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Kierkegaard et Bouddhisme

Publié le 19/04/2022

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kierkegaard

« Proposition sur la dissolution joyeuse Kierkegaard a quelques problèmes.

Il est désespéré parce que la vie est ennuyeuse et dépourvue de sens et, pour couronner le tout, elle va s’arrêter un jour.

Autant qu’on sache, Kierkegaard n’a pas étudié la philosophie bouddhiste qui aurait peut-être pu l’aider à sortir du désespoir en renonçant aux prémisses les plus implicites de sa manière de penser.

Dans cet essai, je vais essayer de le libérer de son fondement à l’aide du bouddhisme pour ensuite passer à la question de savoir que faire : Je mettrai les pratiques bouddhistes en rapport avec la description kierkegaardienne de l’existence esthétique pour ensuite désespérer et proposer une alternative. Kierkegaard a compris ce que le Bouddha historique savait déjà cinq cent années avant que nous ayons commencé à compter les années : Que toute vie est souffrance et que le fait que tous les phénomènes sont vides, voire éphémères, les prive d’un sens.

En revanche, la philosophie bouddhiste en conclut que, alors, il faudrait plutôt pas s’attacher aux phénomènes et en plus, que, ce qui compte pour les phénomènes, compte aussi pour nous : L’entité consistante comme laquelle nous nous percevons, n’est qu’une pièce vide dans laquelle nos pensées, nos émotions, nos impressions sensuelles, apparaissent et disparaissent comme des particules de la poussière qui volent autour dans l’air de la pièce.

Cette pièce n’a pas de substance, elle change sans arrêt en dépendance de ce qui la remplit.

On ne peut même pas dire où elle s’arrête.

Mais c’est normal, car c’est où que s’arrête le tronc d’un arbre et c’est où que commencent ses racines ? C’est où la fin de l’arbre dans la terre et c’est où le début du sol ? Les frontières entre l’étant ainsi que l’identification avec un « soi » liant le passé au futur ont seulement une raison pragmatique : Elles rendent la vie plus simple, voire, possible. Par contre, elles nous font aussi souffrir.

Selon Kierkegaard, on désespère soit parce qu’on veut être quelqu’un qu’on n’est pas, soit parce qu’on ne veut pas être celui ou celle que l’on est.

Si seulement on n’était pas du tout ! – Pour la philosophie bouddhiste, c’est ça la réalité et c’est l’idée d’être quelqu’un qui est fausse.

Et en effet, dès qu’on s’assoit et qu’on ferme les yeux, on voit que l’on ne peut pas contrôler ce qu’on pense et même pas si on pense du tout.

Que les pensées sont pensées, sans arrêt, sans but.

Qu’il n’y a pas d’instance qui filtre les pensées.

Qu’il manque le « je » cartésien qui pense.

Ergo, je ne suis pas. En quelque sorte, Kierkegaard doit avoir été conscient de ça : En opposant l’existence esthétique à l’existence éthique, il parle de la personnalité comme d’un des engagements comme le mariage et le travail dont il vaut mieux se débarrasser pour pouvoir agir. »

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