HEGEL: Les choses de la nature
Publié le 26/04/2005
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Descartes pose une conscience de soi innée et automatique en tant qu’elle accompagne toutes nos pensées. Il arrive à la définir ainsi au terme d’un exercice de pensée qu’est le doute, si on s’en réfère au cheminent intellectuel de la première des Méditations Métaphysiques. Or justement ce mouvement réflexif du doute présuppose son résultat. Mais pour atteindre ce résultat, il a fallu passer par tout un parcours intellectuel qu’il a fallu se donner. Autrement dit nous naissons pas automatiquement avec cette conscience de soi : il faut donc parcourir un mouvement pour y arriver. Mais alors comment devient-on conscient de soi? Hegel répond à cette question par le fait que la conscience n’est pas une réalité donnée immédiatement à l’homme, comme un savoir spontané de son identité, mais est une construction temporelle qui met l’esprit en jeu doublement : l’introspection et les actes que nous faisons extérieurement sur la matière. Hegel développe cela en trois temps à l’intérieur de son texte : de « Les choses de la nature (... ) être pour soi «, il affirme la dualité de la nature humaine, à savoir que l’homme a comme toute chose une origine naturelle, mais qu’il est aussi « esprit «, c’est-à-dire pensée de soi-même. Ensuite, il poursuit son analyse, de « Cette conscience de soi (... )ses propres déterminations «, en distinguant deux mouvements distincts, mais liés entre eux pour acquérir cette « conscience de soi «. C’est l’idée que l’homme doit se représenter lui-même par un acte d’identification purement interne ; mais le second montre qu’il s’agit aussi, pour lui, de se reconnaître dans les résultats de son travail sur les choses de la nature. Enfin, il illustre son propos, de « Il y parvient (... ) de sa propre activité «, en donnant l’exemple d’un jeu enfantin ; il l’explique comme mouvement par lequel l’enfant exprime le besoin d’acquérir par l’action sur l’extérieur, la conscience de sa réalité.
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