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Faut-il être compétent pour bien juger ?

Publié le 27/02/2008

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Chacun n?est-il pas à même, après tout, de bien juger, ne serais-ce que pour diriger sa propre vie ? Mais, d?expérience, nous savons qu?il est préférable de laisser certains jugements précis à des personnes sélectionnées sur leur compétence. La différence n?est-elle finalement pas liée à la différence entre juger et bien juger ? Proposition de plan. 1.      Le jugement est partagé par tous. Bien juger est accessible à chacun.   ·         Le jugement est, en soi une capacité. Faculté de juger, faculté de déterminer le vrai ou le faux. Juger est à la portée de tous, et le bon jugement, c'est-à-dire celui qui détermine la vérité, en va de même.

« bon jugement n'est possible que pour le spécialiste ? · En effet, la vie courante n'est pas un reflet de l'égalité donnée par Descartes.

Nous considérons différemment les jugements, selon qu'ils proviennent de n'importe quel quidam, ou d'une personnedont les compétences pour porter tel ou tel jugement soient reconnues. · Le seul cas des affaires publiques, gérées par la loi, suffit à démontrer notre assertion : les lois sont mises en applications par les tribunaux et les juges, qualifiés dans tel ou tel domaine selon leurcompétence. · La compétence juridique est donc nécessaire à l'application des jugements.

Mieux encore, toute autre personne voulant porter à son tour un jugement sera renvoyée devant les juges puisqu'elle n'ajustement pas la compétence requise pour porter de tels jugements. · La société, telle qu'elle fonctionne, n'admet donc pas de jugements sans compétence affirmée. Cette demande de compétence provient, avant tout, de la possibilité de mal juger : plutôt que departir d'un a priori positif sur le jugement de chacun, la société considéré donc (et peut-être à justetitre) que le risque de la fausseté est trop grand pour ne pas laisser le jugement uniquement à ceuxqui sont considéré comme compétents. 3.

Bien juger est différent de juger seulement.

Que faut-il en penser ? · Reste que le jugement est donc accessible à tous, mais reste difficile d'accès quand à sa qualité. En effet, nous avons pu voir que bien juger n'était pas, du moins en considération (donc selon lejugement que l'on peut en faire…) quelque chose d'acquis.

La question de la compétence se posenécessairement. · Il reste un cas que nous devons considérer quand au jugement.

Celui de l'art.

Le jugement artistique pose la question de la compétence : tout le monde peut-il trouver une œuvre belle, ouseuls sont qui en ont la compétence ? « Ainsi, bien que les principes du goût soient universels, et presque, sinon entièrement, les mêmes cheztous les hommes, cependant bien peu d'hommes sont qualifiés pour donner leur jugement sur une œuvred'art., ou pour établir leur propre sentiment comme étant la norme de la beauté.

» Hume. · Selon Hume, la compétence est aussi nécessaire en esthétique : l'expérience est obligée pour bien juger une œuvre, pour que le jugement soit juste.

Mais cette position se trouve elle-mêmeremise en cause par celle de Kant. « On ne peut pas dire : à chacun son goût.

Cela reviendrait à dire que le goût n'existe pas, c'est-à-direqu'il n'existe pas de jugement esthétique qui puisse légitimement revendiquer l'assentiment de tous.

»Kant, Critique de la faculté de juger . · Kant pose le fait que la reconnaissance de l'œuvre est accessible à tous, en tant qu'universelle. Tout cela nous ramène à notre question.

La compétence est-elle ou non nécessaire pour bien juger ? · La réponse que l'on peut donner ici est double : non, tout d'abord, car, comme Descartes ou Kant (dans des domaines différents) nous prouvent que le bon jugement est propre à tous homme, lacompétence n'a rien à voir dans le jugement. · Mais nous pouvons aussi répondre oui, avec un bémol cependant.

Le fait que la société n'accepte les jugements que de personnes considérées compétentes démontre avant tout que chacun juge bonque seuls une catégorie données d'hommes soit juges. Conclusion. Nous avons donc pu voir que le jugement était une compétence, en soi.

De plus, le bon jugement est accessible àtout homme.

Pourtant nous avons pu voir que, dans la vie courante, le jugement n'’est donné que par despersonnes compétentes, pour la vie publique du moins.

Nous pouvons donc dire que si tout homme est par naturecapable de bien juger, le choix commun est de ne donner le jugements des choses publiques qu'a une catégorie,déterminée sur des critères de compétences, de personne.. »

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