Jean Fouquet
Publié le 26/02/2010
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Jean Fouquet a été le premier parmi les peintres de sa nation à se libérer de la précieuse écriture gothique et à remplir la peinture d'un souffle large et frais où se reconnaît un regard "moderne" sur le monde et qu'on chercherait en vain hors de France. Il naquit à Tours, sans doute vers 1400, peut-être fils d'un prêtre et d'une femme non mariée, en tout cas dans un milieu d'artisans et de modestes bourgeois. Il est permis de supposer qu'il se forma à Paris, dans les ateliers des miniaturistes qui mêlaient aux traditions des Limbourg les habitudes d'une peinture plus libre, à l'accent plus direct, telle que la pratiquaient les artistes du duc de Bedford. Vers 1445, le jeune Français connut l'insigne honneur de peindre à Rome le pape Eugène IV, portrait fort admiré par les contemporains italiens. De retour en France, il travaille pour le roi Charles VII et les grands dignitaires, le trésorier Étienne Chevalier, le chancelier Juvénal des Ursins. Depuis 1450 environ jusqu'à 1479 ou 1480, date de sa mort, il ne cesse de peindre des miniatures, des tableaux, des émaux, peut-être aussi des fresques, de donner des patrons de vitraux et de monuments funéraires, d'inventer des décors de mystères et d'entrées royales, de colorier des sculptures. Il ne fait ainsi que suivre la tradition médiévale des peintres français qui ignorent la spécialisation inaugurée par la Renaissance italienne et sur laquelle nous vivons. Bien qu'il travaille pour Charles VII, c'est seulement sous Louis XI qu'il portera le titre de peintre du roi. Nul doute cependant qu'il ne fut considéré dans la France royale comme le premier de son temps, du moins pour les miniatures qui l'emportent en effet sur ses autres ouvrages par le nombre et par la variété du talent. Les plus belles sont celles qui ornent les Heures de Chantilly, un Boccace à Munich, les Antiquités judaïques et les Grandes Chroniques de France, à la Bibliothèque nationale. Parmi ses tableaux, aujourd'hui très rares, les portraits de Charles VII et de Juvénal des Ursins, au Louvre ; le diptyque où Étienne Chevalier est présenté par son saint patron à la Vierge, à l'Enfant et aux anges, partagé entre les Musées d'Anvers et de Berlin ; enfin la Pietà, découverte il y a dix ans à l'église de Nouans, lui ont valu l'admiration générale.
«
VALOIS DIRECTS
Louis XI
LE ROI , LE S ARTS , LE S SCIENCES
1474
Jean Fouquet, peintre
du roi
Jean Fouquet reçoit en
14 7 4
le titre officiel de
" peint re du roi ".
Le roi
Louis
Xl aime s'entourer
d'artistes
de talent.
En consacrant Fouquet,
le " MaÎtre de Tours ",
il ne sait pas encore que
celui ~ci restera dans
l 'Histoi re comme
le
peintre le plus important
de la fin du Moyen Age.
Mais , sans être un
mécène , le roi possède
du goût ...
et du nez .
Et puis Fouquet , alors
quinquagénai re , est
déjà
un ma Ître reconnu par
ses contemporains .
O
n ignore la date de nais
sance exacte de Jean
Fouquet .
Il voit le jour à Tours,
probablement entre 1415 et
1425.
Il a donc entre 20 et 30
ans et il s'est déjà initié au
réalisme flamand, quand il
accomp lit son pèlerinage
artistique à Rome , tradition
nel pour les peintres de cette
époque.
Il est l'un des pre
miers Français à puiser son
inspiration au cœur de la
Renaissance, annonçant
l'in
fluence de l'art italien en
France .
Fouquet n'est pas un
inconnu dans son pays
dont il
a déjà peint le roi, Charles VII
(la toi le, considérée comme
une œuvre de jeunesse , est
aujourd'hui conservée au
musée du Louvre) .
Dans la
Ville éternelle, il est vite
remarqué : le pape Eugène IV l
ui
comman
de son por
trait.
De son séjo ur
romain,
Fouquet ramè
ne des vues de l'ancienne
basi l ique Saint-Pierre et du
Forum, tel qu'il était alors, et
qui font désormais figure de
documents rares.
Le sein
d'Agnès Sorel
Quand il revient dans son
pays natal en 1445, jea n
Fo uq u et devient le p rotégé
et le peintre favori d'Agnès
Sore l, la très
belle maîtresse
de Charles VII.
Il l'immorta li se
e n Vierge à l'E n
fant, et a u se in
n u .
Le
tab leau, peint s u r bois,
f
ait partie d u diptyque de
Me lun dont le seco nd vol et
représente "Étienne cheva l ier
présenté par saint Étienne ".
Ce sein si cha rm ant a beau
susciter la réprobatio n du
clergé, le roi et sa cour se
pâment.
Et le sein d'Agnès
reste exposé à N
otre-Dame
de Melun jusqu'en 1493 .
Il est
aujourd'hui au musée des
Bea ux-Arts d'Anvers, tém oi
g nant, ainsi qu e ses no m
breuses re p roductions, de
l a f inesse
d'observation et.
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