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Publié le 02/07/2012

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ABSURDE

Se dit de ce qui est contradictoire, contraire à la logique, à la raison. A propos de la théorie d'Albert Camus, dont on a souvent dit qu'il était « le philosophe de l'absurde « on a parfois parlé d'« absurdisme «, doctrine selon laquelle tout au monde est absurde : « L'absurde c'est la raison lucide qui constate ses limites. « « Je tire de l'absurde trois conséquences : ma révolte, ma liberté, ma passion « (Albert Camus).

ALAIN

Pseudonyme qu'avait pris le philosophe français Émile Chartier en souvenir du poète Alain Chartier. Alain (1868-1951), sans avoir formulé un véritable système, a publié à travers une cinquantaine de livres et près de 5 000 « propos «, une oeuvre originale et forte, dans laquelle il exprime des idées souvent paradoxales sur l'éducation, l'art, la littérature, la religion, la politique et les plus grands philosophes. « Penser c'est dire non ! « - « Qui saurait tout le langage saurait tout l'homme. « Ou encore : « Je suis né simple soldat.  «  (Voir Alain par Paul Foulquié [aux éditions de l'École] ou Textes choisis par Mlle Drevet [P.U.F.].)

ALTHUSSER

Philosophe français contemporain, secrétaire général de l'École normale supérieure, l'un des principaux chefs de file du mouvement structuraliste (avec Lévi-Strauss, Foucault et Lacan), a donné à la lecture de Marx une orientation très neuve. Ouvrages essentiels : Pour Marx, Lire le Capital, Autocritique.

ANTHROPOMORPHISME 

Attitude philosophique selon laquelle on ramène à l'homme (en grec, anthropos veut dire homme) toutes les formes de ce qui n'est pas humain : ainsi, par exemple, Dieu se trouve avoir l'apparence de l'homme ; on imagine que les animaux pensent, raisonnent ou parlent comme des hommes. Plus généralement, tendance à ramener toutes les connaissances à des notions humaines. Voir par exemple la formule de Protagoras, célèbre sophiste grec du Ve siècle av. J.-C. : « L'homme est la mesure de toutes choses. «

 

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« ARISTOTE (384-322 av.

J.-C.) Celui que tout le Moyen Âge a considéré comme le plus grand esprit de tous les temps, qu'on a souvent appelé « le Philosophe », avec un « P » majuscule, a été, durant vingt ans, l'un des plus brillants disciples de Platon.

Fils du médecin personnel de Philippe de Macédoine, il fut lui-même le précepteur du jeune Alexandre le Grand, qui garda pour son maître une admiration passionnée.

Il fonda une école rivale de l'Académie (le Lycée) et passa toute sa vie à combattre violemment la doctrine platonicienne.

Autant Platon croyait à la transcendance des idées, à une république idéale, à un idéalisme absolu, autant Aristote affirme une imma­ nence, croit à un homme concret (cet « animal politique ») et postule un réalisme exclusif de toute utopie.

Il s'est intéressé à toutes les connais­ sances humaines (y compris les plus scientifiques : il est à l'origine de la biologie moderne), a jeté les bases de la psychologie contemporaine (le Peri Psukès -sur l'âme - en fait foi), de la politologie, de la logique, de l'épistémologie, de l'esthétique et de l'éthique.

Partisan du syllogisme (tous les hommes sont mortels, or Socrate est homme, donc Socrate est mortel), inspirateur de l'esthétique classique (Boileau citera sans arrêt la Poétique d'Aristote).

L'influence d'Aristote s'estompa, se perdit pendant plusieurs siècles, mais son œuvre fut redécouverte au Moyen Âge à travers des traductions arabes.

Saint Thomas d'Aquin s'est rendu célèbre en réalisant la synthèse entre le christianisme et l'aristo­ télisme : cela a donné le thomisme.

(Pour une initiation à l'œuvre d'Aristote, voir Pierre Au benque, article « Aristote » dans l'Histoire de la Philosophie de François Châtelet, tome 1, [éd.

Hachette].) BACHELARD (1884-1962t Simple postier devenu philosophe à quarante ans, Bachelard est le plus grand épistémologue français contemporain.

L'épistémologie, ou réflexion philosophique sur la science, consiste en analyses des différents procédés de découvertes ou de recherches scientifiques envisagées à la fois dans une perspective historique et dans leur actualité la plus présente.

On doit à Bachelard une bonne cinquantaine d'ouvrages sur la physique, la chimie ou même la poésie.

" a intitulé lui-même sa pensée la « philosophie du non ».

Il soutient qu'il n'y a plus de vérités premières - il n'y a que « des erreurs premières >> - la géométrie est devenue « non euclidienne », la physique « non newtonienne », la chimie « non lavai­ sienne », l'épistémologie « non cartésienne ».

Pour une initiation rapide, voir Pour connaÎtre la pensée de Bachelard de P.

Ginestier (éd.

Bordas).

Les deux œuvres les plus connues sont Le Nouvel Esprit scientifique (1934) et Le Rationalisme appliqué (1949).

BACON (1561-1626) Philosophe anglais (1561-1626).

Francis Bacon, baron Verulam, fut le fils du garde des Sceaux et devint Chancelier d'Angleterre sous la reine Elisabeth 1'•.

Accusé de vénalité en 1621, il consacra les dernières années 170. »

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