Devoir de Philosophie

Jusqu'où peut-on comparer la société à un organisme vivant ?

Publié le 15/08/2012

Extrait du document

Une contradiction entre ces deux idées et le fait aussi qu'un société est une notion assez abstraite, c'est-à-dire qu'on ne peut la représenter, elle n'a pas un visage ou un physique particulier. Ce qui est très différent de l'organisme vivant qui peut être visualiser, c'est beaucoup plus concret. On peut représenter un animal, un homme ou une fleur, car nous en avons une image précise et on en rencontre chaque jour dans la nature. Alors que la société on ne peut pas la croiser c'est très conceptuel.  Le seul trait comparable entre deux sociétés serait son fonctionnement mais ce n'est pas physique comme deux individus qui se ressemblent.

« reviendrait selon le droit de la nature.

Cette thèse de la morale des faibles, morale de ressentiment, sera partiellement reprise par Nietzsche dans La Généalogie de lamorale. Par conséquent, la vraie justice est celle qui est instituée, puisqu'il n'y a pas de notion de juste et d'injuste dans la nature. b.

Dans la Cité, ce sont les lois qui définissent le juste La morale, au sens social du terme ou morale conventionnelle, désigne un ensemble de règles imposées par une société établie par la tradition.

Elles permettent derégler le problème relationnel avec autrui et sont souvent vécues comme une contrainte pour l'individu.

Leur contenu est relatif, c'est-à-dire propre à chaque groupesocial, culture, religion (par exemple la morale judéo-chrétienne).

Les règles se présentent sous forme de prescription et sous la forme d'interdiction (« Tu ne tueraspoint »), amenant la morale à un fait social universel. Les lois garantissent la liberté civile et nous préservent de l'arbitraire.

Le critère de juste dans la Cité est la conformité aux lois civiles.

Dans cette perspective, le justeest donc le légal et l'injuste, a contrario, est la transgression de la loi.

Ainsi, Socrate s'est-il toujours conformé à ce principe qu'il a appliqué jusqu'au bout, enexceptant sa condamnant, conformément aux lois de la Cité, décidé par le Tribunal d'Athènes.

Selon Platon, la justice dans la Cité est le modèle de la justice dansl'âme (idée développée dans La République).

Pour déterminer ce qu'est la justice en soi individuelle, Platon propose de passer par l'étude de la justice de la Citéidéale, car elle est écrite en plus gros caractères, ce qui la rend plus lisible.

La Cité est, en quelque sorte, le miroir grossissant de l'âme.

Pour Platon, la justice quimaintient chaque instance à sa place, tout en présidant à l'harmonie de l'ensemble.

La justice, c'est ce qui donne à chaque partie d'un ensemble ce qui lui revient.

Ilétablit alors une mise en parallèle entre la justice de la Cité et celle de l'âme, qui divise respectivement en trois parties (à la division tripartite de la Cité en trois parclasses, correspond à une division tripartite de l'âme, en 3 principes distincts d'action : gouvernant, guerriers, artisans / tête, cœur, ventre) De même, la justice dansl'âme, c'est celle qui est en l'homme, lorsque la raison commande aux désirs aveugles au moyen de la partie irascible de l'âme.

La justice est alors une questiond'équilibre. c.

On ne peut se faire justice soi-même : distinction entre vengeance et la punition Ce qui les rapproche est le fait que la punition et la vengeance sont déclenchées par un acte, considéré comme injuste.

Elles sont exercées sur une personne qui acausé un dommage.

Premièrement, la vengeance est exercée par la victime, personne qui a subie l'injustice et est directement impliquée, qui réplique jusqu'à se sentirentièrement soulagée.

De caractère subjectif, la vengeance n'est par définition aucunement une solution puisqu'il y a inégalité de traitement et conduit à unesurenchère de la violence.

A contrario, dans un deuxième point, la punition est une justice institutionnelle, traitée par un juge qui décide, à l'issu d'un jugement rendulors d'un procès.

De caractère cette fois-ci objectif (prévue par la loi), elle est légitime car le but est de rétablir la justice, restaurer le droit (c'est-à-dire ce qui doitêtre).

Elle témoigne de l'échec de l'éducation dans le sens où les valeurs morales n'ont pas été bien intégrées (et dans un même temps pour pouvoir remettre lapersonne punie dans le droit chemin). Mais comment une même conduite peut-elle être juste à un endroit et injuste dans un autre ? II.

L'insuffisance du critère de légalité a.

Le relativisme des lois positives On peut constater qu'il n'existe aucune loi tenue pour juste partout et toujours.

Ce constat conduit au relativisme éthique, c'est-à-dire qu'une norme morale ne vautqu'en rapport avec un groupe d'individus, ce qui revient à dire qu'il n'y a pas de juste ou de bien en soi et qu'en matière de loi et de morale, il n'y a rien d'absolu etd'universel.

C'est la thèse/doctrine du relativisme.

On pourrait alors, comme Montaigne, aboutir au scepticisme moral, en affirmant qu'il est impossible de connaîtrece qui est réellement bien ou réellement mal, avec certitude.

Il faut ainsi distinguer deux jugements : le jugement de fait consiste à dire ce qui est, alors que lejugement de valeur permet de dire ce qui doit être (par exemple, on affirmant que le système solaire est héliocentrique).

Selon la perspective du relativisme, si laraison est capable de justifier un jugement de fait, elle est incapable de justifier un jugement de valeur.

Pascal met en évidence le relativisme en affirmant que « lajustice est sujette à disputes », « on ne voit rien de juste et d'injuste qui ne change de qualité en changeant de climat […] plaisante justice, qu'une rivière borne !Vérité au-delà des Pyrénées, erreur au-delà.

» Si aucune valeur ne peut s'imposer légitimement à tous, d'une façon universelle, comme désignant le meilleur à suivre,cette relativité a pour conséquence la relative du pire.

La doctrine du relativisme consiste ainsi à justifier la relativité du pire, par exemple comme pour les nazis oùl'extermination des juifs était tout à fait normale, afin de purifier le monde. b.

L'écart possible entre le légal et le légitime La question est de savoir sur quoi est fondé le droit positif.

Il faut pour cela trouver un étalon, ou autrement dit une norme à laquelle on se réfère.

Nous pouvons citerl'exemple d'Antigone qui désobéit à son oncle, le roi Créon et transgresse les lois de la Cité en enterrant son frère Polynice (selon les rites religieux faisant valoir undroit naturel supérieur aux lois de la Cité).

Pour elle, ce fut un acte dicté par sa conscience morale, droit auquel elle se conforme est un droit naturel servant de normeau droit positif. La notion de droit naturel peut avoir plusieurs sens, sachant que la signification est fonction du sens que l'on attribue au qualificatif naturel.

Si par « naturel » onentend ce qui est spontané, irréfléchi, il s'agit alors du droit naturel tel que l'entendent les théoriciens du droit social.

Comme le dit Spinoza, « le droit de manger lepetit poisson par le gros ».

Il s'agit alors d'un droit dans l'ordre de la nature.

On peut également prendre l'adjectif « naturel » dans le sens d'essence, c'est ce qui estcommun à tous les hommes (dans le sens d'universel) et ce qui fait la spécificité de l'homme.

Nous pouvons reprendre, pour illustrer l'écart entre légal et légitime,l'exemple du nazisme : au contraire d'Antigone, les nazis sont scrupuleusement restés dans la légalité en participant au génocide juif.

C'est le cas d'Eichmann qui aparticipé activement à la mise en place de ce qu'a appelé Hitler, la « Solution finale » : il affirme alors au tribunal de Jérusalem qu'il avait simplement « obéi auxordres ».

Quand est-ce que l'on peut légitimement désobéir aux lois de la Cité ? Le procès d'Eichmann a fait l'objet d'un ouvrage, d'Hannah Arendt, qui le présentecomme celui qui « ne pense pas », qui s'interdit de juger par lui-même.

Ce dernier serait alors coupable de ne jamais s'être interrogé sur le sens, la finalité de ses actes.Il est incapable de se mettre à la place d'autrui, c'est-à-dire qu'il n'a pas de compassion pour les autres : il assassine mais il oublie qu'il assassine. c.

On peut obéir aux lois seulement par prudence et non par vertu Il faut faire une différence entre la conformité extérieure à la loi civile et la conformité intérieure à la raison, à la loi morale.

Sommes-nous justes par vertu (pourfaire le Bien) ou par crainte du châtiment ? Dans La République, Platon, par l'artifice de la légende, imagine une situation sans laquelle l'homme a le pouvoir depratiquer l'injustice.

Dans celle-ci, tout homme en profiterait pour commettre l'injustice, personne ne résisterait à la tentation d'exercer sa puissance.

Le juste est pardéfinition celui qui reste toujours juste, intègre, honnête au risque de passer pour injuste (se moque de l'image de soi au vue des autres).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles