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Hippocrate

Publié le 22/02/2012

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hippocrate
Né à Cos dans une famille aristocratique qui détenait le savoir médical, Hippocrate reçut la formation transmise de père en fils depuis des générations, de la science médicale. Il étudia ensuite avec le philosophe Démocrite et le sophiste Gorgias, avant de voyager dans toute la Grèce, notamment en Thessalie, où il prodiguait des soins et donnait des leçons de médecine moyennant tribut. Malgré les appels renouvelés des souverains étrangers, notamment perses, il ne quitta pas la Grèce. Le prestige et la renommée extraordinaires dont il jouissait de son vivant furent attestés par Platon lui-même. Hippocrate (ou son école de Cos) laissa une masse impressionnante de traités rassemblés sous le titre Corpus, qui contiennent notamment le célèbre Serment que les jeunes médecins devaient prononcer à la fin de leurs études, et qui est toujours en usage actuellement. Il répertoria avec rigueur tous les symptômes cliniques des maladies observées sur ses patients, à qui il préconisait des traitements thérapeutiques élémentaires. Pourtant, il réalisa également des opérations et des traités de chirurgie, pratique alors innovante de la médecine grecque. Selon Hippocrate, le corps (qui n'était pas disséqué, donc sommairement connu) était régulé par les humeurs (sang, bile jaune, bile noire, lymphe). Tout excès ou déficit de l'une d'elles rompait l'équilibre physiologique et entraînait la maladie. Après une existence passée à enseigner, rédiger et mettre en pratique sa théorie de la médecine, Hippocrate s'éteignit à Larissa (Thessalie), âgé selon certains de plus de cent ans.
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« Enfin la présence simultanée d'Hippocrate et d'Euryphon de Cnide au chevet du roi de Macédoine, Perdiccas II, quisouffrait d'une mystérieuse maladie de langueur, nous renseigne sur l'opposition des méthodes de Cnide et de Cos.Euryphon soigna le roi avec ses méthodes de révulsion habituelles : il échoua.

Hippocrate, attentif à l'examen dessignes généraux et aux moindres comportements du malade, décela que le mal dont souffrait Perdiccas avait unecause psychique.

Hippocrate guérit Perdiccas, qui le combla d'honneurs, et le supplia, en vain, de vivre à sa cour.Faits intéressants, car ils montrent que les traitements psychothérapiques étaient appliqués dans l'antiquité, depuisles origines chez Mélampe et Asclépios, jusqu'à la médecine des temples. Ces faits montrent, en outre, que l'antique créateur de cette légende, si légende il y a, a voulu symboliserl'opposition de deux écoles rivales, celle de Cnide et celle de Cos, opposition qui, à travers les siècles, s'estperpétuée jusqu'à nos jours : celle-ci peut être définie par l'esprit d'analyse et l'esprit de synthèse, le premier ayanttendance à séparer et isoler, le second à établir l'unité entre les phénomènes. Hippocrate eut deux fils, Thessalus et Dracon, une fille qui épousa Polybe, illustre médecin.

De nombreux petits-filsprirent le nom d'Hippocrate III, Hippocrate IV, et jusqu'à Hippocrate VII.

Tous étaient médecins : ils faisaient partiedu collège Hippocrate, ce qui est essentiel pour expliquer la difficulté de reconnaître les vrais écrits d'Hippocrate deceux qui sont antérieurs ou postérieurs à lui.

Pourtant, les commentateurs se sont presque uniquement attachés àcette tâche, sans d'ailleurs y parvenir, alors que ce qui importe pour la médecine c'est, avant tout, de dégager levéritable esprit d'enseignement de la collection hippocratique. Et aujourd'hui, qu'est-il advenu de la grande renommée d'Hippocrate ? Pour qu'il reste un des guides de l'humanité, ilfaut qu'à travers les siècles son influence se soit maintenue et qu'elle soit encore une réalité.

Est-il vraiment cetteforce créatrice, ou au contraire fait-il partie de la mythologie, de cette pléiade de tristes dieux barbus qui sontdéfinitivement morts sur l'Olympe, leur mission historique accomplie ? Si Hippocrate a été aisément confondu avec ces dieux, c'est que notre époque en médecine n'a pas étéhippocratique, et l'esprit d'analyse, ferment d'importantes découvertes, nécessaires au développement des sciencesparticulières, a détourné la médecine de l'étude de l'homme.

Jamais plus qu'au XIXe siècle, la médecine n'a été uninstrument de combat.

La maladie était l'ennemie dont il fallait déceler la cause pour la bouter hors de l'individu sain. Mais de nos jours, devant la complexité des découvertes nouvelles, qui posent des problèmes toujours nouveaux, lamédecine s'est peu à peu orientée vers une conception synthétique du comportement humain.

Et l'on peutconstater que, si l'Oeuvre clinique et thérapeutique d'Hippocrate n'offre plus qu'un intérêt historique, d'ailleurs trèsgrand, la méthode qui le guidait, et son esprit à la fois réaliste et philosophique, sont toujours les garants d'unepensée médicale juste.. »

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