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HISTOIRE – Nations, empires, nationalités (1789-lendemains de 14-18) Thème 1 – L’Europe face aux révolutions (11-13 heures) Problématique : En quoi la Révolution et l’Empire ont-ils contribué à l’émergence des mouvements de nationalité en Europe ? 1789 1 Prélevez dans ces cartes, les informations qui montrent qu’entre 1789 et 1848, l’Europe connait des changements politiques majeurs. 2 Montrez l’influence de la Révolution française sur ces bouleversements et les moyens de diffusion de cette influence Chapitre 1 La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation Problématiques : Quelle conception de la nation nait de la Révolution française et de l’Empire ? Quel régime politique stable installer en France ? Introduction 1 Quelles figures ou symboles ont disparu du jeu de cartes en 1794? 2 Repérez les valeurs et les principes de la Révolution sur les cartes de 1794 3 Que révèlent ces jeux de cartes des changements introduits par la Révolution en France? I 1789 – 1799 : une nouvelle conception de la nation qui peine à s’installer A L’avènement d’un nouvel ordre politique fondé sur la souveraineté de la nation (1789-1791) Budget de l’état en 1788 Récoltes et prix du blé Société d’ordres sous l’Ancien Régime Cahier de doléances du Tiers Etat (1789) Le serment du Jeu de paume (20/06/1789) Jacques Louis David, Le Serment du Jeu de paume, huile sur toile, 65x88,7 cm, 1791 (Musée Carnavalet, Paris) Les députés du tiers état, estiment qu’ils représentent presque toute la nation, se proclament Assemblée nationale constituante le 17/06/1789 et appellent les autres ordres à les rejoindre. Le 20/06, réunis dans la salle du Jeu de paume, ils jurent de ne pas se séparer avant d’avoir rédigé une constitution. « Versailles, 7 août 1789. Monsieur, la séance du mardi au soir, 4 août, est la séance la plus mémorable qui se soit tenue jamais chez aucune nation. M. le Vicomte de Noailles fit une motion, et demanda que les droits de banalité, rentes nobles foncières, droits de minage, exclusifs de chasse, de fuie, colombier, cens, redevances, dîmes, rachats, tous droits qui pèsent sur le peuple, et sont la source des déprédations des justices subalternes, des vexations des officiers, pussent être rachetés à un taux fixé par l’Assemblée Nationale. Plusieurs membres de la Haute Noblesse se joignirent à lui. Les ducs d’Aiguillon, du Châtelet, proposèrent que, dès le moment, la noblesse et le clergé prononçassent le sacrifice de leurs privilèges pécuniaires Les circonstances malheureuses où se trouvent la Noblesse, l’insurrection générale élevée de toutes parts contre elle, les provinces de Franche-Comté, de Dauphiné, de Bourgogne, l’Alsace, de Normandie, de Limousin, agitées des plus violentes convulsions, et en partie ravagées ; plus de cent cinquante châteaux incendiés ; les titres seigneuriaux recherchés avec une espèce de fureur, et brûlés ; l’impossibilité de s’opposer au torrent de la Révolution, les malheurs qu’entraînerait une résistance même inutile ; la ruine du plus beau royaume de l’Europe, en proie à l’anarchie, à la dévastation ; et, plus que tout cela, cet amour de la patrie inné dans le coeur du Français, amour qui est un devoir impérieux pour la Noblesse, obligée par état, et par honneur, à dévouer ses biens, sa vie même pour le Roi, et pour la Nation, tout nous prescrivait la conduite que nous devions tenir ; il n’y eut qu’un mouvement général. Le Clergé, la Noblesse se levèrent et adoptèrent toutes les motions proposées. Les témoignages les plus flatteurs de reconnaissance furent prodigués. Mais c’était le moment de l’ivresse patriotique. (...) Lettre du marquis de Ferrières (député de la noblesse de Saumur, Anjou) à so...