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Fiche de révision pour le bac: LA MEMOIRE ?

Publié le 07/06/2009

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Épicure : la mémoire, produit d'une perception souvent recommencée  Pour Épicure (III siècle av. J.-C.), la sensation est la garantie unique et fondamentale de la réalité des étants ; celle-ci se ramène toujours à quelque transfert d'atomes et, par conséquent, à un contact entre diverses substances matérielles.  Donc, les idées générales ou prénotions, sont des sortes de photographies composites, qui résultent de la perception souvent recommencée d'objets individuels comportant des traits similaires. Ainsi, je vois Platon, mon frère, mon père, etc., c'est-à-dire que je suis impressionné par des flux d'atomes émanant de Platon, de mon frère, de mon père, etc. : alors se forme en moi la prénotion de l'homme. L'idée générale, peut donc déclarer Épicure, est «la mémoire«, c'est-à-dire le résidu matériel «de ce qui est souvent apparu au dehors« (cité par Diogène Laêrce, X, 33).    Descartes, Malebranche : l'incrustation du souvenir  Malebranche (1638-1715), disciple de Descartes, affirmera, lui aussi, que le souvenir a pour base une modification corporelle. Les traces ou vestiges du passé sont imprimés en nous par les objets sensibles. Ainsi, «la largeur, la profondeur, la netteté des traits de quelque gravure dépend de la force dont le burin agit, et de l'obéissance que rend le cuivre« (De la Recherche de la vérité, livre X, 1674).  Mais, comme Descartes (1596-1650) l'avait fait avant lui, Malebranche, qui est spiritualiste et chrétien, distingue une mémoire intellectuelle de cette mémoire physiologique, de cette mémoire-trace : seuls les souvenirs relatifs aux choses matérielles relèveraient de cette dernière.

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