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Jean Duns Scot.

Publié le 28/10/2009

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Surnommé le « Docteur Subtil « tellement sa dialectique tresse un réseau d'une très savante complexité. Critiquant l'aristotélisme et le thomisme sur plusieurs points majeurs, nous ne nous étonnerons pas qu'il s'inscrive dans la lignée augustinienne de la priorité de la foi et de la volonté sur la raison. Duns Scot n'admet pas la distinction thomiste de l'essence et de l'existence, car cette distinction, prise comme fondamentale, briserait le caractère absolument identique (univoque) de l'être. En d'autres termes, si est doit être entendu différemment dans « Dieu est« et dans «l'homme est«, est n'a plus de valeur univoque. Or, est doit toujours avoir la même signification et, dire comme saint Thomas que l'être de l'homme est analogue à l'être de Dieu, c'est dire quelque chose d'équivoque. L'«existible« est pour Duns Scot une catégorie métaphysique beaucoup plus fondamentale que l'étant et l'existant. Nous ne pouvons ici entrer dans la véritable articulation de cette pensée extrêmement subtile que nous ne signalons que pour montrer qu'il y aura toujours, sans doute, face à un effort de cohérence basé sur la raison et le sensible et qui procède par abstraction rationnelle, un effort autre basé essentiellement sur l'«intuition« et la volonté.

« Duns Scot (1266-1308) Un monde sans relation D'origine écossaise (comme son nom l'indique), Duns Scot eut une vie brève et cependant bien remplie.

Il entra dans l'ordre des Franciscains, fi t ses études à Oxford où il enseigna alors qu'il n'avait que vingt-trois ans.

Professeur à Paris de 1305 à 1308 puis à Cologne, il mourut prématurément dans cette dernière ville où il est enterré. 16 Un docteur subtil Surnommé le « Docteur subtil », Duns Scot a laissé une oeuvre de tout premier plan, et notamment deux ouvrages majeurs qui sont de riches commentaires d'un manuel de théologie de Pierre Lombard, les Sentences, en usage depuis le XIIe siècle dans toutes les écoles de l'Occident chrétien.

Le premier (écrit vers 1300) : Opus Oxionense (ou OEuvre d'Oxford ) ; le second (écrit entre 1302 et 1303) : Reportata Parisiensa16 . À l'époque de Duns Scot, les spéculations des philosophes s'attirent la suspicion de l'Église.

Ainsi, suite à la publication en 1277 de la bulle de Jean XXI, Relatio nimis implacida, l'évêque de Paris condamne 219 propositions averroïstes (c'est-à-dire « entachées d'aristotélisme » non orthodoxe) dont d'ailleurs dix-neuf étaient dues à Thomas d'Aquin… La pensée de Duns Scot est plus qu'alertée par ces prises de position. Les structures essentielles L'objet propre de l'intellect est la chose même comme « étant » ; nous devons saisir le réel à travers le sensible, le nécessaire à travers le contingent, parce que nous sommes tous marqués par le péché originel (Adam bafouant la loi de Dieu), l'homme est donc déchu.

Chez Duns Scot, la métaphysique est d'abord une réfl exion sur les structures essentielles (c'est-à-dire l'essence, ici indifférente à l'universel et au particulier, comme chez Avicenne) ; elle s'organise autour de deux corollaires : celui du plus particulier : l'individuation est placée au niveau de l'essence, car elle se défi nit comme « l'ultime actualité de la forme » ; celui du plus commun : l'être est univoque, c'est-à-dire toujours et partout identique à lui-même.

L'objet de l'intellect est « naturellement » ouvert sur l'être. Vous avez dit individuation ?. »

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