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Jacques Louis David

Publié le 26/02/2010

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louis david

Parisien de naissance, Jacques Louis David entra à 18 ans à l'Académie Royale de peinture et de sculpture. Plusieurs échecs aux concours officiels le plongèrent dans une longue période de désespoir, assortie d'une tentative de suicide, avant d'obtenir enfin le Prix de Rome en 1774. David partit pour l'Italie où, malgré son aversion première pour l'art antique, il se passionna pour l'oeuvre des Anciens. Ces études agirent comme un révélateur et le sensibilisèrent aux doctrines néoclassiques qui dominaient le climat artistique romain. De retour à Paris en 1780, il épousa Marguerite Pécoul dont le père dirigeait les travaux de construction du Louvre. Les relations influentes de son beau-père lui permirent d'obtenir ses premières commandes importantes, dont le remarquable Serment des Horaces qu'il peignit à Rome en 1784. Exposé au Salon de Paris l'année suivante, la toile remporta un triomphe éclatant et fut acclamée comme le manifeste du retour aux valeurs antiques. Qualifié de messie, David fut sacré chef de file de la nouvelle école néoclassique. Membre du groupe extrémiste jacobin animé par Robespierre, le peintre élu en 1792 député à la Convention Nationale, y exprima sa conception de la morale et de l'esthétique, fit supprimer l'Académie Royale et créa un nouveau système d'enseignement artistique dispensé à la Commune des Arts. Durant cette période de bouleversements, David exalta dans son oeuvre les idées et les martyrs de la Révolution, en conservant une plastique néoclassique qui atteignit son point d'orgue dans le chef-d'oeuvre de Marat assassiné. De la même façon que Robespierre, David fut incarcéré quelque temps, ce qui ne l'empêcha pas de poursuivre sa carrière artistique. Il exécuta à sa sortie de prison des toiles exaltant la pureté des modèles grecs. Grand admirateur, Napoléon lui confia la réalisation de plusieurs compositions dont le portrait de son sacre. Exilé à Bruxelles après la chute de l'empereur, David y vécut jusqu'à sa mort en 1825. Aucun artiste n'a fait plus intimement partie de son époque que Louis David. Toutes ses oeuvres portent l'empreinte, non seulement de leur temps, mais des classes sociales pour lesquelles elles ont été faites. L'artiste essaie d'être aimable, presque badin, lorsqu'il décore ­ à la manière de Boucher ­ les gracieuses demeures d'actrices commanditées par des fermiers généraux, sévère tandis que s'organise la Révolution sous la tutelle des Grecs ou des Romains, ému lorsqu'il peint ­ pour le Peuple ­ les effigies de Marat assassiné, de Lepeletier de Saint-Fargeau assassiné ou du petit Joseph Bara. Devant les pompes impériales, son pinceau sait s'assouplir mais, quelle que soit la direction donnée à l'oeuvre, elle reste toujours régie avant tout par la raison. C'est elle qui domine, que Louis David travaille pour le frère de Louis XVI, pour quelque riche bourgeois, pour la Convention ou pour l'Empereur.

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« La Restauration oblige David à l'exil, car, conventionnel, il a voté la mort de Louis XVI.

Il passe les dernières annéesde sa vie à Bruxelles où il peint encore d'admirables portraits d'un si particulier classicisme.

Jusqu'à sa mort, il necesse de conseiller les jeunes peintres, de former des élèves.

Un de ses soins les plus chers a été de discipliner,d'enseigner.

Son influence a dépassé les frontières de la France et s'est étendue par toute l'Europe.

Elle seremarque non seulement en peinture mais en sculpture, en architecture, dans tous les arts du décor. Parmi ses innombrables élèves, Ingres est, sans conteste, le meilleur ; à son tour, il forme d'autres artistes et lesmarques du sceau classique ; c'est ainsi que, de génération en génération, la tradition arrive jusqu'à nous en setransformant et c'est ainsi qu'un Pablo Picasso la transmettra, à son tour, à ceux de demain. L'oeuvre de David OEuvre abondante (deux cents tableaux environ).

Chronologie très précise.

Nous donnons un choix "d'oeuvrescélèbres". 1771 COMBAT DE MINERVE ET DE MARS (Louvre, Paris).1783 ANDROMAQUE PLEURANT HECTOR (Ecole des Beaux Arts, Paris).1784 BÉLISAIRE (Louvre, Paris).1784 CHARLES PIERRE PECOUL (Louvre, Paris)1784 MADAME PECOUL (Louvre, Paris).1785 LE SERMENT DES HORACES (Louvre, Paris).1788 LAVOISIER ET SA FEMME (Metropolitan Museum, New York).1789 BRUTUS RECEVANT LES CORPS DE SES FILS SUPPLICIES (Louvre, Paris).1790 LA MARQUISE D'ORVILLIERS (Louvre, Paris).1791 LE SERMENT DU JEU DE PAUME, ébauche au crayon et à l'huile (Louvre, Paris).1793 MADAME CHALGRIN (Louvre, Paris).1794 MARAT ASSASSINÉ (Musée de Bruxelles).1794 JOSEPH BARA, ébauche (Musée d'Avignon).1794 AUTOPORTRAIT, inachevé (Louvre, Paris).1795 MONSIEUR SÉRIZIAT (Louvre, Paris).1795 MADAME SÉRIZIAT (Louvre, Paris).1798 BONAPARTE, ébauche (Louvre, Paris).1799 LES SABINES (Louvre, Paris).1800 MADAME RÉCAMIER, inachevé (Louvre, Paris).1800 BONAPARTE AU MONT SAINT BERNARD (Musée de Versailles).1805 LE PAPE PIE VII (Louvre, Paris).1805 1807 LE SACRE (Louvre, Paris).1810 LA DISTRIBUTION DES AIGLES (Musée de Versailles).1814 LÉONIDAS AUX THERMOPYLES (Louvre, Paris).LES TROIS DAMES DE GAND (Louvre, Paris).. »

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