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GLOSSAIRE: LE DESIR

Publié le 05/01/2020

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desir

Aliénation

L'aliénation est, au sens premier, un terme juridique qui désigne la cession d'un bien à une autre personne. Dans un sens proprement philosophique, c'est l'état d'asservissement et de frustration dans lequel se trouve un individu dépossédé du sens de sa vie au profit d'un travail dans lequel il ne se reconnaît pas (texte 10). L'aliénation, thématisée par le marxisme, est de nature économique et sociale : dans le système capitaliste, le prolétaire n'ayant pas d'autre bien que sa force de travail, son labeur et le fruit de son labeur tombent sous la domination d'autrui. Religion, politique et morale ne sont que des répétitions de cette aliénation fondamentale, qui ne saurait disparaître, de ce point de vue, que par la suppression de l'économie capitaliste.

Ascèse, ascétisme

L'« ascèse » (du grec askésis) est une discipline de vie consistant à renoncer aux plaisirs sensibles et à renforcer la maîtrise de soi par la volonté. L'« ascétisme » désigne l'ensemble des pratiques qui relèvent de l'ascèse et, par extension, les doctrines morales ou religieuses qui recommandent cette discipline en vue d'un perfectionnement spirituel.

Ataraxie

L'ataraxie (du grec ataraxia) se définit par l'absence de troubles, c'est-à-dire par la quiétude absolue de l'âme qui est au principe du bonheur dans la tradition épicurienne et stoïcienne.

desir

« social, 1, 8).

Ce concept est utilisé dans la philosophie kantienne pour caractériser le principe de la véritable moralité, où la volonté se règle sur la « forme » de la loi morale indépendamment de la « matière » des détermina­ tions affectives ou sociales (textes 11 et 22).

Conatus Ce terme latin désigne la notion d' « effort », de « ten­ dance».

Hobbes (textes 12 et 13) voit dans cet effort, cette poussée vers un objet.

un commencement de mou­ vement intérieur au corps, imperceptible mais réel, et qui amorce le mouvement que nous effectuons volontaire­ ment vers une chose.

Chez Spinoza (texte 14), le conatus est élevé au rang d'un effort général pour « persévérer dans l'être », effort qui prend la forme de l'appétit ou du désir (lorsqu'il est accompagné de conscience) et qui définit l'essence (la nature véritable) de toute chose.

Immanence, transcendance L' « immanence » est le caractère de ce qui est intérieur à la nature d'un être ou d'un objet de pensée.

Elle s'oppose en ce sens à la «transcendance », qui désigne le carac­ tère de tout ce qui a une nature absolument supérieure aux autres ou qui est d'un ordre radicalement différent.

Ces termes sont utilisés pour désigner, par l'immanence, la présence en l'homme même de sa propre finalité morale, par opposition à la transcendance de la loi qui lui serait extérieure et supérieure (texte 15).

Libido Le terme signifie en latin «envie», « désir», où il se trouve fortement connoté sexuellement.

La tradition chrétienne le reprend pour désigner « tout ce qui au monde est concupis­ cence de la chair ou concupiscence des yeux ou orgueil de la vie » (Pascal, Pensées, 458-545) : le désir des sens, celui de connaissance et celui de domination.

Dans son sens freudien, le terme est plus technique que moralisant : il s'agit d'une énergie pulsionnelle globale, plus précisément de la force par laquelle se manifeste l'instinct sexuel, postulée par Freud comme substrat des diverses manifes­ tations que peut prendre le désir (textes 3 et 9).. »

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