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La déraison a-t-elle quelque chose à nous apprendre ?

Publié le 27/02/2008

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Les délires divins, au contraire, constituent un ravissement par lequel les hommes sont arrachés de leurs chaînes, par lequel l'âme s'affranchit du corps et s'élève jusqu'au séjour des dieux, qui est le monde intelligible. En ce sens la déraison est une voie de la connaissance. b) L'intérêt de la doctrine platonicienne des quatre délires, qui sera développée à la Renaissance par M. Ficin, puis par G. Bruno (cf. Des Fureurs héroïques), est de mettre en avant les domaines où ne pénètre pas la raison discursive de la science et qui sont ainsi le royaume d'une « déraison » qui n'est pas le contraire de la raison, qui ne s'oppose pas à elle, mais qui ne doit pas interférer avec elle. Cette « déraison » se donne comme un autre mode de penser, essentiellement intuitif et sympathique, propre au monde du sentiment (cf. Pascal : « Le c?ur a ses raisons que la raison ne connaît pas »), de l'imaginaire poétique, voire de l' « imaginal » de la théosophie mystique visionnaire qui, selon la définition d'H. Corbin, « n'est plus le monde empirique de la perception sensible, tout en n'étant pas encore le monde de l'intuition intellective des purs intelligibles ». Deuxième partie : Nietzsche et la déraison comme outrepassement de soi-même Pour Nietzsche il y a une nécessité de la déraison car « même l'être le plus raisonnable a de temps en temps besoin de retrouver la nature, c'est-à-dire le fond illogique de sa relation avec toutes choses ».

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