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Faut-il dialoguer ?

Publié le 13/04/2004

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Explication La parole lestée de vérité Pour Platon et Aristote, les mots ne sont pas vrais en eux-mêmes : le sens d'une parole ne suffit pas à déterminer sa vérité ou sa fausseté. La plupart des paroles échangées visent d'abord à vérifier une certaine sociabilité, au travers de lieux communs. La parole ne devient véritablement dévoilante que lorsque la vérité y est présente. Ainsi, sans être par elle seule la vérité, la parole peut lui faire accueil ou bien s'obscurcir dans l'illusion. Parler pour séduire ou pour connaître ? C'est précisément cette confiance en un logos apte à dire l'être que les sceptiques vont mettre en doute. La suspension du jugement (ne rien affirmer de rien) est pour eux un mode d'expression capable de s'en tenir à la vie affective, sans se prononcer sur la réalité du réel. Comme les sceptiques, Calliclès entretient avec la philosophie un double rapport d'intérêt et de défiance : d'un côté, l'habileté à discourir et une ample culture peuvent donner à l'orateur ce brillant qui séduit un auditoire ; de l'autre, le sage peut être conduit à délaisser ses ambitions politiques au profit du loisir studieux. Mais Calliclès à la fin se tait, ce que ne feraient certainement ni un philosophe, ni un rhéteur... Débat et enjeu La philosophie contre la rhétorique La rhétorique fait de la langue un écran entre les choses et nous.

  • dialogue:

Du grec dia, « à travers «, et logos, « parole «. Le dialogue n'est pas uniquement échange d'informa­tions utiles, il est aussi échange d'idées. Il fait accéder à la représentation abstraite, il est, par conséquent, le propre de l'homme.

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