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La connaissance scientifique a-t-elle des limites ?

Publié le 17/01/2022

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La raison et l'expérience humaines ne peuvent atteindre le fond des choses, leur essence intime. Nous ne connaissons que les phénomènes et non les noumènes (Kant). Donc, oui, la connaissance a des limites. Toutefois, la science montre que l'esprit est capable d'atteindre des connaissances absolues. Les progrès de la science sont permanents. Il est, donc, bien imprudent d'affirmer que l'homme ne pourra jamais pénétrer l'essence des choses. On doit donc dire que la connaissance est illimitée.
 Sens des termes  — Connaissance : saisie de l'idée et de la réalité d'une chose, capacité d'en appréhender la notion. — Connaissance scientifique : saisie de la réalité d'une chose de manière universelle et vérifiable, à travers des lois. — Limites : du latin limes, frontière, limite. Point que ne peut dépasser une activité, barrière, borne.  Sens du sujet  Le réel, saisi par une démarche universelle et vérifiable, échappe-t-il partiellement à l'homme de science ? Si la connaissance scientifique ne peut atteindre le réel en totalité, celui-ci nous reste-t-il définitivement inaccessible ? A partir de l'examen de ce qu'est la connaissance scientifique (désir de comprendre et maîtriser la réalité, méthode rigoureuse et objective), on va découvrir progressivement les limites liées à chacun des éléments constitutifs de cette connaissance : limites des expériences et des théories, limites de la raison, limites de l'environnement social de l'homme de science. Le plan sera donc du type progressif.

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« voltmètre n'est que la réalisation mécanique des théories classiques de l'électromagnétisme : on mesure avec lui desphénomènes liés à ces théories.Toutes les théories acceptent quelques principes fondamentaux qui les séparent complètement de la connaissancecommune, comme le principe du déterminisme ou la conception du hasard. 2.

Les limites de la méthode scientifique. Ce sont celles de la mesure (marge d'erreur inévitable) et du déterminisme (tout n'est pas prévisible). Le déterminisme — Du déterminisme absolu au déterminisme statistique. Ainsi, le principe du déterminisme, affirmation que tous les phénomènes naturels se produisent selon des lois a priori,traduit cette rupture avec le fait concret et divers.

Le déterminisme, d'abord conçu comme absolu et total, est denos jours envisagé comme statistique et probabilitaire.— Le hasardLe hasard exprime, lui aussi, un ensemble de relations mathématiques manifestant pleinement la rupture avec lanotion commune ou vulgaire du hasard.

En effet, dans le domaine scientifique, il ne représente pas une négation dudéterminisme, mais un ensemble très déterminé.

On peut le définir, avec Cournot, comme la rencontre de deuxséries causales indépendantes.

Le hasard scientifique n'a donc rien à voir avec le hasard au sens vulgaire du terme.La science se constitue contre les représentations communes élémentaires. Les limites de la connaissance scientifique. Dès lors, dans la mesure où elle est munie d'une méthode objective assurée, il semble que la connaissancescientifique de l'homme soit sans limites et que tout l'univers lui soit progressivement accessible.Néanmoins, l'instrument fondamental de cette connaissance — à savoir la raison — n'est-il pas lui-même borné ? « Ce qui est rationnel est réel, et ce qui est réel est rationnel.

» Hegel, Principes de la philosophie du droit, 1821.Hegel proclame ici la rationalité du devenir historique.

Rien au monde n'est inintelligible ou incompréhensible ; onpeut trouver une explication, une raison à tout. Ce qui est rationnelest réel et ce qui estréel est rationnel.(Principes de laphilosophie du droit) Cette phrase a donné lieu à bien des débats.

S'agit-ild'une justification de l'ordre établi et du réel ? En réalité,Hegel lui-même souligne que la phrase peut aussi signifierque tout ce qui est rationnel doit être.

Il s'agit surtout dedire que la philosophie est compréhension du réel et nonla "construction d'un au-delà qui serait (...) dans l'erreurd'une façon de raisonner partielle et vide." « Tout ce qui est réel est irrationnel, tout ce qui est irrationnel est réel.

» Denis Huisman, L'Âge du faire, 1994. « La raison humaine a cette destinée singulière [...] d'être accablée de questions qu'elle ne saurait éviter, carelles lui sont imposées par sa nature même, mais auxquelles elle ne peut répondre, parce qu'elles dépassenttotalement le pouvoir de la raison humaine.

» Kant, Critique de la raison pure, 1781. « La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il y a une infinité de choses qui la surpassent; elle n'estque faible, si elle ne va jusqu'à connaître cela.

» Pascal, Pensées, 1670 (posth.). »

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