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GODARD, Jean-Luc

Publié le 26/02/2010

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(né le 3 décembre 1930) Cinéaste Parmi les cinéastes de la Nouvelle Vague, qui ont débuté leur carrière à la fin de la décennie cinquante, Jean-Luc Godard est le plus controversé. Honni par les uns, adoré par les autres, il poursuit une carrière irrégulière mais surprenante. Né à Paris en 1930 dans un milieu bourgeois qu'il ne rejettera jamais vraiment, Godard fait des études à Nyons (en Suisse) où vit une partie de sa famille, et à Paris. L'ethnologie le tente et il s'inscrit à la Sorbonne mais lui préfère la cinémathèque et les ciné-clubs du Quartier latin. Ainsi il rencontre d'autres aspirants cinéastes (Rivette, Rohmer, Truffaut) et comme eux rédige des articles (sous le nom de Hans Lucas) pour la Gazette du Cinéma et Les Cahiers du Cinéma sous la houlette d'André Bazin. Après quatre courts-métrages, il tourne A bout de souffle. Le succès est immédiat. Suivront Le petit Soldat (1960), Une femme est une femme (1961), Vivre sa vie (1962), Les Carabiniers (1963) Le Mépris (1963) et Bande à part (1964). Ses films sont à la fois marqués par la présence d'Anna Karina (qu'il épouse en 1961) et par l'idée que toute relation humaine se fonde sur une relation commerciale proche de la prostitution. Ses héros sont souvent marginaux, en dérive, insoumis, prostitués ou délinquants. Il jette un regard de curieux sur un univers qu'il saisit intuitivement plus qu'il ne le comprend. Il est alors le cinéaste le plus intéressant de son groupe, on l'idolâtre. Le Mépris qu'il tourne avec Brigitte Bardot est un succès, comme Pierrot le Fou (1965) avec Belmondo, Deux ou trois choses que je sais d'elle (1967) ou Alphaville (1965). Mai 68 bouleverse sa vie et il entre dans une période militante caractérisée par la Chinoise avec Anne Wiazemski, qu'il épouse la même année (1968). Du Gai Savoir (1968) à Sauve qui peut la vie (1979), il se veut révolutionnaire. Adhérant au groupe Dziga Vertov (du nom d'un cinéaste expérimental russe), il réalise des films sur les Palestiniens et sur le Vietnam. Il s'installe ensuite à Grenoble et crée une coopérative de films, travaille en vidéo réalisant des séries pour la télévision : Six fois deux, France Tour et détours deux enfants, diffusées sans vrai succès. Avec Sauve qui peut la vie, il retourne au cinéma. Suivront Passion (1981), Prénom Carmen (1982), Je vous salue Marie (1984) Détective (1985) avec Johnny Halliday, Notre Histoire (1987) avec Alain Delon et Nathalie Baye. Il aime engager des vedettes qui toutes acceptent, pour vivre cette aventure de "tourner avec Godard". Mais le cinéma selon Jean-Luc est moins bien reçu des spectateurs. Toujours aussi incompris d'une fraction importante du public et de la critique, il voit se réduire le nombre de ses adorateurs. Il réalise en 1990 une importante Histoire du cinéma en vidéo. Pourtant il demeure un des seuls de sa génération, fidèle à l'incessante remise en question, à l'inlassable curiosité qui inspira les débuts de la Nouvelle Vague.

« 12 mai 1965 Série No 43 Fiche No 516 Godard (Jean-Luc) Jean-Luc Godard est aujourd'hui le plus connu des jeunes réalisateurs de cette génération désignée par le nom collectif de " nouvelle vague"· Jean-Luc Godard est français, né à Paris le 3 décembre 1930.

Il a commencé ses études secondaires à Nyon, en Suisse, pour les finir en Sorbonne, par un certificat d'ethnologie.

2.

Jean-Luc Godard fit son apprentissage par la fréquentation des ciné-clubs et de la cinémathèque française.

A vingt ans, en 1950, il écrivait dans les "Cahiers du Cinéma"· Brillant, paradoxal, incisif, il devint l'intellectuel de la critique cinématogra­ phique.

En 1954, il s'embauche comme ouvrier sur le chantier de construction du barrage de la Grande-Dixence, en Suisse.

L'argent gagné est utilisé pour tourner son premier film, " Opération Béton " (durée: 20 minutes).

Quatre autres courts métrages suivent ce documentaire: "Une Femme coquette" (1955); "Tous les Garçons s'appel­ lent Patrick" (1957); "Charlotte et son Jules" (1958); "Une Histoire d'Eau" (1958).

3.

"A Bout de Souffle" (1959) est le premier de ses longs métrages.

Le sujet était de François Truffaut.

Ce film met en évidence l'intérêt singulier et brutal que le jeune réalisateur porte à ses personnages.

Ceux-là sont.

et seront toujours, des êtres libres, en paroles et en actes.

Ils ignorent la logique des lois de la psychologie tradition­ nelle.

Ce sont des cyniques.

Pour eux, les mots sont des choses.

L'héroïne du film dénonce à la police l'homme qu'elle aime pour se prouver qu'elle ne l'aime pas.

4.

L'éthique particulière de Godard se précise lors du second de ses longs métrages, " Le Petit Soldat" (1960, film sur la guerre d'Algérie, retardé durant trois ans par la censure).

" Le personnage qu'on filme, dit Godard, est d'abord un être en train de vivre, c'est-à-dire de mourir.

Le cinéma est le premier art qui découvre le côté mortel de la vie." Un personnage du " Petit Soldat" déclare devant le visage d'une prisonnière: "J'ai eu l'extraordinaire sensation de photographier la mort.

" 5.

Le troisième long métrage, " Une Femme est une Femme" (1961), découvre le troisième aspect de la manière de ce metteur en scène: une esthétique qui comman­ dera le tournage de tous ses films, succession de plans privilégiés, et surtout auto­ nomes.

Un film de Godard est une série de tableaux, où chaque séquence se suffit à elle-même.

Cette particularité tient à la façon dont il tourne chacun de ses films.

L'ordre du scénario est rigoureusement suivi.

Pendant le tournage, l'acteur doit conti­ nuer à vivre comme il le ferait hors du plateau.

L'acteur ne vit pas son film, mais sa vie.

Ainsi, "Vivre sa Vie" (1962) n'est pas un film sur la prostitution, mais un film sur Anna Karina (la femme de Godard), qui essaie de jouer une prostituée.

6.

"Le Mépris" (1963) est généralement considéré commo le meilleur film à ce jour de Jean-Luc Godard.

Ce film fait, en effet, la synthèse des diverses préoccupations du réalisateur.

Un personnage, interprété par Fritz Lang (le metteur en scène alle­ mand), joue le rôle de Fritz Lang.

Pour Godard, les artifices du cinéma sont le sujet du film.

" Le Mépris" est l'histoire d'un film qui se fait et se défait.

7.

Jean-Luc Godard a réalisé également "Les Carabiniers" (1962-1963); "Bande à part,.

(1964); "Une Femme mariée" (1964).

Il vient d'achever "Une Nouvelle Aventure de Lemmy Caution "· ~. »

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