.

Le nez se trouve dans la partie utilitaire,mais appartient cependant aux deux parties.

Toute l'ambiguïté de la représentation de l'odorat provient de cette localisation.

Le nez est entre la zonespéculative et matérielle ( esprit / nourriture ).

Le nez n'est pas autonome.

Il est rattaché à la partie dominante, c'est-à-dire la partie spirituelle.

Plus ons'éloigne de l'animalité, plus on est près de la spiritualité.

Lorsque le nez est marqué par une répression, il est davantage attiré par l'appareil nutritif.Chez l'animal, la prédominance de la partie pratique (partie inférieure), qui assure la supériorité du flair, est totale.

Pour HEGEL, c'est l'utilité quil'emporte sur l'esprit.

Il n'y a pas de prédominance spirituelle.

Le profil grec, la forme idéale de l'être humain (selon HEGEL) se caractérise par unrapport presque interrompu entre le nez et le front.

Le profil grec exprime le triomphe de la pensée sur l'animalité.

Le nez est le prolongement du front,il bénéficie d'un caractère et une expression immatérielle.

Il n'y a aucune rupture, aucune opposition dans le visage noble – serein, qui incarne l'idéal debeauté. Ainsi, tiraillé l'odorat n'a qu'une autonomie relative par rapport au goût et il est classiquement classé dans le sens pratique.

Il est à la charnière des sensspirituels et naturels et il ne peut acquérir une certaine dignité qu'au prix d'un renoncement de son activité première & naturelle et même grâce à unrefoulement de ses liens avec le corps. II – Un nez, qui se sent plus La fonction sacrée des parfums, des aromates : La fabrication même des parfums et étroitement liée à la religion.

Tel que dans l'Égypte Ancienne, les parfums sont conçus comme l'expression intime dela divinité.

Ils empêchent la putréfaction, qui est la condition nécessaire de la survie après la mort.

Les parfums font du mort « un parfumé » (= Dieu).Dans la tradition judéo-chrétienne, l'encens est perçu comme un principe vital.

Dans le Nouveau Testament, l'Évangile de Saint-Jean, l'épisode de Marie-Madeleine, il y a une critique voilée de l'usage profane du parfum.

Lorsque Marie-Madeleine, une prostituée, en signe de repentir, elle lave les pieds duChrist avec « une livre de nard » {Plante dont est extrait un parfum très couteux }.

Judas désapprouve cet acte de Marie-Madeleine.

Il considère quec'est un gaspillage inutile, mais Jesus légitime le geste de Marie-Madeleine en lui donnant un sens sacré.

C'est-à-dire que le parfum couteux a été versédans un but religieux en vue de l'annonce d'un rite funéraire (la mort de Jésus). Les mouvements de réhabilitation du nez A – La Statue Pour démontrer que toutes les facultés sont susceptibles d'être engendrées par n'importe quelle sensation, CONDILLAC se propose de donnerséparément à une statue chacun des sens et d'abord à celui qui passe pour le moins propice à la science, c'est-à-dire l'odorat.

{ Description illusoire}.La statue qui n'a que l'odorat entre progressivement en possession de toutes les facultés.

Au moment où le sens de l'odorat est ouvert, la statue n'a enelle aucune idée, puisqu'elle n'a acquis aucune expérience.

C'est à dire, elle n'a pas « d'idées innées ».

La statue n'a pas non plus le sentiment du« moi » et du « non-moi ».

Par l'expérience on peut éveiller de la statue des fonctions intellectuelles dont la plus abstraite.

Elles ne sont le résultat quedes fonctions essentielles élémentaires.

CONDILLAC affirme la comparaison à l'origine de tout jugement.

La sensation passive n'existe pasobjectivement.

Si l'on fait sentir à la statue une rose après un œillet, la statue juge que la deuxième odeur n'est pas la même que la première.

Jugerc'est comparer, la comparaison s'établit elle-même à partir d'une double attention.

Une attention passive au présent (quand la statue sent l'odeur de larose et une attention plus active au passé par l'intervention de la mémoire lorsqu'elle se souvient d'avoir senti précédemment l'œillet.) Le jugement c'estla perception d'un rapport entre deux idées, que l'on compare.

La statue acquit progressivement toutes les facultés psychologiques : la mémoire, lejugement et le désir.

Par exemple : la statue peut éprouver le désir de sentir une odeur d'une rose.

C'est comme ça que la statue se fait une idée dumonde extérieur.

L'étude de l'origine des idées établies que toutes les facultés humaines résultent des sensations.

( Il y a une réhabilitation de l'odoratpar CONDILLAC.

) B – Rousseau L'exercice des sens détermine le développement de la raison.

L'éducation sensorielle et la santé sont les conditions essentielles d'une formationintellectuelle réussite.

Dans le rationalisme sensualiste, il n'y a pas de mépris pour l'odorat.

« L'odorat est un de nos premiers maîtres en philosophie ».ROUSSEAU conçoit deux sortes d'odorats : l'un qui est primitif est commun à l'animal et le second délicat qui est l'apanage de l'Homme civilisé.L'Homme primitif ne peut pas jouir esthétiquement des coeurs, mais l'Homme civilisé lui le peut.

Ce n'est que dans la civilisation que l'odorat seperfectionne, se cultive et devient esthétique.

C'est sous l'effet de l'imagination que l'Homme civilisé affine son odorat.

En se socialisant l'odorat s'estintellectualisé et grâce à l'imagination, il favorise le rôle du fantasme. III – Le nez poétique La mémoire olfactive PROUST - La petite madeleine.

L'odeur est elle comme le goût, gardien du passé ? À la fin du roman, le temps est retrouvé comme on retrouverait unepersonne décédée et que l'on aurait beaucoup aimé, sans le savoir.

PROUST par la mémoire involontaire se marie avec la mort, si bien que lui mêmel'ignorait ; mais en prenant conscience et en créant il gagne une consciente immortalité. [ Schéma.

] Lorsque A était présent, il vécut avec indifférence et peut être même avec tristesse.

Le passé vécu jadis revient, mais il est purifié, il est dégagé des. »

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