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Fiche de révision pour le bac: LA CONNAISSANCE DU VIVANT ?

Publié le 07/06/2009

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Démocrite, Empédocle, Hippocrate : la vie, produit spontané de la nature  Selon le matérialiste Démocrite (Y siècle av. J.-C.), s'indigne le chrétien Lactance (II - IIIe siècles ap. J.-C.), «les hommes sont sortis de terre, comme de petits vers, sans nul auteur et sans nulle raison« (DK, A 139). La vie serait donc apparue spontanément (en grec : automatôs), c'est-à-dire en vertu des seules lois de la nature, et sans intervention des dieux. La même idée traverse les traités médico-philosophiques rédigés aux V et IVe siècles avant J.-C. dans l'école du médecin Hippocrate de Cos.  Quant à Empédocle (Y siècle av. J.-C.), il allait jusqu'à imaginer que, d'abord, «sur la terre, poussaient en grand nombre des têtes sans cou, erraient des bras isolés et privés d'épaules et que des yeux vaguaient tels quels, que n'enrichissait aucun front« (DK, A 72).     

« l'ensemble des cellules qui constituent notre corps, alors que nous restons le même individu. 2.

Assimilation«Un être organisé (= un être vivant) n'est pas seulement une machine [...], mais il possède une énergie formatricequ'il communique même aux matières qui ne la possèdent pas (il les organise)» (ibid.).Pensons à l'assimilation par l'animal des aliments qu'il a ingérés. 3.

ReproductionEnfin, «un rouage ne peut en produire un autre et encore moins une montre d'autres montres» (ibid.).

Un arbre, aucontraire, produit un autre arbre de même espèce : il se reproduit ainsi lui-même, et cette reproduction ne s'observeguère que chez le vivant. L'évolution des espèces, la découverte de la cellule Deux découvertes fondamentales au XIXe siècle L'évolution des espècesDarwin a exposé de façon systématique, et à l'aide de preuves abondantes, la doctrine transformiste déjà suggéréepar Lamarck.

La théorie de l'évolution des espèces (1859) affirme que toutes les espèces animales dérivent d'unphylum unique, et qu'en particulier, l'homme et le singe ont un ancêtre commun. La celluleLa découverte de la cellule (Schwann, 1839), «brique» universelle de la matière vivante — du règne végétal àl'homme — militait d'ailleurs déjà en faveur de la théorie évolutionniste.Tout animal apparaît ainsi comme la somme d'unités vitales dont chacune porte en elle tous les caractères de la vie.«Avec la cellule, déclare le biologiste François Jacob, la biologie a trouvé son atome» (La Logique du vivant, 1970). Pas d'hérédité de l'acquis Lamarck (1744-1829)Lamarck croyait encore à la transmissibilité des caractères acquis, et il y voyait le moteur de l'évolution animale. Darwin (1809-1882)Darwin, et les biologistes modernes après lui, tiennent ce dogme séduisant pour une pure vue de l'esprit.

L'enfanthumain de l'an 2000 ne naît pas plus «doué» que l'enfant humain de l'âge de pierre.Il n'y a pas de transmission de l'acquis.

Et le mécanisme de l'évolution reste encore assez mal connu.

Ce qui estvrai, écrit Darwin, c'est que les individus les mieux pourvus «ont les plus grandes chances d'être épargnés dans laguerre qui résulte de la concurrence vitale ; et, en vertu du puissant principe d'hérédité, il y aura chez eux unetendance prononcée à léguer ces mêmes caractères accidentels à leur postérité» (De l'origine des espèces parsélection naturelle, 1859).

Cette loi de conservation, ou survivance du plus apte, «je l'ai nommée, poursuit Darwin,sélection naturelle» (ibid.) • Textes «Nombreux aussi furent les monstres que la terre en ce moment s'efforça de créer, et qui naissaient avec des traitset des membres étranges — tel l'androgyne, intermédiaire entre les deux sexes, et qui n'est ni l'un ni l'autre etn'appartient à aucun —, êtres privés de pieds ou dépourvus de mains, ou encore muets et sans bouche, ou qui setrouvaient être aveugles et sans regard, ou dont les membres captifs demeuraient entièrement soudés au corps etqui ne pouvaient rien faire, ni se mouvoir, ni éviter le danger, ni pourvoir à leurs besoins.

Tous ces monstres et tousles prodiges de cette sorte que la terre mettait au monde, c'est en vain qu'elle les créa ; car la nature interdit leurcroissance, et ils ne purent toucher à cette fleur de l'âge tant désirée, ni trouver de nourriture, ni s'unir par l'actede Vénus.» LUCRÈCE (Ier siècle av.

J.-C.).

De la nature, chant V. «Lorsque nous voyons donc que des variations utiles à l'homme [du fait de la sélection artificielle que celui-ci opèreparmi les espèces domestiques] se sont incontestablement produites, est-il si improbable que d'autres variationsavantageuses, à quelque point de vue, aux êtres organisés dans leur grand et incessant combat pour la vie, aientpu parfois surgir dans le cours de milliers de générations ? Si de pareilles variations sont possibles — en noussouvenant qu'il naît infiniment plus d'individus qu'il n'en peut survivre —, devons-nous mettre en doute que ceux quiprésentent quelque avantage, quelque faible qu'il soit, sur d'autres, n'aient le plus de chances de vivre et depropager leur type ? D'autre part, toute variation nuisible, par sa nature, à un degré quelconque, estnécessairement condamnée et rigoureusement détruite.

C'est à cette conservation des variations favorables, et à ladestruction de celles qui sont nuisibles, que j'ai appliqué le nom de "sélection naturelle" ou de "survivance du plusapte".» Charles DARWIN (1809 / 1882).

L'Origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, chap.

IV, 1859.. »

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