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L’Existentialisme est un humanisme (1946)

Publié le 15/12/2013

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1. Les racines La réflexion de Sartre s'est nourrie d'influences complexes et souvent contradictoires : • d'abord celle de la philosophie allemande : il faut mentionner ici Hegel (tout particulièrement avec sa dialectique), Marx (théorie du travail humain et de l'histoire), Husserl (idée d'intentionnalité ) et Heidegger (sa notion de Dasein, d'être-dans-le-monde, influencera Sartre qui, néanmoins, se séparera de lui par son humanisme) ; • mais Sartre hérite également de la philosophie de Descartes : le cogito transparent à lui même est au centre de sa réflexion ; • enfin, il faut mentionner l'influence sur Sartre du philosophe danois Sören Kierkegaard, influence paradoxale puisque Kierkegaard fut violemment anti-hégélien.   2 – Les thèmes essentiels   1°) – La contingence Tout commence chez Sartre par le malaise diffus qui s’empare du héros de La Nausée(1938), Antoine Roquentin, quand il découvre dans le pluvieux ennui de Bouville que les choses qui l’entourent n’ont aucune raison d’être et que lui-même est « de trop ». Rien, absolument rien, ne justifie l’existence. Ce qui existe est certes là, mais aurait pu tout aussi bien ne pas être. Tout est donc contingent : « L’essentiel, c’est la contingence. Je veux dire que par définition, l’existence n’est pas la nécessité. Tout est gratuit, ce jardin, cette ville et moi-même » (La Nausée).   2°) – L’existence précède l’essence Les philosophes classiques plaçaient l’essence avant l’existence. Sartre,...
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« Les philosophes classiques plaçaient l'essence avant l'existence.

Sartre, au contraire, postule le primat de l'existence sur l'essence : « L'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde et il se définit après » (L'existentialisme est un humanisme).

Contrairement aux choses, dont l'essence précède l'existence, l'homme naît, vit et se développe seul, sans qu'une essence ou qu'une nature quelconque ne lui impose un modèle à suivre, un destin à accomplir.   3°) - Une philosophie de la liberté Certes, tout homme est «  en situation » : il a un corps, un passé, une famille, des amis ou des ennemis, des obstacles à franchir, etc.

Mais on ne peut pas dire que les situations dans lesquelles il se trouve « déterminent » sa conduite.

En projetant ses intentions, ses visées d'avenir sur la situation actuelle, c'est lui qui, librement, transforme celles-ci en motifs d'action.

Ce sont mes libres projets qui donnent une signification aux situations.

Le monde n'est jamais que le miroir de ma liberté.

Ajoutons que cette liberté est absolue : choisir de ne pas choisir, c'est encore faire un choix.

Dès lors, puisque je suis bien l'auteur de mes actes et donc de mon histoire, je suis responsable de tout ce qui m'arrive.

C'est en ce sens qu'il faut comprendre la célèbre formule de Sartre : « L'homme est condamné à être libre » (L'Existentialisme est un humanisme).   3.

Les concepts fondamentaux Sartre, dans toute son oeuvre, est le philosophe de la liberté.

Récusant la fatalité, il a peint l'homme, dans tous ses écrits, comme un existant maître de ses valeurs et de l'histoire. Les concepts fondamentaux de la philosophie de Sartre sont les suivants : -       le pour-soi : manière d'être de l'existant humain, qui ne peut coïncider avec lui-même.

Le pour-soi est inséparable de la conscience. -       l'en soi : caractéristique de toute chose, de toute réalité extérieure à la conscience.

L'en-soi désigne ce qui est totalement soumis à la contingence, c'est-à-dire tout ce qui est sans liberté.

Une chose est en-soi, car elle ne peut être que ce qu'elle est, et ne peut décider d'être autre chose. -       en situation : parce que l'homme est dans le monde, il est en situation, dans une classe, une nationalité,. »

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