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La croyance est-elle une affaire personnelle ?

Publié le 25/09/2005

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c)                  D'un autre côté, il ne s'agit pas d'imposer une croyance en croyant que toutes les autres sont des illusions, mais de bien voir que les miennes peuvent être aussi illusoires que les leurs, car ils croient autant aux leurs que moi aux miennes. La tolérance est en quelque sorte contradictoire avec la croyance, si l'on entend par croyance une croyance radicale. Car si je pense que ce à quoi je crois est peut être une illusion est-ce que je continue de croire encore à ce que je crois ?     3. La valeur des croyances.     a)                 Les croyances de fait ne sont pas personnelles, du moins pas d'emblée. Mais elle peuvent l'être si précisément on reconnaît le statut de croyance et que l'on choisit d'y croire car cela nous semble juste. On ne croit plus parce que c'est vrai mais parce qu'il faut que ce soit vrai, par exemple, si on veut être heureux. Kant parle de postulat, je fais « comme si » je savais que Dieu existait même si je ne le sais pas réellement. Là encore en pratique c'est plus difficile car comment puis-je être sûr que c'est ma volonté qui décide ?

 

  • Il convient dans ce sujet de bien définir ce qu’est la croyance et de ne pas la réduire à la croyance religieuse. Pour cela, il est utile de distinguer la croyance et le savoir, distinction classique en philosophie de la connaissance.
  • Tout d’abord, il semble que le savoir soit supérieur à la croyance au sens où il manque à la croyance la preuve qui la rende indubitable. Cette preuve, donnée par une démonstration ou une expérience, entraîne la certitude et la communicabilité de la croyance. Si Pierre croit par exemple que la terre est plate, se fiant à une expérience quotidienne et qu’Henri lui prouve qu’elle est ronde à l’aide d’observation du ciel et de calculs ou en allant dans l’espace alors Pierre devra se rendre à l’évidence, il se s’était trompé.
  • D’un autre point de vue, la croyance semble être supérieure car elle a une force qui peut empêcher celui qui croit de se rendre à la raison ou à la science. Mais en réalité, il faut être très prudent car, si le croyant ne se remet pas à elle, ce n’est que parce qu’elle est souvent insatisfaisante, la science n’explique pas tout, à commencer par l’être. Par ailleurs, la science ne s’est jamais autant imposée dans les esprits que quand elle était l’objet d’une croyance. Au XIX ème siècle, on appelle « positivisme logique « ce courant qui pensait que la science peut tout expliquer et que ce qu’elle découvre est indubitable, ce qui est remis en cause dans la science d’aujourd’hui. Le champ de la croyance est beaucoup plus vaste que celui du savoir, je peux croire ou non en Dieu, mais je ne peux ni savoir qu’il existe ni savoir qu’il n’existe pas.
  • Il faut en suite se demander qu’est-ce que l’on entend quand on dit que la croyance est une affaire personnelle. Est-ce dire que le sujet a lui même décidé quoi croire, qu’il est donc libre de choisir ses croyances ou qu’il ne faut pas discuter des croyances parce qu’elles sont subjectives, et que comme pour les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas ?  L’ autodétermination du sujet envers ses croyances est plus que douteuse, même si, nous le verrons, elle est peut être envisageable sous certaines conditions, mais contrairement aux goûts, il n’est pas facile de se contenter de cette relativité subjective, en affirmant que je crois cela et toi autre chose comme je dirais je préfère la viande et toi le poisson, précisément car ce sont des questions importantes qui engagent tout ce que je suis.  

            Nous pouvons donc faire jouer deux points de vue sur le sujet, un premier point de vue par lequel nous posons une question de fait : la croyance est-elle choisie par l’individu ? En effet une affaire personnelle, au sens strict est une affaire qui concerne que l’individu sans influence d’aucune sorte, et de l’autre une question de droit : Peut-on laisser croire quelque chose à quelqu’un sous prétexte que c’est un point de vue subjectif ? Et même si les croyances ne peuvent être remplacées par des savoirs, sont-elles pour autant de même valeur ?

 

« 2.L'origine de la croyance.

a) D'où provient nos croyances ? Nous commençons par croire avant d'être en capacité de ne pas croire.

D'ailleurs, ne dit-on pas qu'on se libère, qu'on s'émancipe en atteignant l'age adulte ?Souvent les croyances se transmettent dans le milieu familial, la plupart des musulmans sont enfantsde musulmans, la plupart des chrétiens enfant de chrétiens.

L'influence du milieu extérieur a sur lescroyances une importance primordiale.

Nous ne décidons pas ce à quoi nous croyons. b) De fait, les croyances ne sont pas personnelles et bien au contraire elles font l'objet d'une lutte.

Les médias ont sur les croyance une influence prépondérante et livrent souvent un lot defantasmes et d'illusions qui n'ont rien à envier à la religion.

Donc, renvoyer à une subjectivité descroyances sous prétexte que la raison est impuissante c'est refuser de voir ce qui joue sur lescroyances et pour quel intérêt. c) D'un autre côté, il ne s'agit pas d'imposer une croyance en croyant que toutes les autres sont des illusions, mais de bien voir que les miennes peuvent être aussi illusoires que les leurs, car ilscroient autant aux leurs que moi aux miennes.

La tolérance est en quelque sorte contradictoire avecla croyance, si l'on entend par croyance une croyance radicale.

Car si je pense que ce à quoi je croisest peut être une illusion est-ce que je continue de croire encore à ce que je crois ? 3.

La valeur des croyances.

a) Les croyances de fait ne sont pas personnelles, du moins pas d'emblée.

Mais elle peuvent l'être si précisément on reconnaît le statut de croyance et que l'on choisit d'y croire car cela noussemble juste.

On ne croit plus parce que c'est vrai mais parce qu'il faut que ce soit vrai, par exemple,si on veut être heureux.

Kant parle de postulat, je fais « comme si » je savais que Dieu existait mêmesi je ne le sais pas réellement.

Là encore en pratique c'est plus difficile car comment puis-je être sûrque c'est ma volonté qui décide ? Il faut une condition particulière, par une éducation ou uneinstruction, pour que la croyance devienne personnelle.

La valeur ne désigne pas seulement ici lecontenu de ma croyance mais ma relation avec elle.

Cette croyance est le fruit d'une volonté libre,même si on peut soupçonner cette liberté d'illusion. b) Un deuxième point concerne le contenu de la croyance.

Je peux choisir librement de croire et me tromper sur le bien fondé des croyances.

Une croyance ne vaut pas une autre croyance, il fautque les croyances respectent les autres croyances sans quoi cela nous entraîne au chaos et unecroyance qui appelle au chaos ne peut être que mauvaise.

Mais attention, il ne faut pas confondre lacroyance et ce que certains en font, et qu'ils instrumentalisent.

Cela montre qu'il faut que le croyantsoit émancipé de l'autorité religieuse, car n'importe quelles croyances partagées peuvent aboutir sielles sont institutionnalisées au contraire de ce qu'elles inculquent.

Le christianisme est encontradiction totale avec l'histoire de l'église catholique, le christianisme a des paroles justes, et estdangereux que parce que l'ignorance du croyant à l'égard de sa croyance le pousse à se confier corpset âme à un autre que lui-même. Conclusion : La croyance n'est pas une affaire personnelle, mais elle doit le devenir pour chacun.

Cela signifie aussi quela personne n'est sous l'influence de personne ce qui évidemment n'est jamais vraiment le cas.

La société politique ala responsabilité de permettre aux hommes de réaliser un écart suffisant par rapport à leur croyance pour qu'ilssachent pourquoi il croit à telle chose et dans quelles limites.. »

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