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FREUD: De l'hostilité primaire des hommes

Publié le 09/04/2005

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Cette tendance à l'agression, que nous pouvons déceler en nous-mêmes et dont nous supposons à bon droit l'existence chez autrui, constitue le facteur principal de perturbation dans nos rapports avec notre prochain ; c'est elle qui impose à la civilisation tant d'efforts. Par suite de cette hostilité primaire qui dresse les hommes les uns contre les autres, la société civilisée est constamment menacée de ruine. L'intérêt du travail solidaire ne suffirait pas à la maintenir : les passions instinctives sont plus fortes que les intérêts rationnels. La civilisation doit tout mettre en oeuvre pour limiter l'agressivité humaine et pour en réduire les manifestations à l'aide de réactions psychiques d'ordre éthique. De là cette mobilisation de méthodes incitant les hommes à des identifications et à des relations d'amour inhibées quant au but ; de là cette restriction de la vie sexuelle ; de là aussi cet idéal imposé d'aimer son prochain comme soi-même, idéal dont la justification véritable est précisément que rien n'est plus contraire à la nature humaine primitive. Tous les efforts fournis en son nom par la civilisation n'ont guère abouti jusqu'à présent. Elle croit prévenir les excès les plus grossiers de la force brutale en se réservant le droit d'en user elle-même contre les criminels, mais la loi ne peut atteindre les manifestations les plus prudentes et les plus subtiles de l'agressivité humaine. Il est toujours possible d'unir les uns aux autres par les liens de l'amour une plus grande masse d'hommes, à la seule condition qu'il en reste d'autres en dehors d'elle pour recevoir les coups. FREUD

ordre des idées    1) Une thèse de Freud posée comme un constat : les hommes ne sont pas bons par nature, ils ont une sorte d'instinct, une tendance naturelle à l'agression.    2) Effets de l'instinct agressif sur la vie sociale : il constitue pour elle une menace incessante parce qu'elle oppose les hommes les uns aux autres.    3) Analyse des moyens qui visent à freiner l'agressivité :  — la réflexion rationnelle perçoit l'évident intérêt de la solidarité, des échanges. 0 Limite de ce frein : la raison est impuissante, face aux passions instinctives.  — les règles morales imposées par la société, intériorisées psychologiquement (la conscience morale ou Surmoi), par exemple l'obligation de maîtriser ses désirs sexuels, d'aimer les autres. Limites de ces règles :  a) elles n'atténuent que les formes les plus extérieures de l'agressivité ;  b) elles détruisent moins la violence qu'elle ne la détournent ou déplacent : sur les criminels, ou sur ces victimes émissaires contre lesquelles se fait l'unanimité d'une société.

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« ordre des idées 1) Une thèse de Freud posée comme un constat : les hommes ne sont pas bons par nature, ils ont une sorted'instinct, une tendance naturelle à l'agression. 2) Effets de l'instinct agressif sur la vie sociale : il constitue pour elle une menace incessante parce qu'elle opposeles hommes les uns aux autres. 3) Analyse des moyens qui visent à freiner l'agressivité :— la réflexion rationnelle perçoit l'évident intérêt de la solidarité, des échanges.

0 Limite de ce frein : la raison estimpuissante, face aux passions instinctives.— les règles morales imposées par la société, intériorisées psychologiquement (la conscience morale ou Surmoi), parexemple l'obligation de maîtriser ses désirs sexuels, d'aimer les autres.

Limites de ces règles :a) elles n'atténuent que les formes les plus extérieures de l'agressivité ;b) elles détruisent moins la violence qu'elle ne la détournent ou déplacent : sur les criminels, ou sur ces victimesémissaires contre lesquelles se fait l'unanimité d'une société. FREUD (Sigmund). Né à Freiberg (Moravie), en 1856, mort à Londres en 1939. Agrégé de neuropathologie en 1885, il suivit à Paris les cours de Charcot et s'intéressa à l'étude de l'hystérie.

Ilfonda en 1910 l'Association Psychanalytique Internationale.

Il fit une série de cours aux États-Unis, devintprofesseur et, en 1920, professeur extraordinaire à l'Université de Vienne.

Il dut quitter l'Autriche en 1938.

-L'apport incalculable de Freud à l'histoire de la pensée consiste dans la création de la psychanalyse, qui est à la foisune psychothérapeutique, une « psychologie abyssale» exploratrice de l'inconscient et une théorie psychologique.

-Les composants psychiques de la personnalité sont : le moi, le ça et le surmoi.

L'inconscient est un systèmestructuré, qui se révèle par les rêves, les actes manqués.

Freud a insisté sur le rôle de la sexualité dans les conflitsde l'inconscient, les refoulements et les complexes.

Freud a eu l'immense mérite d'écarter« la dangereuse psychosede la dissimulation ». Oeuvres principales : Etudes sur l'hystérie (en coll.

avec Breuer, 1895), La science des rêves (1900), Psychopathologie de la vie quotidienne (1904), Trois essais sur la théorie de la sexualité (1905), Totem et Tabou(1913), Au-delà du principe du plaisir (1920), Psychologie des masses et analyse du Moi (1921), Le Moi et le Soi(1923), Inhibitions, symptômes et angoisses (1926), Le malaise de la civilisation (1930), Leçons d'introduction à lapsychanalyse (1932), Moïse et le monothéisme (1939).. »

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