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Faut-il croire pour savoir ?

Publié le 13/09/2005

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- Pour Pascal, tout est une question de juste mesure. Il faut savoir « soumettre sa raison quand il faut, douter quand il faut et assurer quand il faut ». Autrement dit, il est indéniable qu'il y a des disciplines dans lesquelles l'on doit s'en remettre à l'autorité des anciens et des théories établies sans chercher à les remettre en cause (c'est le cas de l'histoire, la géographie, la linguistique, etc) et d'autres domaines où il ne faut pas se reposer sur des croyances anciennes, mais chercher au contraire à remettre en cause et dépasser le savoir existant (c'est le cas des disciplines scientifiques : mathématiques, physique, géométrie). - Descartes dit ainsi que le doute radical des méditations métaphysiques conduit à rejeter des vérités. Mais il n'exclut pas la possibilité de réintégrer ces vérités admises, puis rejetées, à l'édifice de la connaissance. Leur contenu sera le  même mais leur statut aura changé. Mais il faut d'abord que l'ordre de sa méditation les fonde comme telles. Descartes n'efface pas ces représentations, il continue de les posséder, mais il suspend leur statut de vérité en attendant de les avoir fondées aux yeux de sa propre raison, en attendant de les avoir pensées.     Conclusion :   La croyance apparaît souvent comme un savoir « par défaut », c'est-à-dire un premier niveau de connaissance qu'il faut cependant chercher à dépasser pour atteindre des certitudes véritables. Lorsque nous progressons dans notre connaissance et dans nos méthodes de réflexion, la croyance est remplacée par le savoir, et lui cède le pas naturellement.

Croire, c'est attacher une valeur de vérité, avoir foi en quelque chose, mais sans certitude ni preuve possibles. S'il faut croire, c'est qu'il n'y a pas de certitude, de connaissance objectivement vérifiée, tandis qu’au contraire, savoir, c'est avoir la connaissance complète et certaine de quelque chose. Le savoir est rationnel, objectif et vérifiable. On peut croire quelque chose de vrai, mais on ne peut jamais avoir la certitude que cette chose est vraie, car il n'y a pas de vérification. Inversement, la croyance peut également être fausse même si celui qui croit est convaincu de la véracité de l'objet de sa croyance. Dans ce cas, la croyance s’oppose au savoir. Alors que croyance et savoir sont souvent pensés en contradiction l’un avec l’autre, on peut voir cependant des imbrications évidentes entre les deux, qui nous permettent de poser avec légitimité cette question : faut-il croire pour savoir ?

« -Pour Descartes, la seule certitude première et indubitable est « cogito ergo sum » (en latin : « je pense donc je suis »).

Ce n'est donc que sur cette certitude que l'homme peut se prononcer en toute légitimité.

Il faut faire tablerase et refuser toutes les opinions ou certitudes passées qui ne sont que descroyances infondées car il se pourrait que tout ce que l'on pense être vrai nesoit que l'œuvre d'un malin génie qui nous ferait passer pour vrai ce qui n'estqu'illusion (ex : je peux croire avoir un corps alors que je n'en ai pas, croirequ'il y a un monde alors qu'il n'y en a pas…).

Pour toute autre affirmation, ilfaut pratiquer le doute.

La méthode cartésienne est en effet de considérercomme absolument faux « tout ce en quoi je pourrait imaginer le moindredoute ».

Pour Descartes, avant d'énoncer quoique ce soit, il faut que celas'impose avec évidence dans notre esprit, de façon claire et distincte, sansque l'affirmation que l'on soutient ne découle d'autres idées qui ne seraientpas vérifiées.

Il s'agit donc de procéder par démonstration, d'évidences enévidence, pour être certain de la légitimité de notre savoir.

3ème partie : Il faut croire ce que l'on sait. - On peut croire à une proposition fondée par la science : une loi scientifiqueest un objet de savoir pour celui qui est capable de la comprendre ; mais pourle non-scientifique, c'est une croyance, puisqu'elle est admise par la force de l'autorité des savants.

Ce n'est pas parce qu'une proposition est rationnelle et vérifiée qu'elle est automatiquementun savoir pour nous.

Il faut encore s'y rapporter par un acte de connaissance, c'est-à-dire fonder son adhésion surdes principes objectifs et rationnels.

La croyance devient alors une représentation : on se représente un savoir quel'on a pas acquis par nous-même mais auquel nous adhérons.

Parce que nous ne pouvons être expert dans tous lesdomaines, il faut s'en remettre aux spécialistes et croire en la légitimité du savoir qu'ils nous communiquent.

Adhérerà une doctrine quelque rationnelle qu'elle soit relève ainsi parfois de la même démarche que de croire : croire en Dieuou croire en la loi de la gravité est une représentation.- Pour Pascal, tout est une question de juste mesure.

Il faut savoir« soumettre sa raison quand il faut, douter quand il faut et assurer quand ilfaut ».

Autrement dit, il est indéniable qu'il y a des disciplines dans lesquellesl'on doit s'en remettre à l'autorité des anciens et des théories établies sanschercher à les remettre en cause (c'est le cas de l'histoire, la géographie, lalinguistique, etc) et d'autres domaines où il ne faut pas se reposer sur descroyances anciennes, mais chercher au contraire à remettre en cause etdépasser le savoir existant (c'est le cas des disciplines scientifiques :mathématiques, physique, géométrie).- Descartes dit ainsi que le doute radical des méditations métaphysiquesconduit à rejeter des vérités.

Mais il n'exclut pas la possibilité de réintégrerces vérités admises, puis rejetées, à l'édifice de la connaissance.

Leurcontenu sera le même mais leur statut aura changé.

Mais il faut d'abord quel'ordre de sa méditation les fonde comme telles.

Descartes n'efface pas cesreprésentations, il continue de les posséder, mais il suspend leur statut devérité en attendant de les avoir fondées aux yeux de sa propre raison, enattendant de les avoir pensées.

Conclusion : La croyance apparaît souvent comme un savoir « par défaut », c'est-à-dire un premier niveau de connaissance qu'ilfaut cependant chercher à dépasser pour atteindre des certitudes véritables.

Lorsque nous progressons dans notreconnaissance et dans nos méthodes de réflexion, la croyance est remplacée par le savoir, et lui cède le pasnaturellement.Alors la croyance se constitue comme non seulement à l'opposé du savoir, mais plus encore comme un obstacle à laconnaissance.

Pour comprendre comment la croyance peut être favorable au savoir il faut finalement déplacer leproblème en jouant avec les divers sens que peut recouvrir la notion de croyance.

Ainsi, on s'aperçoit que le fait decroire n'a pas son principe uniquement dans la subjectivité et l'irrationalité.

C'est également un état du sujet quiadhère à certaines représentations et n'est pas incompatible avec le savoir.

La croyance, si elle n'est pas vérifiée,n'est pas pour autant nécessairement erreur ou illusion, et n'a pas forcément valeur de fausseté.

C'est donc prisecomme représentation que l'on peut affirmer que la croyance est en mesure d'asseoir certains savoirs, et d'assurerleur prolongement.

Il faut croire en la possibilité du savoir pour le rechercher et y accéder.

De même que l'espoir faitvivre, le scientifique ne doit-il pas être animé de cette croyance, cette ferveur quasi religieuse en sa discipline, pourse lancer dans la quête inconditionnée de nouvelles connaissances ?. »

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