Faut-il se vouloir immortel ?
Publié le 14/11/2009
Extrait du document
A l’issue de ces réflexions, il tient lieu d’admettre que nous avons construit notre raisonnement sur un postulat sans pourtant en montrer la légitimité, celui que l’existence s’inscrit dans le temps, quand bien même ce dernier ne serait qu’un principe de la raison, et non une chose en soi, pour reprendre la terminologie kantienne. Alors l’idée même de l’immortalité semble compromise, puisqu’apparaissant comme ce qui ne serait qu’une pure abstraction de l’esprit humain.
Or, si l’entendement humain semble ne pas nous permettre d’aller au-delà de ce que nous connaissons par l’expérience de nos sens, il paraît dès lors difficile pour l’homme de se délivrer de ce qu’il tend à considérer comme une réalité, le temps. Et c’est précisément dans ce principe que nous envisageons l’idée d’une immortalité, puisque celle-ci ne peut être considérée que comme inscrite dans le temps, condition nécessaire à l’infini. C’est aussi postuler le temps comme lui-même infini. Or le temps n’est infini que si lui-même existe, autrement dit il est impossible d’en démontrer l’existence puisque dépendant que de lui-même.
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