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Faut-il être juste si personne ne l'est ?

Publié le 06/05/2013

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La justice désigne avant tout une valeur, un idéal moral, un concept philosophique dont la caractérisation paraît à la fois
instinctive (le sentiment d’injustice ou de justice s’impose à nous par automatisme car chaque individu selon ses expériences, son
vécu ou son milieu social aura une opinion différente) et complexe (il est impossible de définir abstraitement les critères du
« juste «). L’idée de justice fait référence sinon à l’égalité, du moins à l’équilibre dans les relations entre les hommes : la justice
implique la proportion et la stabilité. Ce qui inclut de fait une obligation de multiplicité et de détachement des juges pour une plus
grande impartialité et objectivité.
Pour autant, l’idéal du juste est indissociable de l’activité de juger : la justice s’éprouve dans la tension qui sépare l’injuste du juste,
et dans l’acte par lequel on rend la justice. Elle désigne en ce sens le fait de corriger une inégalité, de combler un handicap, de
sanctionner une faute.
Ce faisant, l’activité de justice mobilise un ensemble de règles, de statuts, de pratiques, de discours et de métiers concourant à
l’exercice de la fonction de juger. La justice devient alors synonyme d’institution judiciaire : elle désigne les divers organes
auxquels la souveraineté nationale a officiellement délégué le pouvoir d’interpréter la loi et d’en assurer l’application par l’exercice
de la faculté de trancher entre le juste et l’injuste.

« l’on est juste ? Après tout la justice reste la priorité absolue.

C’est une cause noble qui mérite tous les sacrifices.

Même si le monde devait en pâtir au point même d’être détruit.

Mieux vaut même sacrifier dix innocents, pour un coupable du moment que justice est rendue.

En quelque sorte la fin justifie les moyens, il est d’ailleurs étonnant que cette phrase convienne ici alors qu’elle est en générale employée pour des situations bien moins nobles que la justice.

Le fait que la justice soit une priorité en faisant fi des obstacles possibles n’autorise personne à faire justice soit même mais au contraire empêche les puissants d’abuser. Emmanuel Kant, lui-même dit que la justice est la priorité absolue en citant cette phrase, « fiat justicia pereat mundus », cette maxime, qui est passée en proverbe et qu\'on peut traduire ainsi : « que justice règne même si le monde devait en mourir », le plus souvent utilisé dans ce sens « Que la justice règne, dussent périr tous les scélérats que renferme le monde,».

Ne nous autorises pas à user de notre propre droit avec une extrême rigueur mais oblige les puissants à ne porter atteinte au droit de personne par aversion. Par exemple la peine de mort est une application de la justice, bien qu’interdite en France et dans de nombreux pays de nos jours, elle reste légale dans de multiples lieux, notamment aux U.S.A dans certains états.

La peine de mort est une peine risquée car elle est sans retour en arrière possible (certes comme la prison, car une année perdue ne se rattrape pas) mais elle est en plus sans rectification ni « après ».

Elle reste pourtant en vigueur car elle représente ce qui est juste et qu’elle puni de nombreux criminels.

Et si certains innocents sont tués pour des erreurs judiciaires ils restent des « dommages collatéraux ». La justice et le respect des lois pourraient être déjà acquis à la naissance, comme quelque chose de naturel ; inclus dans la nature humaine mais ça n’est pas souvent le cas.

Ce qui n’est possible que si l’on dispose d’une nature.

Mais peut –on réellement dire que les lois sont naturelles ? C’est peut-être une incompatibilité, ou tout simplement un idéal avant d’être une réalité. Dans Gorgias de Platon, Calliclès qui est un personnage utilisé comme repoussoir par l’auteur pour réfuter les thèses de Socrate annonce sa première grande thèse : « Nature et loi, le plus souvent se contredisent.

» notons déjà une première restriction de la part de Calliclès « le plus souvent » ce qui prouve que ça n’est pas toujours le cas, il fait ici une distinction entre nature et loi qui devraient d’après lui être confondues.

On devrait avoir un sens inné de la justice et de la loi.

Par exemple, l’homme sait dès le départ qu’il est mal de tuer ses semblables.

Même si beaucoup dirons que l’on ne nait pas avec les notions de bien et de mal, je pense que chaque être sauf exception est doté d’instincts comme l’instinct de survie, qui pour assurer la pérennité de la race empêchera ses membres de s’entre-tuer et par conséquent permet à l’homme de respecter naturellement une loi et d’être juste. Dans la bible aussi on voit que la justice à tout prix est la priorité, même si elle peut être subjective selon si on est chrétien ou non et selon la morale imposée dans ce livre, dans les évangiles notamment lors de la trahison de judas jésus sais à l’avance qu’il sera trahi mais laisses faire car il serait sinon aussi faux que le traitre.

De plus les chrétiens de même que d’autres religions se veulent justes, pacifiques et cléments, nous gardons tous à l’esprit le célèbre « tends l’autre joue » du christianisme, qui veut dire qu’il vaut mieux subir que rendre. « Vous ouï qu’il a été dit : «Œil pour œil, et dent pour dent».

Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente -lui aussi l’autre » partie Nouveau Testament de l’Évangile selon Matthieu.

Il faut ici ravaler sa fierté pour faire preuve de pacifisme, certains appellerons cela de la soumission.

Mais quelque part ne faut-il pas être plus fort que celui qui nous a frappés, pour non seulement ne pas répliquer mais en plus tendre l’autre joue ? En exemple nous avons à l’esprit une femme qui frappe un homme, l’homme se laisse faire parce qu’il a logiquement plus de force qu’elle.

Cela peut être juste car c’est une forme d’équité physique, rien n’est moins sûr sur un plan moral. Pour tout cela il semblerait que oui il faut être juste même si personne ne l’est.

Mais pourquoi serait-ce du coup toujours aux mêmes de souffrir des injustices ? Le droit naturel est-il vraiment pertinent ? Et peut on faire justice soit même ? Est -il possible d’être juste tout seul ? La justice à tout prix, un concept qui semble noble mais quelque peu extrême.

Après tout il est injuste de toujours être le seul à être juste.

De plus il est peut être parfois plus néfaste de vouloir faire du zèle à faire respecter des lois pas forcément justes.

Par exemple la loi sur l’obligation pour les pompiers de Belgique de respecter le code de la route même dans les cas d’urgence semble être une aberration pourtant les privilégier serait une injustice.

Mais cela sauverait des vies.

Après tout être injuste avec l’injuste ne serait-ce pas ça être juste ? Considérer la nature comme une loi à part entière parait être une optique quelque peu limitée puisque cela serait considérer que l’homme à une nature, qu’il est préprogrammé et qu’il a les notions de bien et de mal.

Après tout on parle bien de « loi » de la nature.

Mais il n’y a aucune obligation, je pense que chaque être humain est conditionné, formaté ou au mieux modelé par son environnement.

Aurais-je les mêmes réflexions si je venais d’un milieu ou pays différent ? Si je possédais un vécu différent ? Bien sûr que non.

Et quel serait cette « nature humaine » si elle changeait d’un pays à l’autre ? Par définition la « nature humaine » est sensée s’appliquer à tous ce qui n’est pas le cas ici.

On pourrait dans ce cas l’apparenter au mieux au sens commun, puisque c’est la façon la plus générale de voir les choses.

La vision du plus grand nombre sous forme de réponse automatique. Encore une fois je dis non parce que là encore, bien que majoritaires, les avis divergent. Socrate à répondu à Platon qui se sert de Calliclès, « en effet, pourquoi la loi de la nature devrait être la loi à part entière ? Il n’y a pas de raison » D’ailleurs rien ne le prouve, tout même porte à croire le contraire.

Il dit qu’il n’y à aucune obligation et utilise une. »

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