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La culture est-elle facteur de division ou d'union entre les hommes ?

Publié le 06/06/2009

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culture

Plan proposé pour la discussion I. Un facteur de spécificité a) Difficultés de cohabitation des cultures b) Différences de langages et de valeurs c) Facteur de distinction sociale II. Un facteur d'union a) Reconnaissance identitaire b) Partage entre les peuples c) Humanisme Discussion rédigée Si l'on définit la culture par ce autour de quoi se réunit un groupe d'individus, elle semble alors être, sans conteste, un facteur d'unité entre les hommes. Mais si, à l'inverse, on considère qu'elle caractérise chaque groupe, dans sa spécificité, elle devient facteur de division. Entre ces deux conceptions, il est difficile de choisir. Nous les examinerons donc successivement, en essayant de montrer comment les divisions peuvent être surmontées. La rencontre de deux peuples provoque toujours la confrontation des cultures entre elles. Soit, par la guerre et la conquête, un peuple parvient à dominer l'autre, et la culture du vaincu a alors tendance à disparaître : ce fut le cas des Aztèques et des Mayas, lorsqu'ils furent envahis par les Espagnols, ou le cas des Indiens d'Amérique du Nord. Des civilisations entières ont ainsi disparu, du fait de l'homme. Soit la culture du vaincu est tellement avancée, que le vainqueur, militairement plus fort mais pourtant moins développé, l'adopte : ce fut à chaque fois le cas en Chine, lors des invasions successives qui mirent à la tête de l'Empire des Mongols, des Mandchous, etc. Soit les deux cultures se mêlent, pour finir par ne plus vraiment se distinguer, comme l'a montré l'époque de la colonisation de la Grèce par Rome, connue sous le nom de période hellénistique. Soit enfin les deux cultures sont conservées, côte à côte, et sans se mélanger vraiment, comme durant les nombreuses guerres qui secouèrent l'Europe. Mais, dans tous les cas de figures, les cultures apparaissent comme des enjeux de pouvoir, dont la cohabitation est difficile, voire impossible. D'où vient une telle incompréhension, quand la culture devrait au contraire être une preuve de civilisation et d'ouverture d'esprit ? Elle vient tout d'abord du barrage des langues. La langue des vainqueurs s'impose d'ordinaire à celle des vaincus, et avec elle sa culture. D'autre part, en ne connaissant pas la langue de l'autre, on n'est pas à même d'apprécier sa culture, et par conséquent de l'accepter. Mais ce premier barrage des langues ne fait que recouvrir un second barrage, beaucoup plus important : celui des valeurs et des modes de pensée. Prenons l'exemple de la culture chinoise. La langue nous est radicalement étrangère, non seulement parce qu'elle n'est pas la nôtre, au même titre que l'anglais, mais aussi parce que ce n'est pas une langue alphabétique, mais idéogrammatique. Dès lors, c'est le mode de pensée qui s'en trouve modifié, et par conséquent les valeurs. Nulle vraie religion en Chine, comme le christianisme ici, mais plutôt des pensées et des philosophies. Et encore ces pensées, le bouddhisme, le taoïsme et le confucianisme, sont-elles en partie obscures à notre raisonnement occidental, que nous croyons le seul logique. Ce double barrage, de langue et de valeurs, explique alors mieux les combats que se livrent les différents peuples, et leurs cultures.

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